26 avril 1986 : il y a 35 ans la catastrophe nucléaire de Tchernobyl s'abat sur toute l'Europe et le monde entier
Par admin le samedi 17 avril 2021, 10:14 - National - Lien permanent
Rien n'est réglé depuis 35 ans et le début la catastrophe nucléaire de Tchernobyl (Ukraine, ex-URSS). Les victimes s'accumulent, les morts se multiplient, les territoires sont condamnés à jamais malgré les dénis officiels des institutions pro-nucléaires nationales et internationales, du lobby nucléaire, des politiciens véreux. Les premiers de corvée, les peuples souffrent sur l'autel de la folie de la destruction atomique. N'oublions pas, souvenons-nous, agissons pour nous libérer de la terreur nucléaire. Rassemblements à Avignon*, Montpellier, Nîmes,...
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On ne transige pas avec le crime. La catastrophe nucléaire est inhérente au processus même de destruction de l'atome au coeur des réacteurs nucléaires comme des bombes atomiques. L'accident n'est pas un avatar du à on ne sait quelle erreur technique ou humaine, voire conséquence d'une cause "naturelle". L'explosion atomique est le propre de l'activité des industries civilo-militaires nucléaires. Ceux et celles qui en font la promotion et la mettent en oeuvre relèvent d'une déviance inhumaine, de l'hubris, du mépris du vivant, de l'obscurantisme techno-scientisme.
Dans les rares pays nucléarisés de la planète, et particulièrement dans ce confettis géographique nommé France dépendant à 75% de la destruction atomique pour son électricité, le nucléaire de part ses rejets quotidiens de radioactivité est une atteinte permanente à la santé, au vivant, à la chaîne alimentaire, à l'air que nous respirons, à l'eau que nous buvons.
La catastrophe nucléaire du réacteur n°4 de la centrale atomique de Tchernobyl a étendu ses bras de morts sur l'ensemble de l'Europe, les retombées radioactives se sont engouffrées dans la vallée du Rhône jusqu'en Corse tout comme elles se sont abattues sur l'Est de la France, la région parisienne, le Centre, le Val de Loire,... personne n'a été épargné malgré les dires et mensonges officiels des experts en santé publique et politiciens relayés en choeur par les médias dominants (le nuage radioactif s'est arrêté à la frontière). Les victimes de cette monstruosité n'en finissent pas de se compter, les malades de la thyroïde (glandes où se fixe l'iode radioactive) en France, les cancers et ablations, les nodules contraignent à l'absorption de médicaments chimiques quotidiens (Levothyrox, Propylex notamment) pour survivre. Des centaines de milliers en France qui viennent s'ajouter aux morts et malades de la radioactivité en Ukraine, en Biélorussie et d'ailleurs.
Il n'y a pas de bon ou de mauvais nucléaire (civil ou militaire). C'est une poisse, une saloperie née de l'imagination maladive d'obsédés du pouvoir et de la domination, de l'oppression et de la guerre.
Aux peuples, aux citoyens, aux individus, à chaque humain de s'y opposer jour après jour, heure après heure. Après il sera trop tard.
L'appel international aux femmes du monde entier
(Cet appel fait suite à l'appel du
26 avril 2016 qui avait suscité 400 initiatives à travers le mond)
Le 26 avril 1986 commençait la catastrophe de Tchernobyl. Analysé, commenté, filmé depuis 35 ans, cet événement majeur de notre histoire contemporaine reste une «énigme à résoudre pour le XXIème siècle» nous avait annoncé Svetlana Alexievitch (prix Nobel de littérature en 2015). C’est justement son texte La supplication paru en 1997 dans la revue russe Amitié entre les peuples et traduit depuis dans de très nombreuses langues qui a permis aux lecteurs du monde entier de prendre conscience des effets délétères de cette catastrophe technologique et humaine sans retour.
Récit tragique régulièrement adapté
au théâtre, à la radio et au cinéma, il inspire de nombreux
colloques, articles, romans, interviews ... et controverses. D’une
histoire d’amour banale, Le prologue de La supplication
nous transporte au coeur d’un désastre technologique
sans précédent dans l’histoire de l’humanité. Le simple
témoignage d’une toute jeune femme parlant de son mari
sapeur-pompier va prendre les accents d’une épopée. De garde
cette nuit-là, son mari intervient avec quatorze collègues pour
éteindre en vain ce qu’on leur avait annoncé comme «un incendie ordinaire» sur le réacteur
N°4 de la Centrale Lénine.
Irradié dès les premières minutes, son agonie durera quatorze jours au coeur de l’irrationnel, de l’épouvante ... et de l’amour fou. Quatorze journées hallucinées, ravageuses pour lui et pour sa femme, pour leurs familles, leurs amis, mais aussi pour La Médecine, La Science, Le Pouvoir politique et Le Pouvoir militaire. En Union Soviétique comme dans le reste du monde.
Cet «Hymne à l’amour» (Nathalie Vannereau joue à Vallorcine en août 2019 ) vaut d’être chanté partout sur la Terre par un gigantesque choeur de femmes. Vous aimez lire ou dire à haute voix, vous êtes comédienne ou pas ? Alors, où que vous soyez dans le monde les 25 et 26 avril 2021 et à l’heure que vous déciderez ( à partir de 18h le 25 et jusqu’à minuit le 26 )* lisez ou jouez le Prologue de La supplication de Svetlana Alexievitch.
Cet acte artistique éphémère est adressé à un public convié gratuitement dans une librairie, une bibliothèque, une ruine, un appartement, un théâtre, un jardin public, une salle de classe, une usine désaffectée, au coeur d’une forêt, en haut d’une montagne, dans une cour, un bar, un parking, un cinéma, une prison, un hôpital... Aux strictes conditions ci-dessus, Svetlana Alexievitch autorise et soutient l’initiative.
Le texte qui sera lu : https://april26appeal.noblogs.org/files/2020/12/FRA_Une-voix-solitaire.pdf
groupe Facebook https://www.facebook.com/groups/977646358962204/
Appel international des Femmes : https://april26appeal.noblogs.org/francais/
Liste des éditions et traductions du monde entier sur: https://april26appeal.noblogs.org
* Avignon : lundi 26 avril 2021 de 16h30 à 18h00 devant l'Hôtel de ville
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Commentaires
les malformations cardiaques congénitales dans la population enfantine de la région de Minsk (à 475 km de Tchernobyl) sont de 10 à 20 fois plus fréquentes que la normale et que le nombre d'enfants rendus invalides par une maladie cardiaque y a doublé entre 2014 et 2017. Des morts subites frappent des écoliers dans les cours de récréation. Ces enfants sont des "héritiers" de Tchernobyl.
un débat en ligne sur Tchernobyl organisé par Sciences et Avenir le jeudi 22 avril à 17h30
Sciences et Avenir a invité Yves Lenoir (président de l'association "Enfants de Tchernobyl Belarus" et spécialiste des questions nucléaires) débattre avec ses lecteurs durant une heure trente jeudi prochain.
Celles et ceux qui sont intéressés trouveront les informations à l'URL ci-dessous :
https://www.sciencesetavenir.fr/nat...
Pour se connecter, cliquer sur le lien (au milieu du texte de présentation) : https://www.twitch.tv/sci