Implantation d'un EPR au Tricastin ? 33 citoyens et citoyennes répondent aux élu-es pro-nucléaires et au Pdg de EDF
Par admin le lundi 8 février 2021, 10:35 - Tricastin - Lien permanent
33 élu-es, fanatiques du nucléaire, réclament l'implantation d'un réacteur atomique EPR sur le site du Tricastin (Vaucluse-Drôme). En réponse 33 citoyens et citoyennes responsables associatifs et simples habitants de la Drôme, du Gard, du Vaucluse, d'Ardèche co-signent une lettre au président d'EDF. Un courrier dans lequel sont rappelés les dangers, risques permanents et atteintes sanitaires et environnementales que ces départements subissent du fait de l'industrie nucléaire depuis 40 ans. Il proclame leur refus que soit implanté un quelconque réacteur atomique alors qu'il s'agit de tourner définitivement la page du nucléaire.
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Lettre ouverte à Jean-Bernard Levy, Président d’EDF
Valence, le 4 février 2021
Monsieur le Président Directeur Général,
La Loi Climat-Energie, la Programmation Pluriannuelle de l’Energie (PPE) et la Stratégie Nationale bas-carbone définissent de très faibles objectifs et priorités d’actions du Gouvernement en matière d’énergie en décalage avec les urgences climatiques et sanitaires présentes.
Les risques que fait courir au pays et aux pays limitrophes la destruction atomique comme mode de production d'énergie électrique et d'armements terrifiants ne répond pas plus et sans attendre aux menaces et enjeux d'aujourd'hui tels les atteintes sanitaires du fait des rejets radioactifs et des déchets sacrifiant les générations futures, le dérèglement climatique qui entraîne l'émergence de nouvelles maladies et de déséquilibres.
La sécurité d’approvisionnement énergétique ne peut être assurée que par des technologies soustraites aux atteintes sanitaires radioactives, aux risques de catastrophe nucléaire telle celle subie à Tchernobyl (1986) et celle de Fukushima-Daïchi (2011) qui continuent de meurtrir les populations et les territoires sans que les problématiques des contaminations et déchets accumulés ne puissent être solutionnées.
L’amélioration de l’efficacité énergétique, la baisse de la consommation d’énergie primaire en particulier fossile telle celle extraite des mines d'uranium – afin de ne pas voler à la Terre plus qu'elle ne peut offrir - doit s'accompagner de l'augmentation du pouvoir d’achat des usagers par un abaissement des coûts de production de l’énergie ce qui est antinomique avec le nucléaire coûteux et dévoreur de soutiens financiers publics récurrents.
Les coûts d'investissement exorbitants et démesurés du nucléaire et le retour sur investissement trop long et très aléatoire ne répondent pas non-plus aux urgences.
Le décret gouvernemental de la PPE paru le 21 avril 2020 entérine l'exigence et la fuite en avant d'EDF de construire six réacteurs EPR dit de « nouvelle génération ». Pourtant la conception de ce réacteur date en fait du siècle passé, son niveau de sûreté n'a pu être démontré en dehors des plans théoriques, sa construction-test de Flamanville (et d'Olkiluoto en Finlande) accumule plus de 12 ans de retard avec un coût prévisionnel multiplié par trois, sa sur-puissance est contraire à la baisse indispensable de la sur-production, son existence même est loin de répondre aux performances environnementales en générant aussi des déchets mortels pour des centaines de milliers d'années et des rejets quotidiens radio-contaminants dans l'air et dans les eaux.
Implanter de nouveaux réacteurs au Tricastin dans une zone sismique active, lancer la construction éventuelle d’un tel délirant chantier n'est pas raisonnable. D'autant que la digue du canal de Donzère-Mondragon n'est pas de nature à protéger l'ensemble du site qui se trouve en contre-bas à 10 m sous le niveau de l'eau et bien que renforcée en deux endroits (après l'obligation de l'ASN en 2017 de mettre à l'arrêt l'ensemble de la centrale nucléaire) ne pourra jamais être aux normes de robustesse "post-Fukushima".
Et ces nouveaux réacteurs nucléaires EPR vont produire à leur tour des déchets radioactifs dont on ne sait que faire si ce n'est les cacher sous terre et que personne ne veut, et leur gestion et le coût reposera pour des centaines de milliers d'années sur les générations futures.
La réserve foncière de 135 hectares constituée par EDF sur et autour du site du Tricastin devrait servir au développement des énergies alternatives à non-risques dans notre région qui bénéficie d'un potentiel exceptionnel en matière d'énergies renouvelables (éolien, solaire, biomasse, hydraulique, géothermie,..). Dans ce cadre, il importe qu'EDF développe une véritable politique de reconversion professionnelle, une grande partie des travailleurs du nucléaire pourraient mettre en œuvre leurs compétences et leur savoir-faire dans le développement de nouvelles filières énergétiques permettant de fournir de l'électricité décarbonnée favorisant notre indépendance énergétique et la planète.
Un réacteur atomique EPR ne sera pas non plus de nature à compenser la fermeture inéluctable des 4 réacteurs 900 MW du Tricastin et, passé le chantier qui mobiliserait des travailleurs au statut souvent précaire et intérimaire, aucun impact positif durable sur l’économie de nos départements ne sera enregistré.
Pire toute la valeur et le renom des terres et productions agricoles de nos départements comme de l'immobilier s'effondreront durablement, comme c'est déjà le cas actuellement. La région sera considérée comme zone à risque extrême et le secteur touristique en pâtira aussi. Tous nos départements seront encore plus sinistrés.
Vous avez accordé un entretien à une délégation d’élus pro-nucléaires complices et fanatiques du sud Drôme en février au siège d’EDF à Paris. A cette occasion vous vous êtes répartis les rôles pour manipuler les populations et faire prendre des vessies pour des lanternes. Ces élu-es aux ordres ne manquent d'ailleurs pas de faire acte d'allégeance en vous remerciant par lettre-ouverte et communiqué de presse « des échanges constructifs que nous avons partagés » en souhaitant « dans le cadre d’une délégation d’élus élargie, apporter notre soutien à la concrétisation de cette candidature en Tricastin ».
C'est oublier un peu vite les 7000 signataires de la pétition remise au Conseil général de Vaucluse il y a quelque temps et les 41 000 dernièrement réclamant la fermeture des réacteurs nucléaires du Tricastin et de l'ensemble du site atomique. Ne prenez pas en otage et comme cobaye les 1 900 000 personnes qui vivent dans un rayon de 90 km autour du site atomique du Tricastin.
Tels des bonimenteurs de bas étage ces élu-es reprennent la propagande des cabinets conseils privés qui vous accompagnent (chèrement) dans la mise en place de votre manipulation mentale et financière louant bêtement « des atouts significatifs », contraires à la réalité, en s'appuyant sur un sondage BVA de juin 2019 démontrant le contraire de ce qu'ils affirment.
Ainsi cette étude BVA réalisée à la demande de Orano (ex-Areva, en faillite) et le baromètre annuel de l'IRSN (1) font ressortir que les interrogés (échantillon représentatif) estiment à :
. 69% : que l’énergie nucléaire contribue à la production de gaz à effet de serre et au dérèglement climatique,
. 43% : que le nucléaire a un impact négatif sur la santé,
. 56% : que la gestion des déchets nucléaires est une préoccupation
. 52% : que le risque d’accident est inquiétant,
. 45% : que le vieillissement des installations est un problème
citons aussi les autres appréciations négatives tel
. le coût de l’électricité nucléaire pour 63%
. l’impact environnemental pour 53%
tandis que 70% estiment que l’énergie nucléaire est coûteuse à la production.
A la question du baromètre annuel de l'IRSN « l’énergie nucléaire est-elle une énergie d’avenir ?» mise en perspective avec différentes formes d’énergies : la réponse des Français est sans appel : c'est NON à 70% qui jugent l’énergie nucléaire (tout comme le pétrole et le gaz) comme n’étant pas une énergie d’avenir. (Ces dernières sont largement devancées par le renouvelable, le solaire pour une majorité absolue avec 51% de citations).
Nous savons que la prétendue « indépendance » de la France grâce au nucléaire est une supercherie : les plans des réacteurs atomiques sont états-uniens, la mise à feu de la bombe atomique tricolore est britannique, l'uranium vient du Niger et du Kazakhstan.
Bien sûr, nous savons par expérience que EDF est un Etat dans l'Etat, que la caste militaire polytechnicienne tient les rênes, que le CEA/Orano/EDF sont les véritables décideurs de la politique énergétique de la France depuis 1945, que vous ne tenez jamais compte – vous comme vos prédécesseurs - de l'opinion des citoyen-nes et imposez vos choix au pays quelques soient les régimes politiques en place, que votre véritable raison d'être est la domination des peuples par un système d'entreprise/de décision/de production centralisé et par la production du plutonium et du tritium indispensable à la bombe atomique. Cette même bombe et arsenal atomique que l'ONU vient de décréter illégal en janvier dernier (traité TIAN). La France est donc en infraction au droit international et vous avec en tant que producteur atomique.
Nous savons aussi que le secteur nucléaire ne tient que par le soutien financier constant et massif des gouvernements puisant allégrement dans l'impôt payé par les citoyen-nes.
Nous vous invitons à ne pas troubler ni porter atteinte à la vie publique de nos départements, à la paix civile. Pas d'EPR ni en Provence, ni en Occitanie ni ailleurs. Nous vous exhortons : honorez-vous d'avoir été le PDG qui sortira la France de l'horreur nucléaire et donnera aux citoyens, aux salariés, aux élus, aux associations la maîtrise de leur avenir commun énergétique.
Soyez assuré, Monsieur le Pdg de EDF, de notre extrême vigilance et détermination à empêcher toute implantation atomique et tout écocide nucléariste en Provence et ailleurs.
Signé :
Michèle Van Moss, éducatrice retraitée, Elisabeth Bénichou, retraitée de l'éducation nationale, Christine Dardhalon, artiste retraitée, Sylvie Drouet Croc, spécialiste informatique et logiciels libres, Maya Farhat, enseignante, Maryline Balbo, aide-soignante en Ephad, Flamina Kung, Ingénieur ISIM et IMACOF, Claire Maugein, orthophoniste, Julie Lavarello, chargée de communication, Florence Miller, enseignante retraitée de l'éducation nationale, Martine Lacoste-Guiraute, enseignante, Florence Grillot, auteur et professeur de théâtre, François Warlop, agronome, Bernard Senet, médecin, Victor Alzina, retraité du bâtiment, Pierre Péguin, docteur es-science en physique du solide retraité, Jean-Pierre Seignon, éditeur de presse, diplômé d'agriculture biologique, Marc Isoard, enseignant retraité, Alain Volle, porte parole du collectif Stop Tricastin, Jean Marc Bagnol , artisan, Jacques Gelez, architecte, Gilbert Tallent, retraité de l'Education nationale, Robert Eymeri, écrivain, Jean-Pierre Prablanc, agent de sécurité, Bertrand Monboisset, artiste, Eric Knufner, aide soignant en psychiatrie, Georges Richard, comptable retraité, Raymond Vial, éducateur, Daniel Drouet, chef de chantier en bâtiment , Guy Chenevier, musicien, syndicaliste, Benoît Massoteau, retraité de l'Éducation Nationale, Michel Gay, retraité de la métallurgie, Serge Sargentini, Organisation Environnementale EHS-France .
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(1) https://barometre.irsn.fr/les-francais-et-le-nucleaire-opinion-sur-lenergie/
La Presse en parle :
. France Bleu Vaucluse :
. Via Occitanie : https://viaoccitanie.tv/nucleaire-un-collectif-de-citoyens-ecrit-au-president-dedf-pour-denoncer-limplantation-de-reacte/
Commentaires
très intéressant, mais je voudrais récupérer le pdf pour diffuser ; or ca ne fonctionne pas ni sous firefox , ni sous edge ni en enregistrant directement
> Ndlr :
. au format pdf (version 8 PDF Architecte) est téléchargeable ici > http://www.coordination-antinucleaire-sudest.net/2012/public/Tricastin/EDF/2021-01-05_Lettre-ouverte_33-citoyen_Pdg-EDF_non-EPR-Provence.pdf
apiculteur professionnel retraité
Bravo !
Philippe Billard,
syndicaliste, "nomade" salarié sous-traitant de l'industrie nucléaire et porte-parole de l'Association Santé / Sous-traitance
BRAVO pour ce texte et cette réactivité!
Merci!
Merci beaucoup de cette info que je fais suivre. On aimerait savoir qui sont ces 33 élus pronucléaires et quels sont leurs conflits d'intérêt, avoir leur adresse pour leur écrire...
Je crois que l'heure est venue de vraiment se mobiliser, et c'est difficile avec l'épidémie , mais là , il y a le feu!
Bien cordialement,
Elisabeth
> Ndlr : Les élu-es pro-nucléaires signataires de l'appel à implanter un EPR au Tricastin (on peu/doit effectivement les interpeller par mail) : Marie-Pierre Mouton, présidente du département de la Drôme, conseillère départementale du canton du Tricastin. Célia De Lavergne, députée de la Drôme . Alice Thourot, députée de la Drôme .Emmanuelle Anthoine, députée de la Drôme . Gilbert Bouchet, sénateur de la Drôme . Bernard Buis, sénateur de la Drôme .Julien Aubert, député de Vaucluse, . Jean-Claude Bouchet, député de Vaucluse . Anthony Cellier, député du Gard . Françoise Dumas, députée du Gard . Jean-Baptiste Blanc, sénateur de Vaucluse . Laurent Burgoa, sénateur du Gard . Vivette Lopez, sénatrice du Gard . Alain Milon, sénateur de Vaucluse . Bruno Durieu, ancien ministre, maire de Grignan . Hervé Mariton, ancien ministre, maire de Crest . Maurice Chabert, président du département de Vaucluse . Nicolas Daragaon, vice-président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, maire de Valence . Fabien Limonta, vice-président du département de la Drôme, conseiller départemental du canton du Tricastin . Pascal Terrasse, ancien président du département de l’Ardèche, conseiller départemental du canton de Bourg-Saint-Andéol . Christine Malfoy, conseillère départementale du canton de Bourg-Saint-Andéol . Didier Besnier, maire de Rochegude . Jean-Michel Catelinois, président de la Communauté de Communes de Drôme-Sud, maire de Saint-Paul-Trois-Châteaux . Julien Cornillet, maire de Montélimar . Christine Forot, maire de Saint-Restitut . Alain Gallu, maire de Pierrelatte . Maryannick Garin, maire de Clansayes . Françoise Gonnet-Tabardel, maire de Bourg-Saint-Andéol . Gérard Hortail, maire de Solérieux, . François Laplanche-Servigne, maire de la Garde-Adhémar . Hervé Medina, maire de Suze-la-Rousse . Marlène Mourier, maire de Bourg-lès-Valence, . Nathalie Nieson, maire de Bourg-de-Péage . Marie-Hélène Thoraval, maire de Romans-sur-Isère, . Anthony Zilio, maire de Bollène
Edf est en faillite , l'Etat va vendre au plus offrant une entreprise qui a prospéré grâce aux factures payées par les usagers.
Nos dirigeants font ce qu'ils veulent dans notre dos.
Merci pour cette belle prise de position.
Le lien du pdf pour télécharger le pdf est inopérant. Le pdf est vide. On ne peut pas le partager donc.
Bien à vous tous .
Daniel
> Ndlr : téléchargeable ici > http://www.coordination-antinucleai...
Je soutiens le refus d'un EPR au Tricatin
Pierre Saladin, retraité
Soutien à la lettre au Pdg d'EDF
Romeu Jean, électricien
soutien au refus de l'EPR
Delauzun Claude, retraité
accord avec ce refus d'EPR au Tricastin
Malvaud Dominique, retraité SNCF
. Le 12 janvier, Bouygues a été définitivement condamné par la Cour de cassation pour travail dissimulé sur le chantier de l’EPR de Flamanville. Une décision majeure, point final d’une longue procédure pénale, débutée après trois ans d’enquêtes préliminaires, et qui avait déjà vu l’entreprise condamnée deux fois (en 2015 et en 2017). L’occasion, pour les grands médias… de ne pas en parler. https://www.acrimed.org/EPR-de-Flam...
2 rapports officiels concluent à la possibilité de se passer du nucléaire et... d'avoir un mix énergétique sans nucléaire d'ici 2050 :
- le rapport de RTE et de l'Agence INternationale de l'Energie ->
https://reporterre.net/IMG/pdf/rte-...
- le rapport de l'Ademe -> https://reporterre.net/IMG/pdf/rapp...
EPR non merci !
L’agence de notation S&P a déclaré dans une note publiée en 2019 : « Nous ne voyons guère de justification économique à la construction de nouvelles centrales nucléaires aux États-Unis ou en Europe occidentale, en raison de l’augmentation massive des coûts et de la compétitivité des coûts des énergies renouvelables »
Les banques privées sont réticentes à accorder des prêts pour de nouveaux projets nucléaires à moins que les gouvernements ne les soutiennent avec des garanties financières et des aides d’État substantielles. Les énergies renouvelables, en revanche, sont moins chères à construire et offrent des délais de livraison et des retours plus rapides – de plus en plus sans aide de l’État.
Bugey (Ain) : une autre réponse à tous ces élu-es inféodé-es à Edf et au nucléaire : Pas d'EPR au Bugey / Arrêt immédiat du nucléaire :
https://ngs29c.digiteka.net/f8d3e61...
pour savoir ce qui se passe au Bugey : http://www.stop-bugey.org/
Quand le club de Rome et le MIT rendaient le rapport Meadows en 1972 : il donnait 60 ans pour que le système économique s'écroule avec une disparition des 2/3 de la population aux alentours de 2030.
Une courte vidéo de l'océanographe Jacques Piccard https://finalscape.com/2030-lheure-... et un article de Médiapart pour commémorer les 50 ans de ce rapport https://blogs.mediapart.fr/jean-pau...
Question de base : c'est qui le patron ? EDF endetté jusqu'au cou et en perte vertigineuse de compétences ou bien les citoyens sous la menace de cette fuite en avant « pour ne pas tomber », comme l'avoue le PDG d'EDF M. Levy ?
Des millions d'années de déchets pour 50 ans de gaspillage d'électricité nucléaire
Et pendant ce temps-là, comme le titre "zone bourse" :
Electricite de France : EDF chute sur fond de doutes sur le projet Hercule
https://www.zonebourse.com/cours/ac...
La France ayant perdu le potentiel de faire un kWh nucléaire propre, sûr, compétitif avec les énergies solaires et éoliennes, elle doit se concentrer sur le démantèlement des installations et le traitement des déchets existants.
-> Ndlr : 1) le kWh nucléaire n'a jamais été propre de part son cycle de production
. extraction polluante du minerai avec diffusions radioactives à la clef (demandez au ouvriers-mineurs atteint de cancers en France, au Gabon, au Niger) et production de tonnes de terres radioactives pudiquement nommées "stériles" car pas assez uranifères pour nos centrales atomiques
. fabrication du yellow-cake (poudre uranifère) par des processus chimiques polluants
. transports par voie ferrée (motrice au fuel) dans les pays producteurs jusqu'au port d'embarquement par porte-container (fuel lourd, CO2)
. transport par camion (fuel, CO2) du port de débarquement jusqu'à Narbonne/Malvési pour sa transformation (chimique et polluante) en UF4
. transport par camion (fuel, CO2) de Malvési dans l'Aude vers le Tricastin en Drôme-Ardèche pour la transformation (chimique et polluante) de UF4 en UF6
. transport par camion (fuel, CO2) depuis Tricastin en Drôme-Ardèche vers Romans-sur-Isère pour la fabrication des pastilles et crayons de matière radioactive
. transport par camion (fuel, CO2) depuis Romans-sur-Isère vers chacune des 19 centrales nucléaires disséminées dans toutes les régions du nord au sud, de l'est à l'ouest pour livraison des crayons à bombarder dans chacun des 58 réacteurs atomiques; ce plusieurs fois par trimestre
. transport par camion (fuel, CO2) depuis chacun des 58 réacteurs atomiques vers le centre de conditionnement et de stockage des déchets radioactifs de La Hague (Manche)
. et les tonnes de déchets mortels radioactifs pour des centaines de milliers d'années et dont la nucléocratie ne sait que faire si ce n'est les refiler aux générations futures en les enfouissant sous terre
2) le kWh nucléaire n'a jamais été sûr de part :
. le risque présent à chacune des étapes du cycle mentionné ci-dessus
. le fonctionnement quotidien des réacteurs atomiques (EDF) et des installations nucléaire de fabrication et traitements (Areva-Orano) qui ont généré des milliers d'incidents/accidents dont les salariés ont été et sont victimes depuis le début de cet enfer dans les années 70/80
. les rejets quotidiens radioactifs dans l'eau et dans l'air de chacun des 58 réacteurs atomiques jour et nuit et 300 jours par an, et des autres installations nucléaires
. les accidents et rejets intempestifs de matières radioactives dans les rivières et l'environnement
. les atteintes à la santé des radio-contaminants disséminés en permanence dans l'air, l'eau, la chaîne alimentaire autour de chaque site atomique (cancers de la thyroïde, des os, de la peau, du sang, malformations cardiaques et neuronales, atteintes à l'ADN)
. les près de 3000 essais nucléaires aériens et souterrains pour la mise au point et les tests de la bombe atomique (demandez aux populations d'Algérie et d'Océanie notamment et aux personnels du CEA qui ont été enrôlés pour ces essais)
3) le kWh nucléaire n'a jamais été compétitif de part :
. le financement permanent public tant de la recherche atomique (CEA) que de la commercialisation des matières uranifères (Areva) que de l'exploitation de la matière fissile (EDF et DGA/Direction Générale de l'Armement)
. le renflouement des sociétés nucléaristes en faillite et leur recapitalisation cyclique par l'Etat et les contribuables : Areva-Orano et EDF
. le faible rendement de 30% du cycle nucléaire (pas mieux voire moins que les énergies renouvelables mais avec beaucoup plus de risques, d'atteintes sanitaires, de déchets et pollutions) auquel il faut soustraire en plus la déperdition en ligne de 3% du fait des lignes THT portant le courant sur des centaines de kilomètres loin des sources de production dans la vision centralisée du nucléaire
. les coûts de construction des 58 réacteurs nucléaires supportés par l'Etat (les contribuables) et les coûts de démantèlement des installations minorés dès le début du lancement du programme nucléaire
. la non-assurance du secteur nucléaire par les compagnies d'assurance au regard des risques trop importants du coût d'un accident majeur (mention dans les polices d'assurance des particuliers de la non-couverture des risques nucléaires)
. la substitution, au frais de l'Etat et des contribuables, des conséquences d'un accident nucléaireen lieu et place des entreprises du secteur nucléaire
4) le démantèlement des installations et le traitement des déchets existants
. dès le lancement de la bombe atomique puis du programme électro-nucléaire les cadors du CEA n'ont cessé d'affirmer que les déchets n'étaient pas un problème et qu'ils allaient trouver la solution. 60 ans après : l'impasse est flagrante, leur affirmation était du pipeau. On ne peu plus les croire.
. En revanche une option démocratique et de justice serait de les mettre à contribution, eux et leurs compères suivants, pour les obliger : à stocker dans leurs jardins et leurs propriétés ces déchets radioactifs, à devenir des "liquidateurs" en cas de catastrophe sur un réacteur atomique ou un chantier de démantèlement; à leur retirer leurs médailles et avantages et à placer leurs biens et possessions sous séquestre comme contre-partie de leurs agissements écocidaires
. le démantèlement ne peut pas se concevoir dès l'arrêt définitif des réacteurs et installations : il faut attendre que la radioactivité ait suffisamment baissée afin de ne pas exposer inutilement des travailleurs aux radiations mortelles.
. le démantèlement qui va produire des tonnes de nouveaux déchets dangereux ne peut se concevoir que si l'on a trouvé une solution pour leur neutralisation/désactivation, ce qui n'est pas le cas encore aujourd'hui
. le démantèlement ne peut aucunement justifier des transports dangereux de déchets à travers toute la France pendant des décennies par route/autoroute/rails sur lesquels circulent des millions d'utilisateurs
. le démantèlement n'est donc pas une solution mais un problème, le mieux est de geler sur place les installations à l'arrêt et d'assurer leur surveillance et sécurisation, en attendant mieux.
Edf est en faillite , l'Etat va vendre au plus offrant une entreprise qui a prospéré grâce aux factures payées par les usagers.
L’ingénieur spécialiste de la physique des réacteurs nucléaires, Bernard Laponche, vient de rendre un rapport sur la centrale nucléaire de Tricastin dans lequel il préconise l'arrêt immédiat. Sur France-Bleu Drôme :
https://play.acast.com/s/f0f865f5-4...
et dans le Dauphiné-Libéré : http://www.coordination-antinucleaire-sudest.net/2012/public/Tricastin/EDF/2021-02-24_LeDauphine_Tricastin_EPR_B-Laponche.jpg
