Il y a 74 ans les Etats-Unis accomplissaient le premier crime atomique de masse sur les populations civiles du Japon
Par Rédaction le mardi 6 août 2019, 20:43 - Vaucluse - Lien permanent
Ni oubli, ni pardon. Présence de la conscience contre la banalisation du crime et l'indifférence.
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Les Justes. Ils sauvent notre honneur perdu de notre médiocre indifférence répétitive. Honte à nous, aux déserteur-ses repliés dans nos petits univers égoïstes et satisfaits de nos petites insignifiances. Nous sommes une génération maudite à tout jamais.
Hiroshima le 6 août et Nagasaki le 9,
Le 6 août 1945, Hiroshima a été détruite par une bombe atomique à l’uranium, et le 9, Nagasaki a subi le même sort, cette fois par une bombe au plutonium.
Ces événements qui marquent notre histoire sont l’aboutissement de ce qui a été appelé le projet Manhatan qui a mobilisé plusieurs centaines de milliers de travailleurs (des scientifiques et ingénieurs de haut niveau ou de simples ouvriers), sur plusieurs sites aux USA.
On en sait plus maintenant sur le contexte et les circonstances qui ont conduit à ces actes. Leur réalité est bien loin de la doctrine officielle élaborée par le gouvernement américain pour assurer un bon soutien de l’opinion publique, et pour qu’il ne soit pas accusé de crime contre l’humanité.
La réalité déchiffrée par des experts sur la base de documents re-exhumés est moins reluisante.
S’il est exact que le projet Manhatan a été lancé face à la crainte que l’Allemagne nazie travaille sur l’arme atomique, il a été su assez vite qu’elle n’en avait pas la capacité. Mais la machine était lancée, le complexe militaro-scientifiquo-industriel voulait aller jusqu’au bout quel qu’en soit le prix.
Et le prix n’a pas été que financier il a également été humain : Il y a eu des victimes parmi le personnel, et le silence des familles a été acheté, c’était le début des mensonges concernant la dangerosité du nucléaire. Pour en savoir plus, de nombreux cobayes humains (le chiffre de 9000 a été avancé) ont été contaminés : résidents d’asiles, d’orphelinats, des malades hospitalisés, des
condamnés, etc. l’horreur. !
Le pire est que la direction militaire voulait absolument une expérimentation en site humain qui permettrait d’affirmer la supériorité des US sur l’URSS. Alors que le Japon à genoux cherche à négocier la capitulation, il a fallu prolonger la guerre suffisamment pour avoir le temps de faire exploser les premières bombes. La capitulation acceptée quelques jours après a permis de prétendre que cela a évité des victimes américaines plus nombreuses en cas de prolongation de la guerre.
L’omerta conjointe des armées américaines et japonaises sur l’horreur du calvaire de ceux qui ont agonisé pendant des mois dans d’horribles souffrances et le rejet social des contaminés, contribuent encore actuellement à la sous estimation des dégâts de la radioactivité sur le vivant, par les structures internationales supposées protéger les populations.
Il s’agit bien là d’un crime contre l’humanité commis consciemment, et qui a ouvert la porte à une nouvelle ère, celle de la menace atomique. L’élaboration et l’utilisation de ces bombes atomiques semblent lier à tout jamais dans l’histoire humaine ,l’énergie nucléaire et le mépris de la vie.
Annie et Pierre Péguin
voir l’excellent livre de jean-Marc Royer « Le monde comme projet Manhattan », le Passager Clandestin 2017. L’auteur développe les racines du négationnisme nucléaire avec toutes ses horreurs telles que l’évocation des 9.000 cobayes humains, ou la gestion criminelle post Hiroshima et Nagasaki. De plus il relie cette barbarie du mépris de la vie humaine à celle qui s’est imposée à notre époque).