Violent séisme au Japon au large de Fukushima : plus d’une centaine de blessés et d'importants dégâts
Par admin le dimanche 14 février 2021, 19:36 - International - Lien permanent
Un tremblement de terre de magnitude 7.3 a touché la région de Fukushima
ce samedi 13 février 2021. Plus d’une centaine de personnes, au
minimum , ont été blessées et dont certains gravement, dans ce séisme dont l'épicentre a été localisé
au large de Fukushima. Frayeur dans le pays près de dix ans après le
tsunami et la catastrophe atomique des trois réacteurs nucléaires de la
centrale de Fukushima-Daïchi du 11 mars 2011 dont les séquelles violentes perdurent encore.
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Un nouveau tremblement de terre de magnitude 7.3 a touché la région de Fukushima ce samedi 13 février 2021 peu après 23 h (heure locale/15 h en France). Selon les autorités 114 personnes dont six grièvement atteintes ont été blessées dans la région, mais aussi du côté de Tokyo à 400km de là, où il a été fortement ressenti. L'épicentre du séisme se situe au large de Fukushima à une profondeur de 60 kilomètres dans l’océan Pacifique* et à environ 60 kilomètres des côtes de Fukushima.
Le chaos encore une fois
Le courant a été coupé privant d'électricité
près d’un million de foyers dès la
première secousse. Un glissement de terrain a submergé une autoroute dans la préfecture de
Fukushima tandis qu'un
autre glissement dévastait un circuit de course automobile à l'écart de la ville. Les liaisons de train à grande vitesse (Shinkansen) dans le Nord du Japon ont été suspendues au petit matin de dimanche.
4 800 foyers au moins n’ont plus accès à l’eau courante. Plus de 250 personnes ont du précipitamment se réfugier dans des centres d’évacuation (173) au cours de la nuit dans la région de Fukushima. Difficile de respecter dans ces conditions les gestes-barrière "anti-covid" minimum. Selon le groupe américain Pfizer ses centres de stockage du vaccin Covid-19 n'auraient pas été touchés.
Des répliques
Plusieurs répliques se sont produites dans la nuit. Les autorités nippones ont d'ailleurs incité la population à " la plus grande prudence " car de nouvelles répliques importantes risquaient de se produire dans les jours suivant, augmentant le risque de glissements de terrain d'autant que la pluie est attendue dans la région. " Dans les deux ou trois jours à venir il pourrait y avoir de très forts séismes ", a précisé le porte-parole du gouvernement.
Toujours selon les autorités, les centrales nucléaires des zones touchées et déjà frappées par la catastrophe nucléaire du 11 mars 2011 n'auraient pas signalé officiellement de dégâts à ce jour (13 février)-> voir au bas de l'article la dernière info. Selon l’Agence météorologique japonaise (JMA) ce séisme est une lointaine réplique du séisme de magnitude 9 de 2011. Le gigantesque raz-de-marée avait fait 18 000 morts et disparus sans compter les victimes des radiations nucléaires engendrées par la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi gravement endommagée et détruite en partie. Elle continue à rejeter des radiations mortelles et à contaminer l'eau du pacifique interdisant tout espoir réel de retour en zone saine.

https://japantoday.com/category/national/water-leaks-indicate-new-damage-at-fukushima-nuclear-plant
Maintenant, c’est une baisse de pression qui est annoncée : TEPCo a confirmé que la pression dans l’enceinte de confinement du réacteur n°1 a baissé de 1,2 hectopascal à 0,9 hectopascal. La compagnie va donc injecter plus d’azote pour augmenter la pression et réduire le risque d’une explosion hydrogène. Elle pense que la baisse du niveau d’eau a peut-être exposé une partie endommagée qui permet à l’air de fuir.
Par ailleurs, TEPCo a admis devant l’Autorité de régulation nucléaire que deux sismographes installés dans le bâtiment réacteur n°3, au rez de chaussée et au 4ème étage, étaient en panne et qu’ils n’avaient pas été réparés. Installés en mars 2020, l’un est tombé en panne en juillet et l’autre en octobre derniers et ils n’ont pas pu enregistrer le séisme du 13 février dernier.__
* L’Institut américain de géophysique (USGS) a enregistré une magnitude de 7,1 avec une profondeur de 51 km.
Commentaires
Les spécialistes de la société japonaise Tokyo Electric Power Company (TEPCO) ont constaté des fuites d’eau des piscines de combustible irradié dans les centrales nucléaires de Fukushima Daiichi et Daini (1 et 2) suite au séisme de magnitude 7,3 qui s’était produit au large de la préfecture de Fukushima le 13 février, a annoncé ce dimanche 14 février la Commission de réglementation de l’énergie nucléaire japonaise (NRA).
Les travaux qui viennent d’être publiés dans la revue « Science of the Total Environment » documentent de nouvelles particules hautement radioactives de grande taille (> 300 micromètres) qui ont été libérées par l’un des réacteurs endommagés de Fukushima.
Des particules contenant du césium radioactif (134+137Cs) ont été libérées des réacteurs endommagés de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi (FDNPP) lors de la catastrophe nucléaire de 2011. Les petites particules (de taille micrométrique) (connues sous le nom de CsMPs) ont été largement distribuées, atteignant jusqu’à Tokyo. Les CsMPs ont fait l’objet de nombreuses études ces dernières années. Cependant, il est récemment apparu que des particules plus grosses (>300 micromètres) contenant du Cs, avec des niveaux d’activité beaucoup plus élevés (~ 105 Bq), ont également été libérées de l’unité de réacteur 1 qui a subi une explosion d’hydrogène. Ces particules se sont déposées dans une zone étroite qui s’étend sur environ 8 km au nord-nord-ouest du site du réacteur.