Alerte : à Tchernobyl une réaction nucléaire incontrôlée vient de démarrer dans une des salles du réacteur n°4 éventré
Par admin le mardi 11 mai 2021, 15:51 - International - Lien permanent
Un signal de fission atomique auto-entretenue critique, en provenance d'une pièce inaccessible de la centrale nucléaire en ruine de Tchernobyl, vient d'être détecté. La braise mortelle couve sous l'enchevêtrement des amas radioactifs d'uranium et de zirconium du réacteur n°4. Un amalgame de graphite des ex-barres de contrôle et des tonnes de sable déversées à partir du 26 avril 1986 pour tenter d'éteindre l'incendie sur le coeur du réacteur s'est transformé en lave. Environ 170 tonnes d'uranium irradié s'y trouve piégées. Le sarcophage en béton et en acier Shelter, érigé dans l'année qui a suivit
l'accident au dessus de l'installation nucléaire, a permis à l'eau
de pluie de s'infiltrer. Le deuxième sarcophage gigantesque, glissé par-dessus, pour parer aux fissures et fuites du premier et contenir la réaction nucléaire ne résisterait pas. Les autorités s'inquiètent d'une possible accélération de façon exponentielle de la réaction de fission. Menace pour tous les pays.
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article mis à jour le 14/05/2021
Les réactions nucléaires couvent à nouveau à Tchernobyl. C'est ce qu'indique dans le plus grand mutisme de la communauté internationale scientifique et nucléariste et des médias institutionnels de tous les pays, la revue scientifique en langue anglaise "Science" du 5 mai 2021 (1) se faisant écho des propos de Maxim Saveliev de l’ISPNPP (Institut pour les problèmes de sûreté des centrales nucléaires, à Kiev en Ukraine). Les réactions de fission couvent à nouveau dans des masses de combustible d’uranium enfouies au fond d’une salle de réacteur mutilée. On parle de niveaux d'émission radioactives de 40% plus élevés qu'àl'origine de la construction du deuxième sarcophage en 2016. L'observation a eu lieu lors d'une surveillance de routine des ruines. Les scientifiques ukrainiens s'efforcent de déterminer si les réactions pourraient se dissiper d'elles-mêmes (c'est le retour des croyances en l'intervention divine) ou si il faudrait intervenir avec des moyens fabuleux pour tenter d'éviter le pire sur le déjà effroyable.
Un nombre croissant de neutrons représentatif d'un signal de fission en provenance d'un endroit inaccessible
Trente-cinq ans après le pire accident nucléaire au monde - l’explosion de la centrale nucléaire de Tchernobyl - le spectre de la fission auto-entretenue ( la criticité) dans les ruines nucléaires de Tchernobyl hante les esprits. Comment étouffer la menace ? Alerté, Neil Hyatt, chimiste des matières nucléaires à l’Université de Sheffield et chercheur en élimination des déchets nucléaires, indique que «c’est comme la braise dans un barbecue». La menace ne peut être ignorée, celle que "la réaction de fission s'accélère de façon exponentielle" conduisant à «une libération incontrôlée d'énergie nucléaire».
Anatolii Doroshenko du même ISPNPP précise que "des capteurs indiquent un nombre croissant de neutrons représentatif d'un signal de fission en provenance d'un endroit inaccessible - la salle 305/2 - qui a doublé en un peu moins de 4 ans". Un amalgame de graphite des ex-barres de contrôle, des barres de combustible en uranium, leur revêtement en zirconium, des tonnes de sable et de plomb et d'argile déversées à partir du 26 avril 1986 pour tenter d'éteindre l'incendie sur le coeur du réacteur se sont transformés en lave. Environ 170 tonnes d'uranium irradié (95% du combustible d'origine) s'y trouve piégées. Le magma a coulé dans les sous-sols du hall du réacteur et s'est durci.
Maxim Saveliev de l’ISPNPP complète le propos : «Il existe de nombreuses incertitudes car le nombre de neutrons augmente lentement. Mais nous ne pouvons pas exclure la possibilité [d'un] accident."
Quelques gouttes de pluie et les certitudes des experts sont lessivées
Depuis l'averse de juin 1990 l'eau de pluie s'est infiltrée sous le sarcophage en béton et en acier (Shelter) érigé sur le réacteur nucléaire en ruine un an après l'accident. Les experts se disaient que c'était bon signe car en théorie l'eau modère les neutrons. Mais elle augmente aussi leurs chances de percuter et de diviser les noyaux d'uranium : le nombre de neutrons monte alors en flèche lors de grosses pluies. Un scientifique («harceleur») s'était alors risqué dans le hall du réacteur endommagé et, en se précipitant car les radiations mortelles le frappaient, a pulvérisé une solution de nitrate de gadolinium propice à l'absorption des neutrons. On était pas passé loin, déjà, de l'emballement critique. Depuis des gicleurs au nitrate de gadolinium ont été installés dans le toit de l’abri mais le spray pulvérisé ne peut pas pénétrer dans certaines pièces du sous-sol.
Lorsque l'énorme deuxième sarcophage (New Safe Confinement/NSC) a été
glissé au-dessus des ruines radioactives en novembre 2016 (3) toute la
nucléocratie internationale s'est ravie car ainsi, juré craché foi
d'experts, tout risque de criticité disparaissait. Pour la bagatelle de 1,5 milliard d'euros l'isolation permettrait de
passer à la stabilisation de cette ignominie atomique et au
démantèlement où il y aurait beaucoup de fric à se faire. L'atomiste
français Areva (devenu Orano) avait même signé quelques contrats juteux.
Manque de pot il s'était planté dans la conception et la réalisation
des tunnels en béton de réception des colis radioactifs. Le diamètre
était plus petit que celui des fûts. Exit les français.
Si jusqu'à présent ce sarcophage avait empêché la pluie d'entrer
stabilisant alors le nombre de neutrons dans la plupart des zones sous
l'abri, ceux-ci remontent à présent. Les scientifiques et ingénieurs
nucléaires se grattent le crâne. Leur connaissances pointues et
prévisions modélisées avaient exclu un tel possible. Pourtant cela a
bien lieu. Selon les analyses de l'ISPNPP c'est le séchage du
combustible qui conduit les neutrons à "ricocher" à travers le magma (2) augmentant la division des noyaux d'uranium et le risque de réaction en
chaîne incontrôlée. Mr Hyatt, le chimiste de l’Université de Sheffield, estime que «ce sont
des données crédibles et plausibles» d'autant que "on ne sait tout
simplement pas quel pourrait être le mécanisme." Et de poursuivre qu'au Japon qui tente de contenir les conséquences de la catastrophe
nucléaire de Fukushima-DaIch: "c''est une ampleur similaire
de danger."
Maxim Saveliev de l’ISPNPP précise qu'après la catastrophe nucléaire d'avril 1986, le magma FCM fut nommé "Elephant’s Foot" (pied d'éléphant) . Il était si dur que les scientifiques avaient dû utiliser une mitraillette Kalachnikov pour en arracher un morceau afin de pouvoir l'analyser; «Maintenant, il a plus ou moins la consistance du sable». Nous voilà bien rassuré, les enfants tous et toutes au bac à sable!
On n'en finit jamais avec l'horreur nucléaire concoctée par les apprentis-sorciers


. balise de Bragin près de Tchernobyl et de la zone interdite : 520 nSv/h soit 12480 nSv/24h
. à titre de comparaison : Avignon-Les angles : 61nSv/h . MontVentoux (sommet) : 93nSv/h . Paris Tour Eiffel : 43nSv/h . Le Vésinet (Yvelines) : 79nSv/h . Chamonix (Mont Blanc) : 244nSv/h . Bourg sur Gironde (près Bordeaux) : 92nSv/h . Clermont Ferrand : 109nSv/h .
* sievert=impact sur l'organisme humain ( Le sievert représente l’effet biologique équivalent du dépôt d’un joule d’énergie de rayons gamma dans un kilogramme de tissu humain) , Relation de base : 1 mSv = 1000000 nSv / Becquerel (Bq) = nombre de désintégrations atomiques par seconde /
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(1) rédacteur : Richard StoneMay) du 5 mai 2021 à 11h20 .
https://www.sciencemag.org/news/2021/05/nuclear-reactions-reawaken-chernobyl-reactor
(2) nommé aussi "corium" (hautement radioactif)
(3) une structure nommée "l'arche"
(4) Le 26 avril 1986, la concentration dans l’air dépasse les 10 millions de becquerels par mètre cube (Bq/m3) autour du réacteur accidenté de Tchernobyl. 80 000 terabecquerels de césium-137 ont été relâchés dans l'environnement au moment de l'accident. En Ukraine, Biélorussie, Russie de vastes territoires (près de 150 000 km² dans ces pays) les dépôts de césium 137 ont dépassé 40 000 becquerel par mètre carré (Bq/m²), voire même par endroit plusieurs centaines de milliers de Bq/m². Ailleurs, les dépôts ont dépassé 40 000 Bq/m² dans une partie de la Scandinavie, en Europe centrale et au nord de la Grèce, ainsi que sur des surfaces plus réduites au Royaume-Uni, en Suisse, au sud l’Allemagne et au nord-est de l’Italie, en relation avec des pluies importantes. En France, dans les départements du nord-est, de Franche-Comté, du sud des Alpes et de la Corse, certains endroits ont reçu des dépôts en césium 137 qui dépassent 10 000 Bq/m² voire localement 20 000 Bq/m² et très localement (plusieurs dizaines de kilomètres carrés) ont dépassé 40 000 Bq/m2 comme sur la côte orientale de la Corse. (source : IRSN). L'iode-131, redoutable dans les semaines qui ont suivi la catastrophe, a disparu aujourd'hui du fait de sa période radioactive de 8 jours (elle a entraînée de nombreuses atteintes et cancers de la thyroïde en France et dans toute l'Europe). Par contre, en raison de leurs périodes radioactives (demie-vie avec diminution de 50% de radioactivité et reste de 50% diminuant encore de moitié au terme de 30 nouvelles années et ainsi de suite) d'une trentaine d'années, les effets du césium-137 et du strontium-90 se font et se feront encore sentir durablement entraînant maladies et cancers (impacts sur l'ADN avec mutations, dans le tissu osseux, la moelle osseuse, les cellules souches hématopoïétiques, les muscles dont le coeur et un vieillissement accéléré des cellules touchées.
Commentaires
Bonsoir,
« C'est le 'retour' des 'croyances'' en l'intervention divine..»
Je pense qu'il y a des cas de figure où l'appel à intervention divine est parfaitement légitime. Cela vous semble très insuffisant mais si l'on ne compte que sur les politiques vénales, notre science et nos misérables savoirs.. cela risque d'être encore plus insuffisant !
Par deux fois il indiqué dans ce texte que le premier sarcophage a été érigé un an après l'accident, c'est inexact les travaux de déblaiement on commencé dans les premières semaines et les travaux ont rapidement suivi, aussi le sarcophage a été terminé pour les première neiges de la fin 1986, en moins de 7 mois, ps : la traduction est bonne l'erreur vient du texte original. Cordiales salutations
«Comme les braises d'un barbecue»: à Tchernobyl, l'accident couve
https://korii.slate.fr/tech/nucleai...
l'article de Science en V.O.:
https://www.sciencemag.org/news/202...
Bonjour,
J'ai commencé de lire " Tchernobyl par la preuve, vivre avec le désastre et après " de Kate Brown publié chez Actes Sud.
Passionnant et terrifiant..Lecture à conseiller à tous les promoteurs du nucléaire..
Merci pour votre travail,
Edwige Dorbon
Ce qui me gêne c'est qu'on parle du problème mais je n'ai pas l'impression que des solutions soient possibles... Concrètement comment nous pouvons agir : interpeller les politiques ? Les médias ? Monter un fonds financier international pour intervenir dans ce genre de situation ?
Qu'est ce qu'il faudrait faire : se construire un bunker et attendre que ça passe ?
Une belle journée
c'est flippant, comment on peut se préparer pour se protéger? quels sont les choses indispensables à avoir et à prévoir selon toi?
la bise
Inquiétant en effet...
Salut,
un concours de circonstance veut qu'il y avait un ZOOM public à partir de l' Ambassade d'Ukraine à 16h.
J'étais un des invités pour parler du livre qui vient de sortir TCHERNOBYL, Vivre, Penser, Figurer sous la direction de Galia Ackerman et Iryna Dmytrychyn.
Galia Ackerman a annoncé en direct qu'une réaction nucléaire incontrôlée venait de démarrer.
Nous devons tout faire pour faire connaitre cette terrible menace.
Est ce que votre dossier est sur Facebook ?
A+
Il faudrait d'abord aller à la source dans Science et analyser la question. Amplifier le bruit pourrait se révéler contreproductif... Voilà ce que j'ai remarqué dès qu'on m'a signalé l'article de Slate mentionnant le papier original de Science :
Il est normal que les quantités de fissions spontanées augmentent car certains transuraniens non fissiles se désintègrent en des transuraniens spontanément fissiles. Il ne s'agit en rien de réactions en chaîne. De plus, 35 ans après l'accident l'activité résiduelle est négligeable sur le plan thermique.
N'ayant pas d'information chiffrée on ne peut être que très dubitatif sur l'éventualité de réactions en chaîne. En effet les estimations de la quantité de combustible resté la ruine du réacteur vont de 5 à 95%. Le volume des rejets plaide pour un chiffre bas, mais le projet de shelter requérait un chiffre haut. L'ingénieur ukrainien qui plaidait pour un chiffre bas a été contraint au silence par des menaces de mort.
De plus, il s'agit d'une ruine. La géométrie et les conditions physiques requises pour une réaction en chaîne ne sont très certainement pas réunies. Supposer le contraire implique que n'importe quel bricoleur pourrait se fabriquer, sans calculs ni matériaux de haute pureté, un réacteur atomique ! Ça se saurait.
Tchernobyl est une pompe à fric potentielle pour certains labo. Que cet article de Richard Stone soit sorti le 5 mai, 10 jours après le 35ème anniversaire a peut-être une signification d'opportunité. Il n'est pas physicien nucléaire mais biophysicien.
Il publie un peu sur tout et n'importe quoi pour le compte du Howard Hugues Medical Institute.
https://www.sciencediplomacy.org/au...
https://www.tangledbankstudios.org/...
Une rapide recherche via ScholarGoogle ne m'a pas permis d'identifier la moindre production scientifique (attention, il y a des homonymes travaillant dans d'autres institutions).
Amicalement,
Yves
Merci Yves Lenoir de quelques remarques pertinentes et basées en effet sur la source d'information. Et non, la BERD n'est pas financée par nos impots, mais sur les marchés. On aimerait avoir aussi des solutions pratiques plutôt que des mouvements d'épaules.
Réponse aux commentaires 6 et 10 :
Bonjour Marie, Bonjour Carouba, Bonjour à chacun-e,
Quelques options positives face à une catastrophe nucléaire :
1) Etre lucide, suivre les évolutions, réagir efficacement et garder son sang froid...
2) Evidemment , que cette situation se déroule en Ukraine ou en France ou ailleurs, :
. se résigner à la possibilité de tout abandonner (biens, lieu de vie et de scolarisation des enfants, travail, relations,...)
. faire preuve d'empathie et de solidarité avec les personnes rencontrées qui se trouvent contraintes de faire face à la même situation
. assurer pour sa famille une suite de vie possible à bâtir différemment
. s'équiper de combinaison NBC, de masques FFP3 et à cartouches filtrantes pour adulte et pour enfants (difficiles pour les enfants et les gens de petite taille car il n'y a pratiquement pas de production), d'un compteur type "Geiger"
. en fonction des vents : prévoir plusieurs itinéraires de fuites vers un lieu sécure repéré préalablement (penser que les liaisons routières, téléphoniques, radios pourraient être interrompues)
3) Penser que l'on peut se trouver hors de chez soi (travail, commerce, réunion, au champs, en zone non couverte par les alertes officielles,...)
4) Emporter l'essentiel, ne pas se charger inutilement:
. papiers d'identité/passeport,
. argent en espèces et autres modes de paiement,
. vêtements chauds, imperméables, vêtements plus légers
. boissons et aliments de premières nécessités,
. médicaments usuels et de premières nécessités,
. quelques rares éléments légers positifs pour adulte et enfants (livre, jeu de société,...)
5) Les autorités feront tout pour :
. soit maintenir les gens dans la zone à risque en prétextant qu'il n'y a pas de danger,
. soit expulser les gens de chez eux de force
. appliquer ensuite la stratégie "Codirpa" de gestion post-accidentelles en imposant aux populations l'augmentation des niveaux de radiations/radioactivité qu'elles devront subir et de consommation d'aliments contaminés
Désolé de ne pas être plus "positif"
Voir aussi la vidéo du magazine "Capital" publiée par EHS-France Organisation :
http://www.next-up.org/news/restric...
https://videos.ehs-france.org/video...
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https://www.capital.fr/economie-pol...
Skennen Kowa. Paix Grande. C'est important l'attention à cette situation et actualité et je dirais encore plus à cette qualité de communication entre les intéresse(é)s. Vous avez vos alliés et personnes prêtes au Canada à suivre tout ceci et à vous proposer des infos courantes voire des analyses qui confirment ou essaient de completer ces écrits importants. Une chose que je sais collaborant depuis longtemps avec un peuple autochtone super dynamique en gestion de la nature puis aussi des rapports humains ou entre espèces, la pandémie ne doit être un frein ou prétexte à cette belle vaillance. Ci-dessous ce que j'ai partagé toute a l'heure avec un autre groupe français puis faisant allusion à votre beau travail.
Ici près de Montréal la société québécoise rouvre puis il y tjrs eu à l'oeuvre de bons militants suivant les actions des gouvernements provinciaux (Nouveau Brunswick, Ontario (régions Toronto, Ottawa) ou dans l'Ouest Manitoba, Saskatchewan comme le fédéral, à aider l'industrie nucléaire et le sort des SMR. Du fait que le Québec a fermé sa centrale de Gentilly 2 il y 8 ou 9 ans, d'autres militants, fatigués ou heureux d'avoir réussi leur coup, ont un peu baissé leur garde à mon avis, par rapport aux déchets ici et l'actualité chez nos voisins nucléarisés pas trop loin. Heureusement, en tant que Liaison pour un peuple autochtone qui ne dort jamais sur ces questions, j'ai pu renouer avec vous en votre contexte et vice-versa. Le Conseil Traditionnel Mohawk veille jusqu'en l'espace, jusqu'à la lune sur l'expansion nucléaire et moi, Lavallois-Montréalais vivant souvent à leur rythme à la Maison Longue de Kahnawake qui respecte le votre, a bien vu les inquiétudes de Jean Revest du sud-est se doutant des problèmes de l'enceinte de Chernobyl. Est-ce que cette communication suit nos bon exemples du 'mode du conseil' ou partage-recherche de consensus au delà des mers, j'espère que oui. http://mohawkcouncilkahna.wixsite.c...
commentaire sur le commentaire n°9
Le commentaire de Mr Yves Lenoir ingénieur de recherche à l'Ecole des Mines jusqu'en 2010 (celle qui a la haute main sur la France depuis des décennies), conseiller de la ministre Corinne Lepage sous le gouvernement Juppé et membre d'un groupe interministériel sur les déchets radioactifs (1974-1975) , également président de l'association "Enfants de Tchernobyl Belarus" (une belle association d'aide aux victimes) met en lumière une attitude classique de corporatisme et d'entre-soi déniant à qui n'est pas du sérail de chercher/réfléchir/analyser/critiquer/dénoncer/révéler.
La vieille stratégie de dénigrement de ceux qui dérangent est aussi un classique du genre chez les sachants et experts de tous poils surtout dans le domaine nucléaire. L'auteur du magazine scientifique "Siences" en fait les frais à son tour. Tu n'es pas issu de ce monde, tu es suspect et n'a pas la capacité à comprendre.
On le constate y compris dans le "mouvement" antinucléaire où les exfiltrés du secteur nucléaire devenus écolo s'arrogent très souvent le droit à la parole en déniant au citoyen et militant de base la capacité à réaliser sur le terrain un travail de recherche et de fond, de révélations (déniées au début par ceux qui font autorité puis finalement validées par les mêmes mais des mois ou des années plus tard), d'actions autonomes.
Il déclarait au début des années 2000 : "... elle génère sa propre légitimité, invente un discours qui lui donne raison et qui, s'il n'a pas force de loi, a au moins valeur de paradigme. Le tout sans aucun contrôle démocratique." mais s'était à propos du GIEC et des spécialistes autoproclamés du climat (http://www.dissident-media.org/info...)
Je relève au passage que Mr Lenoir ne commente pas la situation spécifique du moment dans ce coin "chaud" ponctuel de la centrale de Tchernobyl mais évoque la globalité sur le plan thermique. Une façon de noyer le poison. Par ailleurs il n'hésite pas, lui, à relayer de l'approximatif ("En effet les estimations de la quantité de combustible resté la ruine du réacteur ... vont de 5 à 95%. ") ! avec une fourchette des plus amples de 5% à 95%, excusez du peu. Tout comme lorsqu'il glisse, sans aucune démonstration/preuve son "très certainement" à propos des conditions physiques non-réunies pouvant générer une réaction en chaîne.
Ce qui importe n'est pas tant le technique techniciste (le "comment") mais bel et bien l'impact sur la santé et la vie de par l'élévation des radiations en cours.
Souhaitons que Mr Lenoir (et tous les spécialistes) puisse répondre à ces simples questionnements :
. 40 ans après, ce peut-il qu'il n'y ait plus de production de radioactivité sous l'Arche de Tchernobyl ?
. se peut-il que la radioactivité de tous les radio-éléments et du magma aurait suffisamment décrue pour ne plus représenter de danger ?
. des circonstances particulières inconnues jusqu'alors pourraient-elles provoquer un accroissement de neutrons ?ou un bombardement neutronique instable non-souhaité (donc non-contrôlé)? avec risque sanitaire et de santé publique localisé ou plus vaste?
Pour moi c'est oui ou c'est non.
Et on continue à considérer le nucléaire comme énergie propre!
Merci pour cet article en français. J'ai cherché un peu sur internet. J'ai trouvé beaucoup de copier coller dont la comparaison aux braises du barbecue. J'ai lu quelques articles plus sérieux en anglais et finalement je dois admettre avec plaisir que la meilleure info sur la chambre 305/2 et ce qui s'y passe qu'on ne comprend toujours pas, est ici !
A propos du commentaire n°14 :
Une première remarque sur son auteur : pourquoi utiliser un pseudo ? Je note que tous les commentaires sont signés au moins par des initiales, mais les noms sont complets la plupart du temps. De façon générale, sur les commentaires sur internet, on note souvent que les propos polémiques ou ultra-agressifs sont le fait de personnes qui utilisent des pseudos. Si l'auteur de ce commentaire veut ajouter quelque chose, j'aimerais autant que ce soit moins anonyme, et peut-être serait-il plus adroit de choisir un pseudo moins discréditant que "dispute". Sans cet anonymat douteux, car pourquoi masquer son identité si l'on ne révèle rien, on pourrait considérer ces réserves en sachant si la personne qui les formule a des compétences en la matière.
Ensuite, sans valider pour autant le commentaire de M. Yves Lenoir (n'en ayant pas la compétence, je m'abstiens de cette pratique qui consiste à avoir des avis tranchés sur un sujet que l'on connaît mal, du moins pas de façon scientifique), je note tout de même que j'ai l'impression que le procès d'intention omet des réserves dans les propos de M. Lenoir, par exemple : "N'ayant pas d'information chiffrée on ne peut être que très dubitatif sur l'éventualité de réactions en chaîne. En effet les estimations de la quantité de combustible resté la ruine du réacteur vont de 5 à 95%. Le volume des rejets plaide pour un chiffre bas, mais le projet de shelter requérait un chiffre haut. L'ingénieur ukrainien qui plaidait pour un chiffre bas a été contraint au silence par des menaces de mort." Certes la fourchette est large, mais la phrase suivante fait la part des choses sur cette fourchette.
-> Ndlr : le choix de se nommer dans les commentaires est laissé à la discrétion de chacun-e. Peut-être que "Dispute" est a envisagé sous l'acception historique de "Controverse"
Le cancer et plus particulièrement le cancer de la thyroïde est l'une des maladies les plus fréquentes chez les personnes exposées aux éléments radioactifs de Tchernobyl. Si l'Agence Internationale de l’Énergie Atomique (AIEA) reconnait officiellement 4 000 cancers de la thyroïde. Le rapport de Greenpeace est beaucoup plus pessimiste. "Il faut s’attendre à plus d’un quart de million de cancers à venir, dont environ 100 000 cancers mortels radio-induits' dans les régions touchés.
Notamment en vallée du Rhône.
L’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN) précise “en France, certaines zones témoignent encore de niveaux de radioactivité supérieurs ou très supérieurs à ceux observés dans le reste de l’Hexagone” Les régions les plus touchées se situent en Alsace, dans la Vallée du Rhône, les Alpes du Sud, la Corse, le Jura et les Vosges. “Il s’agit des territoires où les précipitations ont été les plus importantes dans les jours qui ont suivi l’accident en Ukraine”.
Plus de 35 ans après la catastrophe de 1986, il reste difficile de dresser un bilan sanitaire exhaustif. Les résultats disponibles sont limités par la piètre qualité des études épidémiologiques officielles, la difficulté d’identifier précisément les populations exposées et les incertitudes associées aux estimations dosimétriques.
La réalisation de bilans sanitaires et la tenue d'un registre régional des cancers en vallée du Rhône serait un moyen mais les ARS ne lancent pas ces études se pliant à la pression du lobby nucléaire, des EDF-Orano-CEA