Tribune libre : La Paix, la Paix, la Paix
Par admin le jeudi 22 septembre 2022, 21:41 - International - Lien permanent
A l'heure ou les tensions géopolitiques en Europe se durcissent et menacent tous les peuples par l'usage de la force de frappe nucléaire, nous publions une tribune-libre d'un militant antinucléaire, longtemps journaliste indépendant et connaissant particulièrement bien l'Ukraine et la Russie de par ses origines familiales et son attention permanente depuis cinquante ans à ce qui se passe à l'est de l'Europe. Cette tribune n'est pas une prise de position ni de la CAN-SE ni du CAN84.
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L'escalade militaire et d'anéantissement nucléaire de la planète est de plus en plus menaçant avec le conflit ukrainien. Les belligérants et les pays qui les soutiennent prennent tous les peuples de tous les pays en otage dans un bras de fer nationaliste d'un autre âge. Aucun être humain, quelques soient ses convictions ou ses préférences, n'a à y gagner quoi que ce soit. On croit mourir pour un drapeau ou des valeurs on meurt pour les industriels de l'armement et leurs valets politiciens.
Toute personne de bon sens et attachée à la vie doit exiger de ses dirigeants qu'ils arrêtent d'alimenter cette violence, négocient la fin des hostilités, le retour à la paix et le respect des choix politiques des peuples.
Depuis l'effondrement du "bloc soviétique", les accords de désarmement nucléaire et de respects des frontières Est-Ouest par la non-ingérence de l'OTAN dans les anciens pays d'europe de l'Est : la paix et la coopération semblaient la base des relations en Europe.Mais depuis plus de vingt ans l'Ukraine est devenue l'enjeu d'un nouvel affrontement Est-Ouest pour le contrôle de l'atome et la fourniture des produits de fission atomique à ses centrales nucléaires. D'un côté la Russie et son entreprise nucléariste Rosatom pour garder la fourniture d'uranium à l'Ukraine en contre-partie de la destruction des stocks d'armement nucléaire ukrainien réalisé sur le sol russe (accord de 1999 réalisé) et en face, aux aguets, la France qui aurait souhaité placer Cogema-Areva-Orano comme fournisseur des centrales nucléaires ukrainiennes et les USA pour lequel le gestionnaire ukrainien Energoatom a accordé en 2014 à l'Etats-unien Westinghouse et de manière exclusive ce marché de mort.
Le Traité de Non-Prolifération des armements nucléaires comme le Traité de réduction des têtes nucléaires militaires a, de fait volé en éclats, bien que le nombre d'ogives nucléaires ai diminué tant du côté USA que Russe. Mais les pays nucléarisés et membres du Conseil de Sécurité de l'ONU refusent tous depuis plus d'an an de signer le Traité International d'Interdiction des Armes Nucléaires (TIAN) ratifier à l'ONU par une majorité de pays de la planète.
USA, France, Grande-Bretagne, Russie, Chine détenteurs de la bombe atomique se sont mis ainsi hors la loi . Ils doivent être condamnés comme tels par tous ceux et toutes celles qui sont épris de paix, de libertés, de préservation de la planète et de la vie.
L'ingérence permanente de l'OTAN comme bras armé des USA dans le reste du monde et notamment en Europe, l'alignement des pays européens sur l'impérialisme US montrent pleinement la nocivité de leur implication en Ukraine en fournissant conseillers et instructeurs militaires aux forces ukrainiennes, matériels de surveillance et d'espionnage, armements de toutes puissances de feu, entrainements de militaires belligérants en France et sur le territoire des autres pays affiliés de l'OTAN, aide financière que le peuple ukrainien devra payer un jour ou l'autre, signature de contrats de reconstruction pour les entreprises US et occidentales, implantation de cinq sites de guerre bactériologique en Ukraine. Rappelons qu'avant le mois de février 2022 et l'intervention militaire russe seulement 22% des ukrainien-nes soutenaient la politique de V.Zélinsky bien loin d'être le héros que la propagande des pays occidentaux déverse sur la population.Plutôt que de mobiliser tous ses efforts pour faire baisser la tension entre Russie et Ukraine, l'Union européenne s'implique dans la partie de bras de fer mortel engagé depuis 2014 contre les populations russophones du sud et de l'est du territoire, notamment au Dombass. Des milliers de victimes et de morts que l'armée ukrainienne a exterminé n'ont pas ému les pays qualifiés de "monde libre" selon la phraséologie états-unienne des années 50 reprise par l'actuel président Zélinsky. Ce dernier, lié à des oligarques ukrainiens et possédant des entreprises dans des paradis fiscaux, tout comme ses accointances avec les forces para-militaires néo-nazies dont le bataillon "Azov", n'hésite pas à réquisitionner son peuple - tout homme de 18 ans à 70 ans - pour servir de chair à canon. La répression s'abat sur ceux qui refusent de participer au nationalisme ambiant, de s'enrôler dans les centres de recrutement : emprisonnements, disparitions, violences physiques. Le parlement ukrainien en profite pour détruire les droits sociaux des travailleurs en les obligeant à travailler autant que le patronat l'exige, en interdisant les partis d'opposition, en poursuivant les syndicalistes, en détruisant le patrimoine culturel d'origine russe.
L'actuel système politique russe basé lui aussi sur le capitalisme et le nationalisme, la répression contre les opposants n'est pas plus soutenable ni acceptable. Au peuple russe de jouer son rôle historique de libération sans ingérence étrangère.
Les peuples n'ont pas à prendre partie pour un nationalisme atomique face à un autre nationalisme atomique, chacun-e doit s'impliquer pour sauver la vie sur terre face à la terreur nucléaire, pour la fin des hostilités et la Paix.
Piotr Zatourinsky-Chmilewsky
Commentaires
prendre connaissance aussi de ces informations et analyses :
https://bonpourlatete.com/actuel/le...
"L'émotion autour d'une éventuelle utilisation de l'arme atomique par l'armée russe obnubile le discours médiatique. Elle dissimule une autre réalité, plus prosaïque: les Etats-Unis et la Russie déploient à travers cette guerre leur rivalité sur le marché mondial du nucléaire civil.
La centrale nucléaire de Zaporijjia, occupée par l'armée russe depuis début mars, est au cœur de vives controverses. Avec ses six réacteurs de 1'000 mégawatts chacun, elle est la plus grande centrale d'Europe. En temps normal, le site produit un cinquième de l'électricité de l'Ukraine, et près de la moitié de son énergie nucléaire. Son contrôle constitue donc un enjeu majeur de la guerre en cours. Mais aussi, et c'est moins connu, de la guerre énergétique que se livrent depuis de nombreuses années les Etats-Unis et la Russie."
lire aussi sur le même sujet le livre paru le 10 juin 2022 aux Editions du Seuil (144 pages) :
«Guerres cachées. Les dessous du conflit russo-ukrainien»,
de Marc Endeweld
https://www.seuil.com/ouvrage/guerr...
La plupart des organisations auxquelles Facebook fait appel pour surveiller et réguler les informations sur l’Ukraine sont directement financées par le gouvernement états-unien, soit à travers l’ambassade US soit via la célèbre National Endowment for Democracy (NED).
Au moins cinq de ces organisations sont directement financées par le gouvernement états-unien, un belligérant majeur dans le conflit. L’institut Poynter est aussi financé par la NED. En outre, la plupart des autres organisations de fact-checking ont elles aussi des liens étroits avec l’OTAN, y compris des financements directs.
https://www.investigaction.net/fr/w...
Les populations de Louhansk, Donetsk, Zaporijia et Kherson ont, par référendum et utilisant en son droit à l’autodétermination voté en faveur de l’adhésion à la Fédération de Russie.
Dans le Donbass, la question était simple : « Êtes-vous favorable à l’entrée de la RPD dans la Fédération de Russie en tant que sujet de la Fédération de Russie ?« .
Pour Kherson et les Cosaques de Zaporozhye, le référendum constate trois décisions séquentielles : la sécession de ces territoires de l’Ukraine ; la formation d’un État indépendant ; et son entrée dans la Fédération de Russie en tant que sujet.
Rappelons que dans l’ère de l’après-guerre froide, le génie de l’autodétermination a été libéré pour la première fois de sa bouteille par l’Occident, lors du démembrement de l’ex-Yougoslavie. Bien que les États-Unis aient orchestré la sécession entre le Kosovo et la Serbie dès 1999-2008, l’entité n’a toujours pas été reconnue par les Nations unies. Et la Serbie rejette la sécession malgré une pression occidentale soutenue.
Cela dit, le précédent du Kosovo n’empêchera pas les puissances occidentales de condamner l’adhésion de régions d’Ukraine à la Fédération de Russie.
lire aussi : https://planetes360.fr/voici-pourqu...
L’Ukraine et la Russie ont procédé à un échange de prisonniers militaires, le plus important depuis le début de l’offensive fin février 2022.
. Kiev a notamment récupéré 188 militaires et para-militaires ayant combattu depuis l’aciérie Azovstal à Marioupol dont 108 membres du régiment néo-fasciste Azov. Cinq commandants militaires ukrainiens ont été transférés en Turquie.
. La Russie a récupéré 55 prisonniers dont l’ex-député Viktor Medvedtchouk accusé de haute trahison en Ukraine.
Dix prisonniers de guerre dont cinq Britanniques et deux Américains ont été transférés de Russie vers l'Arabie saoudite (accord entre USA/GB et leurs alliés du Golfe)
Selon le " New York Times" : Des responsables américains anonymes ont admis que les explosifs tirés contre la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporizhzhia l’ont été par le gouvernement ukrainien, et non par le gouvernement russe. De plus, ces responsables ont clairement indiqué que les attaques de l’Ukraine contre la centrale sont un élément clé du plan ukrainien pour gagner sa guerre contre la Russie, soutenue et conseillée par les États-Unis, sur les champs de bataille de l’Ukraine, avec des soldats ukrainiens.
Jake Sullivan, conseiller à la sécurité nationale, et Andriy Yermak, conseiller principal de M. Zelensky, ont discuté à plusieurs reprises de la planification de la contre-offensive, selon un haut responsable de l’administration. Le général Mark A. Milley, président des chefs d’état-major interarmées, et les hauts responsables militaires ukrainiens ont régulièrement discuté du renseignement et du soutien militaire.
https://southfront.org/u-s-finally-...
1) Dombass : documentaire de la journaliste Anne-Laure BonnelL en 2015 : https://odysee.com/@canariasdespier...
2) Documentaire de la journaliste Anne-Laure BonnelL (2022) : "Donbass, huit ans après". Des images éloquentes de la dévastation des populations civiles bombardées par l'armée Ukrainienne... depuis 2014. ( https://odysee.com/@MargueriteRothe... )
3) 15 jours dans le Donbass avec le journaliste indépendant Loïc Ramirez (https://www.youtube.com/watch?v=7-U... ) : des civils Ukrainiens témoignent de la "donbassophobie" dont ils sont l'objet par le régime de Kiev, des discours mensongers des médias, de la suppression des médias ne respectant la ligne du discours officiel; les difficultés de la vie quotidienne sous les bombardements, les morts et les blessés ; les menaces de mort de militaires Ukrainiens sur des personnes civiles et leur racket ; l'utilisation des bâtiments civils comme base militaire; l'aide humanitaire apportée par la Russie... un peu de prise avec le réel !
Discours de Sergueï Lavrov (ministre des affaires étrangères de la Fédération de Russie) devant le Conseil de sécurité de l'ONU - Rrevenant sur les massacres qui ont suivi le coup d'État en Ukraine de 2014, il rappelle qu'en 2015:
1) "le premier ministre ukrainien de l'époque (2015), monsieur Yatsenyuk, a déclaré que le Donbass était peuplé de sous hommes [...]
2) En septembre de l'année dernière (2021), lorsqu'on lui a demandé ce qu'il pensait des habitants du Donbass, Zelensky a répondu : "vous savez, il y a les gens, et puis il y a des créatures, des spécimens [...] Ils ont fait passer tous ceux qui n'étaient pas d'accord avec les résultats du coup d'État pour des terroristes [...] On a coupé aux habitants du Donbass, leurs allocations sociales, leurs retraites, leurs salaires, les services bancaires, les communications, l'instruction et les soins médicaux [...]
3) Le secrétaire du conseil national de sécurité et de défense de l'Ukraine, monsieur Danylov, s'est récemment exprimé dans le même esprit : "le régime de Kiev doit son impunité bien sûr à ses parrains occidentaux, principalement à l'Allemagne et la France, et bien sûr les Etats-Unis" [...]
4) Le maire ukrainien de Dniepr, Fylatov, qui s'est exprimé pareillement au début du printemps : "Le temps de la colère froide est venu. Nous avons désormais le droit moral de tuer ces sous hommes, calmement, l'esprit clair, partout dans le monde, pendant un temps illimité et dans des quantités maximales".
5) Discours d'Ursula Von Der Leyen sur l'état de l'Union Européenne (une multitude de mesures pour tenter de limiter les dégâts de la crise dont ils sont responsables), car le plus important est de ne rien céder devant la Russie, "qu'il ne fallait pas chercher l'apaisement [...] Je sais que certains appellent à la fin des combats, mais je dois dire que la réalité est telle: si la Russie arrête de combattre, la guerre est finie, si l'Ukraine arrête de combattre, il n'y aura plus d'Ukraine [...] Il y a beaucoup en jeu, pas seulement pour l'Ukraine mais aussi pour l'Europe, pour la communauté internationale et pour l'ordre mondial." Une manière de reconnaître que la guerre en Ukraine est bien une guerre de l'OTAN contre la Russie.
6) Discours de Volodymyr Zelenki (Président de l'Ukraine) devant l'ONU " Il faut priver la délégation Russe de ses droits de vote dans les instances internationales".
Boutcha 2.0 à Izioum – L’Ukraine utilise des civils tués par des bombardements et les tombes de ses soldats pour jouer la carte du massacre
Sans surprise après la reprise d’Izioum, près de Kharkov, par les Forces Armées Ukrainiennes (FAU), l’Ukraine nous fait une réédition de Boutcha, en essayant d’utiliser les tombes de civils tués par des bombardements et celles de ses soldats tués pendant la bataille pour la prise de contrôle de la ville, pour faire croire à un massacre de civils par les Russes.
Si le « massacre d’Izioum est une réédition de celui de Boutcha, ce dernier était lui même une réédition de celui de Timisoara. Après autopsie des corps de Boutcha, la presse britannique a annoncé que des dizaines de civils trouvés dans les fosses communes à Boutcha avaient été tués par des tirs d’artillerie et non exécutés.
Plus précisément, ils ont été tués par des fléchettes en métal qui se trouvaient dans des obus. Sans surprise les médias britanniques disent qu’il s’agit d’obus russes, sauf que personnellement j’ai pu constater que les fameuses fléchettes métalliques sont utilisées par l’armée ukrainienne dans le Donbass depuis 2014 (j’en ai trouvé plusieurs à Zaïtsevo, qui est quotidiennement bombardé par l’armée ukrainienne depuis le début du conflit) !
https://www.donbass-insider.com/fr/...