Mauvais feuilleton politico-judiciaire à Bure : multiplications des atteintes aux libertés, aux droits citoyens et à la démocratie.
Par Rédaction le vendredi 3 janvier 2020, 15:18 - National - Lien permanent
Ce n'est ni en Turquie ni au Brésil ou en Russie mais en France : 10 militants antinucléaires poursuivi-es pour "association de malfaiteurs", 20 perquisitions, des gardes à vue et des auditions multiples durant parfois jusqu'à 60 heures, des expertises ADN et informatiques et chimiques, des cabinets d'experts et la police scientifique mobilisés, 30 ordinateurs et téléphones portables saisis, cinquante disques durs décortiqués, des centaines de scellés, 104 000 communications écoutées/lues intégralement sur 26 lignes téléphoniques interceptées des mois durant, multiples filatures et surveillances policières, des milliers d'heures d'investigations de trente officiers de gendarmerie, des centaines de procès-verbaux fleuves, 2 balises GPS implantées sous des véhicules personnels, une tentative d’intrusion pour pose de micros-espion dans des locaux associatifs, plusieurs centaines de réquisitions téléphoniques auprès des opérateurs pour
connaître les identités de téléphones bornant sur
les antennes-relais proches de manifestations antinucléaires contre la poubelle atomique Cigéo, voiture de gendarmerie banalisée avec antenne IMSI-Catcher pour capturer pendant des mois tous les numéros de
téléphones sur une aire située dans un rayon de 5km autour de... Bure, 15 000 pages de dossiers et 2 000 pages supplémentaires tous les trois
mois, 55 000 euros de frais divers et 100 000 euros engagés...
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(les inter-titres sont de notre rédaction)
Et de dix! décidément Bure serait devenu pour l'Etat, sa police et son appareil judiciaire, le rendez-vous national de malfaiteurs-ses...
De cinq en juin 2018, on est passé à sept en septembre, à huit en août 2019, neuf en octobre puis dix en novembre. Dix malfaiteurs.ses mis.es en examen et placé.e.s sous contrôle judiciaire d’interdiction d’entrer en contact et de territoire, pour 15 000 pages d’un dossier qui s’épaissit de 2000 pages tous les 3 mois.
A l'origine : le projet délirant de la poubelle nucléaire Cigéo à Bure
Tout part de l’intrusion d’un peu moins d’une dizaine d’opposant.e.s dans les locaux de l’Hôtel-restaurant situés dans l’enceinte du laboratoire de l’Andra à Bure. Des pierres brisent des vitres, du mobilier est chahuté dans le réfectoire et un départ de feu sur une flaque d’essence est maîtrisé par le cuistot tandis que les intrus quittent les lieux. Le départ de feu devient un incendie dans la presse, la présence de clients dans l’hôtel une mise en danger de la vie d’autrui pour le procureur : les critères sont réunis pour caractériser le crime en bande organisée. Et s’il y a crime organisé, il y a organisation, il n’en faut pas plus pour que toute la lutte et ses opposant.e.s deviennent suspects et ouvrent ainsi le champ à une instruction sans limites.
Un délire de procédures et de haine contre les opposant-es
En quelques mois une vingtaine de perquisitions et de nombreuses auditions puis gardes à vue vont suivre. Les expertises d’ADN, informatiques, chimiques s’accumulent et multiplient les cabinets d’experts et les divisions de police scientifique chargés de décortiquer les m³ de saisies provenant d’une vingtaine de perquisitions. Ainsi ce sont au moins 55 000 euros de frais qui sont déjà déboursés et sans doute plus près de 100 000 euros engagés en réalité. Pour une trentaine d’ordinateurs et de téléphones et une cinquantaine de disques durs, on compte ainsi, par exemple, 30 000 euros de frais d’expertise informatique ; et 1 400 euros pour l’ADN d’un t-shirt et un pantalon.
C’est sans compter le salaire de la trentaine d’officiers de gendarmerie de la section de recherche de Nancy et des brigades de recherche locales qui les épaulent et ont consacré des milliers d’heures à dépiler et compiler les données extraites de centaines de scellés, de dizaines d’heures d’auditions, écoutes téléphoniques et perquisitions pour pondre des procès-verbaux fleuves.
Des centaines de milliers d’euros qui égaleront, sinon dépasseront, au final les frais des dégâts occasionnés aux infrastructures de l’Andra, à l’origine de cette gargantuesque instruction. Celle-ci ne semble pouvoir parvenir à satiété que lorsqu’elle aura avalé jusqu’aux derniers des opposant.e.s ayant lutté contre le projet Cigéo entre l’été 2016 et le printemps 2018.
Espionnage et atteintes permanentes aux libertés
104 000 communications écoutées/lues intégralement sur 26 lignes téléphoniques interceptées des mois durant. Parmi celles-ci des responsables et locaux associatifs, des journalistes, des avocats. Une voiture de gendarmerie banalisée surmontée d’une antenne IMSI Catcher qui s’est baladée durant un mois pour capturer tous les numéros de téléphones sur une aire située dans un rayon de 5km autour de Bure et même ponctuellement aux abords du Tribunal de Grande Instance de Bar-le-Duc. Des géolocalisations d’une vingtaine de lignes de téléphones portables en temps réel durant trois semaines. Deux balises GPS implantées sous des véhicules personnels, et une tentative d’intrusion avortée de micros-espion dans les locaux associatifs de la Maison de Résistance durant un week-end de mobilisation. Et enfin, des centaines de réquisitions téléphoniques auprès des opérateurs pour connaître les identités reliées à l’ensemble des téléphones bornant sur les antennes-relais à proximité des manifestations autour de Bure durant plus d’un an.
La criminalisation des luttes sociales, idéologiques, écologiques, humanistes
Et à la fin, pour parfaire le tableau dystopique, on injecte toute cette matière obtenue dans un super logiciel, ANACRIM, qui génère des cartes mentales reliant des individus à des lieux, à des dates, à des numéros de téléphone, à des responsabilités associatives, à des implications supposément délictueuses. On obtient des frises arachnéennes où les acteurs principaux sont affublés de photographies, glanées ici et là dans des coupures de presse, ou des photos floues de filatures et surveillance policière, tandis que les seconds rôles ne sont désignés pour la plupart que par un pseudo ou un numéro de téléphone. Le décor d’un mauvais feuilleton policier futuriste est planté : on a notre association de malfaiteurs sous la main, il ne reste plus qu’à broder le réseau organisé autour du crime. En l’occurrence, une pseudo tentative d’incendie d’un hôtel-restaurant dans l’enceinte du laboratoire de l’Andra en juin 2017 et des tirs de fusées et jets de pierre sur des gendarmes qui bloquaient l’avancée de manifestations en février et août 2017.
On trouve des textes radicaux sur des clés usb et des disques durs, de l’ADN et des empreintes sur des fusées, des pétards et bouteilles d’essence dans des placards, des milliers d’euros qui rentrent et qui sortent de comptes en banque associatifs, des allusions, des confidences et des mea culpa dans des conversations téléphoniques et des textes qui traînent. On a notre faisceau d’indices concordants qui, collés bout à bout dans des procès-verbaux policiers, extrapolent les contours du complot, devinent une intentionnalité et complicité collective tapie au cœur d’une entreprise malfaisante.
Tous-tes complices pour les valets de l'ordre dominant
Comment pourrait-il en être autrement quand on part du « crime » pour confondre l’ensemble de celles et ceux dont on veut persuader de la culpabilité ? Et si la lutte ne veut pas faire le tri en son sein, alors tout le monde est complice, tout le monde sera sur le banc des accusé.e.s au jour du « jugement dernier ». À défaut de contre-version et de démenti de la part des accusé.e.s, ce feuilleton juridico-policier aura valeur de vérité au regard de la Cour qui jugera, et sans doute au regard de l’Histoire elle-même. Cette version lissée par la méthodologie policière, destinée à rentrer dans le moule judiciaire de la criminalité organisée, se substituera dans les annales à la réalité tellement plus complexe d’un terrain de lutte hétéroclite et ses inter-individualités hétérogènes. Fi des amitiés, fi des complicités intimes, fi des différences et divergences, fi de la détermination que forge le sentiment d’injustice, fi encore des trajectoires abîmées par une répression brutale et aveugle, fi aussi du désespoir de voir l’avenir hypothéqué alors qu’il nous reste des décennies d’existence à y projeter. Après tout, ce n’est que subjectivité en regard de l’impératif de paix sociale, même fictive, de force qui doit rester à la loi, à l’État nucléocrate, souverain dans la décision politique d’entériner un projet soi-disant d’utilité publique.
Bure été 2016-automne 2017 from vmc on Vimeo.
L'humain en butte à la sauvagerie institutionnelle
Justice et police agissent comme l’ignorant face à un parterre d’orties : elles arrachent et coupent sauvagement à ras, comme si sous la surface la lutte n’était pas un vaste réseau de racines entremêlées. Juge et enquêteurs tirent, tirent sur quelques plants, semblant penser qu’à la fin ils éradiqueront ou dissuaderont la mauvaise herbe de repousser. Mais qui a déjà tiré sur des orties, sait qu’il faut déraciner l’ensemble du réseau de racines pour les dissuader de repousser et en venir à bout. Ici nous sommes des dizaines et dizaines de subjectivités et d’individualités entremêlées dans un réseau inextricable de racines accumulées sur des années de lutte, des mois de co-existence qui ne se cantonnent pas à des frontières géographiques d’un territoire ou à des ensembles définis d’individus. Et même en nous tenant à l’écart les un.e.s des autres, nous restons lié.e.s par des amitiés et des complicités profondes : nous sommes constamment en contact par l’intuition, par l’empathie, par le reste du réseau étendu de nos ami.e.s de lutte et de coeur, et malgré la désorientation initiale des coups frénétiques de bêche, nous tendons constamment à faire collectif, à continuer d’agir collectivement. Chaque jour, semaine et mois qui passent comblent les sillons que la répression à creusés entre nous, et la solidarité retisse entre nous les liens invisibles du collectif large d’une communauté de lutte.
La lutte pour la planète et le vivant et, en face, la violence étatique bête et imbécile
Le jeu du gendarme et du voleur, du juge et du prisonnier doit cesser : nous sommes tous et toutes des malfaiteur-se.s, il n’y aura pas assez d’arbres à couper dans le Bois Lejuc pour imprimer les procès-verbaux pour nous tout.e.s, coupables d’avoir participé à 500 à abattre un kilomètre de mur érigé par l’Andra à l’été 2016, ni pour avoir participé à 700 à la manifestation qui a renversé toutes les grilles du versant nord de l’écothèque à Bure en février 2017, ni encore avoir à autant de monde participé à une manifestation champêtre non déclarée qui a conduit à une confrontation physique avec les gendarmes mobiles qui les bloquaient dès la sortie du village de Bure le 15 août de la même année.
La mascarade répressive politico-policière
La mascarade doit cesser : nous sommes tous et toutes complices, et il n’y aura jamais assez de contrôles judiciaires et de gendarmes pour perquisitionner les centaines de domiciles de tout.e.s celles et ceux qui ont délibérément choisi de se mobiliser à Bure dans un contexte croissant de répression policière et judiciaire. Si cette instruction vise à faire exemple et dissuasion en extrayant des coupables parmi les centaines que nous sommes, alors elle ne s’appelle pas Justice, elle porte le nom de Police Politique. Et à ce jeu là, même s’il faut que 5, 7, 8, 9 ou 10 personnes en payent chèrement le prix, tôt ou tard la révolte finit par avoir le dernier mot et le nom des tyrans et des petits bourreaux exécutants finit gravé en lettres de sang et de honte dans le marbre de l’histoire.
La rage face à l'injustice
L’omerta doit cesser : avec ou sans nous, la lutte se nourrira de notre rage, de nos sentiments d’injustice, les couvera patiemment avant de raviver violemment et soudainement la tempête qui emportera avec elle tous ces hommes et femmes de paille qui se dissimulent derrière les habits grandiloquents de leurs fonctions pour distribuer les coups, au nom d’une paix sociale qui empeste la mauvaise foi en l’argent. Cigéo n’est pas une oeuvre humaniste, c’est une fosse d’immondices sur le couvercle de laquelle sont assis une pyramide d’ingénieurs, de fonctionnaires, de scientifiques, d’entrepreneurs, d’ouvriers, avec comme clé de voûte des politiciens, des procureurs, des préfets et des juges. Et tous ensemble ils tiennent les muselières financières et coercitives de la Meuse, de la Haute-Marne et progressivement de tout le Grand Est. Tous unis dans la construction et la compromission honteuse d’un projet mégalomane dont la plupart des habitant.e.s ne veulent pas et n’ont jamais voulu.
La peur des coups sur la porte du logement
Pour ceux et celles qui ont été marqués dans leurs chairs et leurs esprits par la répression, pour ceux et celles qui garderont pour toujours la peur des coups à leur porte et sur leur peau dans leurs mémoires, pour celui et celle qui se sont ôté.e.s la vie en perdant de vue l’horizon de la lutte, pour ceux et celles qui ont été et sont toujours privé.e.s de liberté, puni.e.s pour l’ivresse fulgurante de leurs rages, pour ceux et celles innombrables qui se sont vus mépriser et humilier par des gendarmes et des magistrats davantage pour ce qu’ils et elles étaient que pour ce qu’ils et elles défendaient, pour ceux et celles qui se sont vu.e.s défendre de vivre leurs amitiés là où elles s’étaient enracinées, pour ceux et celles qui s’aiment et n’ont plus le droit de se toucher autrement que par des regards distants et complices, pour ceux et celles qui se sentent plus seul⋅es et désespéré⋅es chaque jour d’être les riverain.e.s d’un futur cimetière d’atomes, pour trop de nos rêves et espoirs piétinés par le bruit des bottes, il n’y aura ni oubli ni pardon !
katyusha
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en savoir plus : https://bureburebure.info
procès passés et à venir depuis 2013 : https://bureburebure.info/repression/
Commentaires
Je me réjouissais de lire votre article, mais ça n'a pas duré lorsque je suis tombée sur votre tentative d'écriture inclusive. C'est d'une lourdeur insupportable ! Vous avez la chance de militer pour une cause juste, car à l'habitude, j'arrête ma lecture au premier "é-ee-ées"!
Bref, je suis une femme et je ne me sens aucunement dévalorisée par la grammaire traditionnelle ! C'est plus court, moins lourd, et on comprend très bien qu'il s'agit des deux sexes...
De plus, les tentatives d'écriture inclusive qui ne respectent pas parfaitement les règles d'accords sont vraiment énervantes.
C'est dommage de gâcher ainsi un article, cela détourne l'intérêt et la crédibilité... J'aurais aimé le lire autrement,mais c'est un avis personnel...
Ce qui ne m'empêche pas d'adhérer à cette lutte et m'indigner.
-> NdlR : bien avant que les élites puis la société théorisent sur l'écriture dite "inclusive", nous féminisions systématiquement nos écrits et propos afin d'affirmer quelques idées égalitaires et battre en brèche un aspect de la domination et du pouvoir. Mais nous savons bien que ce qui apparait dérangeant un jour devient la norme le jour d'après. Il en va des certitudes comme des révolutions.
ALERTE : le Ministère de la Transition écologique et solidaire. Energie et Climat lance une consultation publique de "CONCERTATION PRÉALABLE" relative à la mise en compatibilité des documents d'urbanisme du schéma de cohérence territoriale (SCoT) du Pays Barrois, du plan local d'urbanisme intercommunal (PLUi) de la Haute-Saulx et du plan local
d'urbanisme (PLU) de Gondrecourt-le-Château avec le projet de centre de stockage Cigéo.
Refusons de cautionner l'écocide, consultation : http://www.consultations-publiques....
Je partage le point de vue de Coussimim et ne supporte pas non plus l'écriture inclusive, illisible et décourageante!
Cela n'empêche absolument pas de féminiser les noms à condition que ce soit dans le respect du génie de la langue.
Exemple: si l'on veut féminiser "auteur" on a le choix entre "autrice" ou "auteuse" mais jamais "auteure" qui ne peut se former dans la morphologie de la langue française, et de surcroît, ironiquement, ne s'entend pas!
-> Note de l'auteur . Peut-être que les éxégètes du texte en référence pourraient également éclairer les lecteurs-trices et militant-es sur les origines de genre des termes suivants, pas tous encore présentés par le Littré : nucléocratie, contamination, pollution, radioactivité, bombe atomique, catastrophe, répression, poursuite judiciaire, réacteur nucléaire, rejets gazeux et liquides, stockage, ...
Ce n’est pas parce qu’il s’est soudainement rendu compte qu’elles étaient dangereuses que Christophe Castaner a annoncé, dimanche 26 janvier 2020 sur le plateau de France 3, l’arrêt de l’utilisation des grenades GLI-F4 par les forces de l’ordre françaises.
Comme l’écrivait Libération, le Ministère de l’Intérieur avait décidé de ne plus commander la grenade dès mai 2018. Non pas que celle-ci soit à l’origine de nombreuses mutilations de manifestants mais tout simplement parce que le fabriquant, Alsetex, avait décidé d’en arrêter le production dès 2014.
Dans une communication commerciale datée de 2018 et consultable sur le site maintiendelordre.fr, cette filiale du groupe Etienne Lacroix explique que la raison n°1 de l’arrêt de la production de la GLI-F4 est due à la dangerosité de son processus de production. Le document fait alors explicitement allusion à ce qu’il nomme « l’accident de juin 2014 ». Par cette tournure pudique, le fabriquant d’arme évoque l’explosion sur le site SEVESO d’Alsetex à Précigné dans la Sarthe, qui,le 24 juin 2014, coûta la vie à une de ses salariées : Nathalie Desiles, ouvrière affectée à la fabrication des compositions pyrotechniques. D’après Libération, Alsetex est aujourd’hui mise en examen pour « homicide involontaire » et d’importantes failles de sécurité ont été détectées au sein de l’usine.
Et si les GLI-F4 ne sont plus utilisées : d'autres les ont remplacées toute aussi délétères pour le peuple manifestant.
Collectif / organisations / personnalités publiques : Merci de signer l'Appel exigeant l'abandon des poursuites contre les militants et la clôture de ce dossier d'un vide abyssal :
https://framaforms.org/je-signe-le-...
Ou bien envoyer votre signature à : noussommestousdesmalfaiteurs@riseup.net
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communiqué de presse ici : http://www.coordination-antinucleai...
Communiqué de presse commun – 4 mai 2020
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Bure : mettons fin à l’enquête pour « association de malfaiteurs » et aux contrôles judiciaires !
Suite aux révélations des journaux Mediapart et Reporterre, la semaine dernière, nous - associations, collectifs - appelons à la clôture de l'instruction judiciaire qui criminalise les opposant.e.s au projet CIGEO d'enfouissement de déchets radioactifs à Bure.
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https://www.stopcigeo-bure.eu/4mai2...
Alors que nous publions cette tribune ( https://reporterre.net/Bure-l-instr... ), nous apprenons que le juge Kevin Le Fur persiste et signe. Au bout de deux ans d'instruction, 3 ans d'enquête en tout, la réponse à nos multiples demandes de levée des contrôles judiciaires appuyées par des dizaines d'associations en France, reste encore et toujours la même : *le rejet* de tout et pour l'ensemble des mis en cause ! Dont acte, une fois de plus nous irons devant la Cour d'Appel, la Cour de Cassation et si nécessaire devant la Cour Européenne des Droits de l'Homme.
/"On peut considérer que c'est un dossier judiciaire qui suit des voies qui ne paraissent pas tout à fait conformes à ce qu'est notre système de droit et des principes fondamentaux tels qu'ils sont définis tant par la loi française que par la Cour Européenne des Droits de l'Homme"/ (Henri Leclerc, avocat, Président d’honneur de la Ligue des Droits de l’Homme, le 4 mai 2020 lors de l’émission « A l’air libre » : https://www.youtube.com/watch?v=P5K... )
Un Grand Merci à toutes les organisations et collectifs qui ont signé la tribune et dont vous pouvez retrouver la la liste complète ici : https://www.stopcigeo-bure.eu/4mai2...
5 juin 2020. À Bure, l’agence des déchets nucléaires (Andra) se paie des gendarmes pour 10 millions et plus depuis 2018. D’après les informations obtenues par Mediapart et Reporterre, une convention a été signée en 2018 entre la gendarmerie nationale et l’Andra, l’agence chargée de l’enfouissement des déchets nucléaires, dans ce village de la Meuse. Depuis, l’agence a payé des dizaines de millions d’euros pour assurer, via des gendarmes, la surveillance des habitants.
https://reporterre.net/A-Bure-l-age...