Nucléaire : guerre et paix (communiqué du CAN84)
Par admin le samedi 13 août 2022, 11:09 - National - Lien permanent
Communiqué du CAN84/Collectif antinucléaire de Vaucluse (13 août 2022) . Les médias officiels (France-Info, Le Monde, Libération, CNews, BFM,...) moulinent des informations à tout va sur l'Ukraine et les risques ou atteintes aux installations nucléaires. Toujours dans l'émotionnel et rarement dans la vérité. Par delà les aspects de propagande de guerre menée sur les populations occidentales par l'OTAN et les gouvernements affiliés d'un côté, et celle du pouvoir russe sur sa population: il faut rappeler que, déjà en temps dit de paix dans les pays concernés, toute installation nucléaire est une atteinte au vivant et à l'environnement et une monstruosité, productrice de radioactivité artificielle délétère, de déchets mortels et aussi de bombes atomiques. Et le dérèglement climatique en accentue la menace.
Les médias officiels (France-Info, Le Monde, Libération, CNews, BFM,...) moulinent des informations à tout va sur l'Ukraine et les risques ou atteintes aux installations nucléaires. Toujours dans l'émotionnel et rarement dans la vérité. Par delà les aspects de propagande de guerre menée sur les populations occidentales par l'OTAN et les gouvernements affiliés d'un côté, et celle du pouvoir russe sur sa population: il faut rappeler que, déjà en temps dit de paix dans les pays concernés, toute installation nucléaire est une atteinte au vivant et à l'environnement et une monstruosité, productrice de radioactivité artificielle délétère, de déchets mortels et aussi de bombes atomiques. Et le dérèglement climatique en accentue la menace.
En temps de guerre les menaces et risques atomiques s'en trouvent démultipliés.
Il est impératif de mettre à l'arrêt et de désamorcer immédiatement
toutes les installations nucléaires des quelques pays nucléarisés qui
menacent ainsi la planète entière. Il faut que la France sorte de
l'illégalité, rejoigne et signe enfin le Traité d'Interdiction des Armes
Nucléaire (TIAN) adopté par l'ONU et qui a force de loi internationale.
Plus un seul euros pour le nucléaire civilo-militaire, plus une seule implantation d'installation nucléaire sur le territoire, plus une seule dérogation gouvernementale/préfectorale au mépris de l'environnement et de la sécurité des populations. Arrêt immédiat, inconditionnel et définitif du nucléaire, inscription dans la Constitution (comme en Autriche et d'autres pays) de l'interdiction de recourir au nucléaire.
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Pays ayant des centrales nucléaires
En août 2022, 31 pays sur 202 pays au niveau mondial ont implantés 438 réacteurs nucléaires dont plus de 297 sont vétustes
durée de fonctionnement prévue des réacteurs nucléaires entre 30 et 40 ans
(durée calculée soit à partir du 1er béton coulé soit lors du raccordement au réseau/divergence du réacteur nucléaire )
réacteurs nucléaires ayant plus de 30 ans de fonctionnement : 297
dont
128 réacteurs nucléaires de 31 à 35 ans
72 réacteurs nucléaires de 36 à 40 ans
63 réacteurs nucléaires de 41 à 45 ans
34 réacteurs nucléaires de 46 à 50 ans
1) Pays ayant des réacteurs atomiques et centrales nucléaires en activités ou à l'arrêt et qui menacent leurs populations et la planète entière
Etats-Unis (99 réacteurs nucléaires répartis dans 62 centrales atomiques hors installations nucléaires militaires secrètes)
France (56 réacteurs nucléaires répartis dans 19 centrales atomiques hors installations nucléaires militaires secrètes) NB: le pays le plus nucléarisé par nombre d'habitant-es, la moitié des réacteurs est à l'arrêt pour défauts techniques et pannes.
Chine (55 réacteurs nucléaires répartis dans 14 centrales atomiques hors installations nucléaires militaires secrètes)
Russie (37 réacteurs nucléaires répartis dans 10 centrales atomiques hors installations nucléaires militaires secrètes)
Corée du Sud (24 réacteurs nucléaires répartis dans 4 centrales centrales atomiques)
Inde (22 réacteurs nucléaires répartis dans 7 centrales atomiques)
Canada (19 réacteurs nucléaires répartis dans 4 centrales atomiques)
Ukraine (15 réacteurs nucléaires répartis dans 4 centrales atomiques)
Royaume-Uni (15 réacteurs nucléaires répartis dans 7 centrales atomiques hors installations nucléaires militaires secrètes)
Finlande (5 réacteurs nucléaires répartis dans 2 centrales atomiques)
Afrique du Sud (2 réacteurs nucléaires)
Argentine (3 réacteurs nucléaires répartis dans 2 centrales atomiques)
Mexique (2 réacteurs nucléaires sur 1 site atomique)
Bangladesh (2 réacteurs nucléaires sur 1 site atomique)
Iran (1 réacteur nucléaire sur 1 site atomique)
Israël (1 réacteur nucléaire sur 1 site atomique à des fins uniquement militaires)
Pakistan (7 réacteurs nucléaires sur 2 sites atomiques)
Taïwan (6 réacteurs nucléaires sur 3 sites atomiques)
Hongrie (4 réacteurs nucléaires sur 1 site atomique)
Roumanie (2 réacteurs nucléaires sur 1 site atomique)
Slovaquie (4 réacteurs nucléaires sur 2 sites atomiques)
République tchèque (6 réacteurs nucléaires sur 2 sites atomiques)
. Pays nucléarisés avec arrêt définitif de réacteur
Bulgarie (6 réacteurs nucléaires dont 4 arrêtés sur 1 site atomique)
Arménie (2 réacteurs nucléaires sur 1 site atomique dont 1 définitivement arrêté)
Estonie (2 réacteurs nucléaires militaires démantelés sur 1 site atomique)
Pays-Bas (2 réacteurs nucléaires dont 1 en arret définitif sur 1 site atomique)
Suède (8 réacteurs nucléaires sur 3 sites atomiques, 5 arrêtés définitivement )
Japon (33 réacteurs nucléaires répartis dans 15 centrales
atomiques, 27 en arrêt définitif) NB: catastrophe atomique de Fukushima
Daiichi, centrales définitivement à l'arrêt : Fukushima Daiichi et
Fukushima Daini
. Pays nucléarisés en cours de sortie du nucléaire ou déjà sorti
Autriche (1 centrale qui n'a jamais été mise en service et sert de lieu de spectacle) NB: en 1978 loi sur le non-recours au nucléaire
Philippines (1 site atomique construit de 1976 à 1984, abandonné et qui n'a jamais servi)
Suisse (5 réacteurs nucléaires répartis dans 4 centrales
atomiques) NB : 1 réacteur nucléaire arrêté, référendum du 21 mai 2017
d'interdiction de construction de centrale nucléaire et sortie de
l'énergie nucléaire
Espagne (7 réacteurs nucléaires, 3 arrêtés définitivement sur 5
site atomique) NB: moratoire sur le nucléaire en 1983, sortie du
nucléaire depuis 2008
Allemagne (7 réacteurs nucléaires répartis dans 7 centrales atomiques) NB: sortie totale du nucléaire décidé en 2011
Belgique
(7 réacteurs nucléaires répartis dans 2 centrales atomiques) NB : 1
réacteur nucléaire arrêté, loi de 2003 de sortie du nucléaire en 2025
Italie (5 réacteurs nucléaires à l'arrêt définitif) NB: décison de sortie du nucléaire en 1977 confirmée par référendum à 95% en 1978
Kazakhstan (1 réacteur nucléaire sur 1 site atomique à l'arrêt depuis 1999)
Corée du Nord (2 réacteurs nucléaires sur 1 site atomique qui n'a
jamais été mis en service hors installations nucléaires militaires
secrètes)
. Pays en cours de nucléarisation
Turquie (1 réacteur nucléaire sur 1 site atomique toujours en cours de construction depuis 5 années)
Émirats arabes unis (2 réacteurs nucléaires sur 1 site atomique en construction depuis plus de dix années, toujours pas en service)
Biélorussie (2 réacteurs nucléaires sur 1 site atomique toujours en cours de construction depuis 10 années)
. Pays possédant la bombe atomique et menaçant toute la planète
en 2021, environ 13 000 têtes nucléaires entre les mains de 7 pays
Etats-Unis (1700 ogives nucléaires installées + 3800 en réserve), Russie (1600 ogives nucléaires installées + 2897 en réserve) , Chine (350 ogives nucléaires non déployées), France (280 ogives nucléaires installées + 20 en réserve), Royaume-Uni (120 ogives nucléaires installées + 75 en réserve), Pakistan (165 ogives nucléaires non déployées), Inde (160 ogives nucléaires non déployées), + Israel (non communiqué), Corée du Nord (non communiqué)
5 Membres du Conseil de Sécurité de l'ONU qui régentent le monde (et refusent de signer le TIAN)
Etats-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni
Autres pays refusant de signer le TIAN : Inde, Pakistan, Israël, Corée du Nord
. Dépenses des puissances nucléaires pour leur arsenal nucléaire
sur la décennie 2010-2020 : 1000 milliards de dollars, Dépenses des puissances nucléaires pour moderniser leur arsenal atomique : 82,4 milliards de dollars (+ 9% en 2021)
France
budget du ministère des Armées : 34,2 milliards d’euros en 2018. (24 fois plus que celui de la Santé de 1,42 milliard d’euros)
renouvellement de l'arme nucléaire : 6 milliards d’euros prévus en 2025 (4,04 milliards en 2018)
. Pays dénucléarisés ou opposé aux centrales nucléaires
Autriche (anticonstitionnel depuis 1978), Nouvelle-Zélande (dénucléarisé depuis 1987), Irlande, Costa-Rica, Italie (sortie par référendum en 1987 et 2011), Norvège, Pérou, Cambodge,
Lettonie, Australie (mais détenant 23% des ressources mondiales d'uranium), Pologne, Grèce, Portugal, Danemark, Lituanie, Chypre, Luxembourg, Malte, Cuba
. Pays de l’Union européenne ayant prévu de sortir du nucléaire
Allemagne (82,4 millions d'habitants), Espagne (40,2 millions d'habitants), Belgique (10,3 millions d'habitants), Suisse (8,9 millions d'habitants)
. Pays qui ne possèdent pas d'armée
Andorre, Îles Cook, la Dominique, Grenada, Kiribati, Liechtenstein, Îles Marshall, États fédérés de Micronésie, Nauru Nauru, Palaos, Saint-Christophe-et-Niévès, Niue Niue
Saint-Vincent-et-les-Grenadines, Samoa, Îles Salomon, Tuvalu
Commentaires
Un seul réacteur de la centrale atomique de Zaporizhye (66 tonnes de combustible Mox irradiées à une moyenne d’au moins 24 GwJ/t et véhiculant un potentiel par inhalation de 6,5 mille milliards de Sievert) contient presque 4 fois la radiotoxicité du réacteur déchiqueté de Tchernobyl (192 tonnes d'Uox irradiées à 11 GwJ/t pour une radiotoxicité interne potentielle de 1,7 mille milliards de Sievert). Quant aux déchets de Zaporizhye eux irradiés à 42 GwJ/t (il y en a plusieurs milliers de tonnes) après 10 ans de décroissance, 66 tonnes de ceux-ci véhiculent un potentiel de 5,4 mille milliards de Sievert soit 3 fois la radiotoxicité de Tchernobyl au moment de l'explosion.
Un appel au calme serait alors de bon aloi afin que ces bombardements suicidaires de guerre totale contre la centrale atomique de Zaporizhye cessent sur le champ. Une mise à feu de combustible serait, tellement il y en a, une catastrophe universelle, les nuages radioactifs porteurs de zones interdites inhabitables ne connaissant pas de frontières malgré les rassurantes modélisations imbéciles. Evitons également par là que Kiev et d’autres capitales ne subissent le promis bombardement atomique, tant classique qu’a-symétrique, en représailles.
Les déchets produits à Zaporozhye depuis sa mise en fonctionnement fin 1985, s’élèvent à environ 4000 tonnes dont au moins la moitié sont encore stockées sur place. Cette centrale a en effet produit jusqu’à aujourd’hui 1136 TW électronucléaires et pour ce faire a dû fissionner de 3,867E29 atomes à 4,254E29 atomes soit de 152,13 t à 167,34 t de matière dispersée dans une masse totale de combustible atomique qui va de 4003 t à 4404 t. compte tenu de l'évolution dans le temps du burnup et de l'enrichissement (4,6% désormais) qui fait que cette masse fissionnée se situe en moyenne historique autour de 3,8% de la masse totale. (152,13/3,8% = 4003, 167,34/3,8% = 4404)