11 mars 2011 - 11 mars 2022 : commémoration à Avignon de la catastrophe nucléaire de Fukushima-Daïchi (Japon)
Par Rédaction le samedi 12 mars 2022, 19:03 - Vaucluse - Lien permanent
Le peuple Japonais affronte depuis le 11 mars 2011 une catastrophe
nucléaire sans précédent, comme celle qu'ont vécu et continuent à vivre
depuis 38 ans les peuples d'Ukraine et du Belarus depuis le crime
nucléaire de Tchernobyl en 1986. Des membres du Collectif antinucléaire de Vaucluse et de PEPS ont manifesté leur solidarité avec les victimes ce 11 mars devant l'hôtel de ville d'Avignon. Pour exiger aussi la fermeture immédiate de toutes les installations nucléaires civiles et militaires de Provence, de France et des autres pays nucléarisés.
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3000 tonnes de déchets radioactifs stockés autour du site atomique de Fukushima-Daïchi, des centaines de milliers d'habitants déplacés de force, des milliers de mètres cube d'eau contaminée pourrissant les sols, et le projet démoniaque de l'exploitant nucléaire Tepco et du gouvernement nippon de balancer dans l'océan 1 million 300000 m3 d'eau irradiée d'ici 2023 et d'obliger - après avoir augmenter la norme d'exposition aux radiations d'un coefficient de 20 - les expulsés à revenir vivre en zone contaminée. Les japonais et les pécheurs locaux s'y opposent fermement.
Le « nuage » radioactif et ses impacts délétères continus d'être minimisés par les pouvoirs politiques et médias internationaux notamment français. Pourtant, depuis le 11 mars 2011 les contaminations de l’air et de l'océan se poursuivent et se retrouvent dans la chaîne agricole japonaise ainsi que dans la chaîne alimentaire planétaire n’épargnant ni les adultes ni les enfants ni la planète pour des centaines voire des milliers d’années.
Les 3 coeurs nucléaires en fusion et les rejets des piscines de combustible de la centrale de Fukushima-Daiichi qui a explosé sont toujours en cours, toujours à la merci de nouveaux séismes. Ils continuent de contaminer l’environnement, notamment l'océan, de porter atteinte à la santé et à la vie des populations et des travailleurs. Les aires de stockages des déchets radioactifs son à saturation. La société Tepco comme le gouvernement sont des criminels et écocidaires.
Tandis qu’à Tchernobyl (Ukraine) et Three Mile Island (USA) les réacteurs étaient récents et avaient moins de deux ans d’âge, à Fukushima il s’agit de réacteurs vétustes comme les 4 réacteurs du Tricastin (plus de 30 ans d’âge) et qui étaient présentés par les autorités comme pouvant tenir encore des décennies tout comme le font ici EDF, Macron et le gouvernement.Nous n’acceptons pas d’être pris en otage avec nos familles par des fanatiques criminels, des obscurantistes scientistes, qui se servent de nous comme de cobayes de laboratoire. Non, la destruction atomique civile, le « nucléaire » n'est ni propre, ni sûr, ni bon marché, ni maîtrisé. Il porte atteinte au quotidien à la santé de la population par ses rejets de gaz et de liquides radioactifs, et par les milliers de m3 de déchets radioactifs qui s’accumulent jour après jour et ce pour des milliers d’années. D'un bout à l'autre de la filière nucléaire, de l’extraction du minerai d’uranium à la fourniture d’un peu d’électricité (rendement de seulement 30%) le nucléaire soumet les vivants à des risques insensés engendrant cancers, leucémies, déstructuration de l’Adn, malformations fœtales, atteintes neuronales et cardiaques.
Mais les pollueurs et les irresponsables ne sont pas les payeurs. Aucune assurance ne couvre les biens (habitations, entreprises, équipements publics, écoles,…) ni les emprunts bancaires en cas d’accident et de catastrophe nucléaire, ni le coût pharaonique des morts et malades, ni les territoires devenus impropres à la vie.
Avec les très graves affrontements guerriers actuels entre les militaires russes et ukrainiens en Ukraine autour des sites nucléaires : la preuve est faite que l'existence même d'une activité nucléaire est une menace sur les peuples et territoires. Civil ou militaire le nucléaire c'est la mort, la terreur, la dépendance, la soumission à l'autoritarisme. Ici en Provence (région la plus nucléarisée d’Europe), ici en France (2ème pays le plus nucléarisé du monde) nous sommes en première ligne dans la guerre menée par le lobby nucléaire contre les peuples et la planète.
Il y a urgence à se libérer de l'emprise du nucléaire. Pas dans 20 ans et sans se soumettre ou espérer une transition énergétique tranquille, douce et illusoire. Ensemble, il s'agit d'exiger et surtout agir pour la mise à l'arrêt immédiat, inconditionnel et définitive du nucléaire civil et militaire. C'est à dire la fermeture immédiate des 42 réacteurs nucléaires âgés de plus de 30 ans, dont les 4 réacteurs du Tricastin, et ceux qui approchent les 30 ans dont les 4 réacteurs de Cruas; l'arrêt de la fabrication du terrifiant combustible nucléaire Mox à base de plutonium à Marcoule et de l'extraction de plutonium à La Hague; L’arrêt de tous les projets nucléaires en cours tels ITER (Cadarache), Atmea (Tricastin), EPR (Flamanville et Penly et objectifs de 6 à 12 autres EPR), Centres de stockage des déchets radioactifs Cigeo (Bure), ligne THT (Cotentin-Maine),… L’arrêt complet de tous les projets portés à l’étranger et en France par l’industrie nucléaire française
Il ne s’agit pas d’attendre 10 ans ou 20 ans de contaminations supplémentaires, l'accumulation quotidienne de déchets radioactifs mortels ou la survenue d’un inéluctable accident nucléaire majeur en France (comme le confirme l’officielle Autorité de Sûreté Nucléaire). Un jour de plus est un jour de trop. Oui à la vie, Non au crime nucléaire ! Arrêt immédiat, inconditionnel et définitif du nucléaire civil et militaire
Commentaires
Dommage que je ne l'ai appris plus tôt, car je serai venu malgré la canne et toujours avec l'appareil à photos.
Amicalement,
Gilbert de Pertuis aux 82 printemps