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Souvenez-vous toujours de leur nom car ils font allégeance au crime nucléaire et en plus se repassent les postes : Alain Gallu (maire UDI de Pierrelatte, se déclarant "sans étiquette" cumule aussi le poste de président de la Communauté de communes Drôme Sud Provence. Il a remplacé en 2017  Marie-Pierre Mouton, devenue présidente UDI du conseil départemental de la Drôme, qui devient en même temps première adjointe de la commune, le poste occupé jusqu’ici par… Alain Gallu); Marie-Pierre Mouton (Présidente LR/UMP du conseil départemental de la Drôme, poste occupé par son père pendant onze ans, ancienne maire de Pierrelatte, pharmacienne et ancienne Chef de cabinet du Président du Conseil Général son propre père puis de son successeur ) ; Célia de Lavergne ( descendante des nobles Lavaissière de Lavergne, Polytechnicienne, ancienne membre du Conseil supérieur de l'énergie, députée LREM de la 3ème circonscription de la Drôme); Jean-Michel Catelinois ( maire PS/LREM de Saint-Paul Trois Chateaux). Tout sourire ils posent, à Paris, aux côtés du PDG d'EDF Jean-Bernard Levy et sont les relais politiciens de la nucléocratie dans le département. Honte à eux.

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Communiqué commun - Collectif antinucleaire de Vaucluse (CAN84), Collectif Halte Aux Nucléaires Gard (Chang), Greenpeace France, Ma Zone Contrôlée, Réaction En Chaine Humaine (RECH), Réseau "Sortir du nucléaire", Stop nucléaire 26/07, Stop-Tricastin

Implantation d'EPR au Tricastin ? Une nouvelle lubie qui enfermerait encore un peu plus la France dans l'impasse nucléaire

Après le préfet de la Drôme en début d'année, ce sont 4 élus drômois qui, s'arrogeant le droit de décider à la place de la population, demandent l'implantation de deux réacteurs  EPR sur le site du Tricastin.

Derrière ces élus locaux, c'est bien EDF qui est à la manœuvre : n'est-il pas étrange que ce vœu, soi-disant local, surgisse juste un mois après un vœu semblable émis par des élus "locaux" de l'Ain pour accueillir 2 EPR sur la centrale du Bugey ?!

2020-02-11_4elus-pour-un-EPR-au-Tricastin.pngRappelons que  le site du Tricastin comprend, outre les réacteurs, de nombreuses installations atomiques, est situé en zone sismique (**) et sous le niveau d'eau du canal de Donzère-Mondragon, exposant ainsi potentiellement le site à un débordement du canal ou à la rupture d'une de ses digues. Le débit moyen du Rhône a baissé de 30% depuis 20 ans et si le phénomène se poursuit, il pourrait baisser de moitié et deviendrait insuffisant pour refroidir d'énormes EPR. Implanter de nouveaux réacteurs sur le site exposerait donc la population à des risques insensés.

En outre, l'EPR est une catastrophe industrielle et financière. Le chantier du réacteur nucléaire EPR en construction à Flamanville, en Normandie, tout comme le chantier finlandais, n'en finissent pas de s'enliser. Selon les dernières estimations, ils auront plus de 10 ans de retard et coûteront 12 milliards d'euros au lieu de 3 annoncés initialement... Un vrai gâchis ! Ce fiasco est révélateur de l'état général de l'industrie nucléaire, où les affaires de malfaçons et de fraudes s'accumulent, symptôme d'une dérive généralisée de la filière. L'Autorité de sûreté nucléaire, elle-même, pointe une dangereuse perte de compétences et doute des capacités de l'industrie nucléaire à réaliser de gros travaux. De plus, alors que les coûts des énergies solaire et éolienne ne cessent de baisser : 50/70 euros le  MWh, alors que le coût du MWh EPR est annoncé à 120 euros ...

L'avenir du site nucléaire du Tricastin devrait plutôt être dans l'arrêt des vieux réacteurs délabrés et à bout de souffle, à commencer par le réacteur numéro 1, accompagné d'un plan de reconversion des travailleurs et travailleuses.

Plutôt que d'investir dans des centrales nucléaires en fin de vie, il est urgent de développer massivement les économies d'énergie et d'investir dans les  énergies renouvelables véritablement respectueuses de l'humain et de l'environnement (ce qui est loin d'être le cas du nucléaire), pour lutter réellement contre le réchauffement climatique.

Ainsi, les riverains du site du Tricastin et des autres centrales n'auront plus à vivre avec le risque d'accident, la pollution des rejets chimiques et radioactifs et la crainte des transports de déchets et de « combustibles » radioactifs à haut risque.

La CAN84 précise sur ce dernier point que " "Avec la mise à l'arrêt des réacteurs nucléaires du Tricastin les riverains pourront vivre avec moins de risque de catastrophe et d'accidents nucléaires mais ils continueront néanmoins à subir la pollution de rejets chimiques et radioactifs et  la crainte des transports à haut risque notamment de fluorure d'uranium, tout comme ceux générés par d'autres produits hautement dangereux produits par les autres installations nucléaires du Tricastin, et ce tant que n'auront pas totalement cessés l'électronucléaire et la production d'armement atomique.""