Séisme : Il faut mettre à l'arrêt définitif les installations nucléaires
Par Rédaction le mercredi 13 novembre 2019, 20:38 - Ardeche - Lien permanent
Le séisme d'intensité 5,4 sur l'échelle de Richter a frappé le sud-est
du pays ce 11 novembre 2019 à 11h52 à quelques dizaines de kilomètres
des sites atomiques de Cruas (Ardèche) et Tricastin (Drôme-Vaucluse). Les 4 réacteurs nucléaires de Cruas ont du être arrêtés en urgence, ce qui n'est pas le cas au Tricastin. La Coordination antinucléaire du sud-est appelle et exige la mise à l'arrêt immédiate et définitive de toutes les installations nucléaires de France.
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(Communiqué de Presse du 12 novembre 2019)
Il faut mettre à l'arrêt définitif les installations nucléaires
Le séisme d'intensité 5,4 sur l'échelle de Richter a frappé le sud-est du pays ce 11 novembre 2019 à 11h52 à quelques dizaines de kilomètres des sites atomiques de Cruas (Ardèche) et Tricastin (Drôme-Vaucluse).
Les 4 réacteurs nucléaires de Cruas ont du être arrêtés en urgence après que les bâtiments aient été ébranlés. C'est la moindre des décisions rationnelles adaptées. Cette centrale – la seule construite aux normes antisismiques en France – est l'une des plus ancienne dont les enceintes béton sont fissurées en plusieurs endroits. Tout au long de l'année ces 4 réacteurs ont été l'objet de défaillances à répétition et d'avaries multiples. De rejets radioactifs gazeux dans l'atmosphère et liquides dans le Rhône.Les 4 réacteurs du Tricastin sont encore plus vieux et encore plus délabrés. Ils contaminent encore plus l'environnement. Pourtant EDF et l'ASN n'ont pas pris la décision de mise à l'arrêt. Ils veulent même en prolonger leur fonctionnement dix ans de plus. C'est l'enjeu des réparations en cours sur le réacteur n°1 qui vont coûter des millions d'euros et doivent valider la poursuite du parc nucléaire vétuste sur l'ensemble du pays. Les autorités, le gouvernement, la pseudo autorité de contrôle jouent avec la vie de la population et des territoires.
Au quotidien les installations nucléaires bénéficient d'une dérogation au droit commun et d'une autorisation permanente à polluer et contaminer. C'est inadmissible.
Ces réacteurs atomiques de Cruas (Ardèche) le long du Rhône et ceux du Tricastin et la dizaines d'installations nucléaires de Areva-Orano et du CEA sur ce site géant (le plus vaste site nucléaire d'Europe) de Vaucluse-Drôme se trouvent en dessous du niveau du canal de Donzère-Mondragon. La menace et le risque de faille dans la digue construite en 1945 dans le cadre du « Plan Marshall » et le tsunami qu'elle peut engendrer est telle que l'ASN avait ordonné en octobre 2017 la mise à l'arrêt des 4 réacteurs du Tricastin.
Pourtant ces sites atomiques sont implantés sur des failles sismiques. Aujourd'hui avec ce séisme il ne s'agit plus de raisonner comme au siècle passé, d'engloutir des milliards d'euros dans une activité périmées et criminelle, de s'entêter à poursuivre dans la voie de l'inacceptable et du risque majeur de catastrophe qui rayera de la carte non seulement la Provence mais mettra à genoux l'ensemble du pays.
Le nucléaire hypothèque tout projet présent et d'avenir personnel et collectif. Avec l'accumulation des tonnes de déchets radioactifs qui continuent à être produits chaque jours et chaque nuit il en va de l'avenir du pays et des générations futures. Il faut arrêter le bras des fanatiques pro-nucléaires.
La Coordination antinucléaire du sud-est appelle à opter pour la seule position et décision rationnelle et réaliste : la mise à l'arrêt immédiate et définitive de toutes les installations nucléaires de France.
Commentaires
Cagade !!! le communiqué de l'ASN (https://www.asn.fr/Informer/Actualites/Seisme-en-vallee-du-Rhone-l-ASN-a-controle-la-bonne-application-des-procedures-de-verification) est un fleuron de la langue de bois, un dégueulis au visage de la population :
"Note d'information,
Les installations concernées sont les réacteurs nucléaires des centrales de Cruas-Meysse et de Tricastin, ainsi que des installations d’Orano situées à Tricastin. Selon les exploitants concernés, aucun dommage n’a été constaté.
Sur le site Orano du Tricastin, certaines installations ont été temporairement arrêtées, sans que cela soit pour des motifs de sûreté.
L’ASN a demandé à EDF de vérifier si les valeurs enregistrées dépassaient les seuils à partir desquels un examen plus poussé des installations, nécessitant l’arrêt des réacteurs, est nécessaire. Ce n’est pas le cas pour la centrale nucléaire du Tricastin, la plus éloignée de l’épicentre du séisme. En revanche, l’un de ces seuils a été atteint sur la centrale de Cruas-Meysse, ce qui a conduit EDF à décider d’arrêter les réacteurs de ce site. L’ASN examinera les conditions dans lesquelles ces réacteurs pourront redémarrer."
Relisez bien, c'est du grand art : "Sur le site Orano du Tricastin, certaines installations ont été temporairement arrêtées, sans que cela soit pour des motifs de sûreté." Sans que cela soit pour des motifs de sécurité. Certainement pour permettre aux personnels ou au Directeur d'aller acheter des bombons au tabac du coin...
Souvenons-nous que déjà dans la nuit du samedi 24 janvier 2015 au dimanche, vers 1h10 du matin, la terre a aussi tremblé en Vaucluse et dans le Gard rhôdanien. Une grosse détonation suivie de plusieurs secousses. L'épicentre du séisme, d'une magnitude de 2,6 sur l'échelle de Richter, se situait entre Avignon (Vaucluse) et Pujaut (Gard). L'épicentre du séisme a été situé à 1 km de Pujaut dans le Gard, 7 km de Rochefort-du-Gard et à 6 km d'Avignon dans le Vaucluse.
C'était le troisième tremblement de terre en deux mois. Les secousses ont été enregistrées par le réseau national de surveillance sismique, qui l'a mesuré à 2,6 sur l'échelle de Richter.
( https://www.francebleu.fr/infos/fai... )
« L’ASN examinera les conditions dans lesquelles [les] réacteurs pourront redémarrer » à Cruas, a-t-elle indiqué dans une note d’information lundi soir. Le redémarrage de la centrale nucléaire de Cruas est prévue le vendredi 15 novembre, une date qui reste indicative, selon l’opérateur EDF mardi.
Effectivement , EDF parle à présent de la première quinzaine de décembre.
En attendant il faut regarder le ciel pour voir d'où viennent les corbeaux noirs, et mouiller son doigt pour ressentir d'où vient le vent.