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En ouverture aux 3 jours d'interventions dans l'espace public d'Avignon de la caravane "Atomik Tour" de Bure (Meuse), sous formes d'actions multiples de rencontres (échanges de paroles, convergences, projection-débat, informations), le CAN84 et les associations et organisations co-organisatrices ont tenu une conférence de presse au cours de laquelle se sont exprimées les victimes de la répression des lobbys et de l'Etat à Bure et en Vaucluse. Après cette conférence, une réunion de convergences des vauclusiens et vauclusiennes en luttes et en résistance face à la folie du monde de prédation capitaliste sur nos vie et la planète, a regroupé les militants de Attac, de la CNT, de Solidaires, du CAN84, des Gilets Jaunes, de Stop-Linky, France Insoumise, MCCA,... Le samedi 25 mai 2019, un Ciné-débat s'est déroulé à
l'Utopia-Manutention autour du film « Un héritage empoisonné »,
film-reportage des déchets de la guerre 14-18 aux déchets radioactifs
nucléaires, en présence de la réalisatrice Isabelle Masson-Loodts. Le
dimanche 26 mai 2019 de 11h à 14h sur la Place Pie puis de 15h à 18h au
squat « Rosemerta », se sont déroulées des rencontre
population-militants antinucléaires sur le thème : « la France
nucléaire, vous en voulez ou pas ? » Des militants ont également
présenté les autres luttes en cours en Vaucluse. Le texte de la conférence de presse sert de trame à ce reportage en images.

Cette venue de "Atomik Tour" a lieu dans un contexte particulièrement tendu et d'une extrême violence étatique contre le mouvement social et antinucléaire. Et aussi au moment où la France se met au ban des nations civilisées : en refusant toujours de signer le Traité International d'interdiction de l'arme atomique présenté par 122 pays à l'Assemblée de l'ONU, armement nucléaire qui engloutit plus de 105 milliards de dollars chaque année chez les neuf pays atomistes. (4); en renforçant le Traité Euratom de promotion du nucléaire en Europe et en modifiant à la baisse la protection des citoyens d'Europe contre les radiations atomiques et la radioactivité; en acceptant l'intégration aux aliments et produits consommés en Europe de encore plus de radioactivité; en poursuivant sa fuite en avant dans le développement d'installations nucléaires en France (EPR, Atma, Iter,...) et manipulant l'opinion publique sous le vocable de transition et mix-énergétique afin de faire perdurer à tout prix le nucléaire, les atteintes radioactives à la santé, la production quotidienne de déchets mortels (2kg/an/habitant), l'armement atomique.

Un contexte de violence étatique jamais connu depuis la guerre 39-45
Le 2 mars 2018, nous dénoncions les « atteinte d'Etat aux libertés fondamentales » et alertions la population et la presse en titrant sur notre site internet « défendons-nous ! Aujourd'hui Bure demain : vous » (1) En effet, la veille, sur ordre de l'Elysée et de Matignon la préfète de la Meuse venait de pondre un arrêté qui « interdit toute manifestation sur les communes de Bure, Mandres-en-Barrois et les communes limitrophes du 2 au 5 mars inclus » alors que doit se tenir ce week-end à Bure une rencontre prévue de longue date entre comités d’opposant.e.s à « CIGÉO ». Cet arrêté interdisait aussi à tout le monde de circuler en voiture et stationner ainsi que de se promener à pied sur un chemin menant au Bois Lejuc (lieu que la nucléocratie veut annexer pour sa poubelle nucléaire). Nous disions : « Le pouvoir porte atteinte aux libertés fondamentales de circulation et de réunion telles que mentionnées aux articles 13-1, 19 et 20 de la Déclaration universelle des droits de l'homme. » Et ce après, la semaine précédente, une violente opération militaire contre les opposants à la poubelle nucléaire et la destruction des lieux de vie. Nous précisions « : « l'Etat étend ses actes de violence et atteintes aux libertés. Tou-tes les citoyens sont visé-es. »

S'organiser et agir contre un projet dangereux et imposé devient donc pour le pouvoir macroniste un acte légalement répréhensible !
La mise en place d'une situation d'état de siège dans des régions et le pays et la violence physique, verbale et judiciaire, exercée à l'encontre des militants constituent un terrible aveu d'échec du pouvoir aux ordres du lobby nucléaire. Son dispositif d’intimidation et de criminalisation, d'atteinte grave à la liberté de réunion et à la liberté d’aller et venir de ceux et celles qui résistent aux mauvais coups du pouvoir « vise à museler une opposition dont les arguments constituent une menace pour l'ensemble des criminels de la destruction atomique. » Nous mettions aussi en garde contre les fake-news institutionnelles et « la manipulation de l'opinion publique par le pouvoir d'Etat qui véhicule les pires clichés, caricatures et fantasmes sur les antinucléaires présentés comme des terroristes en puissance. » Nous rappelions « que le site atomique du Tricastin (Vaucluse-Drôme) et sa douzaine d'installations nucléaires de EDF ( en quasi faillite et à la dette colossale) du CEA et d'Areva/orano menacent toute la Provence, au même titre que celles de Cadarache (Bouches du Rhône) et Marcoule (Gard) ». Et éclairions la situation réelle : « Pas plus que les frontières n'ont arrêté la contamination nucléaire et empêché l'accumulation de victimes de la radioactivité, les barrages routiers et la criminalisation des militants ne pourront mettre fin à une mobilisation qui, loin de se résigner se renforce et s'implante dans tout le pays, bien au-delà des limites du territoire concerné. »
Le 24 Juin 2018, trois mois plus tard, alors que toute la région de Bure est quadrillée par les forces - casquées et bottées - de provocation et d'intimidation de la population et des résistants antinucléaires, notre site internet révélait les « Rafles et perquisitions contre les antinucléaires : l'Etat réprime et monte une nouvelle affaire "Tarnac" pour tenter de briser toute résistance » (2) : 11 interpellations, 8 garde-à-vue, 10 perquisitions dans des lieux de vie et professionnels dont le domicile d'un avocat parisien, 3 mises en examen et interdits de territoire : l'Etat nucléariste lance une chasse sans merci aux opposants au nucléaire. C'est la fabrication d’une «nouvelle affaire Tarnac», des perquisitions, des vols d'ordinateurs, des rafles de militants antinucléaires, des arrestations de leurs avocats par l'Etat qui criminalise les luttes sociales et antinucléaires, notamment celles pour l'arrêt immédiat du nucléaire.

Débat public du pseudo Plan National de Gestion des Déchets et Matières Radioactives
A présent, alors que le pays se trouve avec sur les bras 2 millions de tonnes de déchets radioactifs, l'Etat lance le débat public du pseudo Plan National de Gestion des Déchets et Matières Radioactives. C'est une bouffonnerie car les choix de politique énergétique sont verrouillés depuis des décennies par l'industrie nucléaire et ses gouvernements successifs aux ordres. La nucléocratie veut bien que la population discute mais uniquement dans le cadre de ce qu'elle a déjà décidé et imposé. Les dés sont pipés encore une fois. La non-participation aux débats publics est la seule attitude active pour condamner cette mascarade. D'autant que la répression policière et judiciaire frappent durement les opposants.
Restriction des libertés publiques et individuelles
Le 12 mars les député-es LREM et la droite ont voté et instauré une nouvelle loi dite « anti-casseur » (partiellement censurée le 4 avril 2019 par le Conseil Constitutionnel) qui instaure notamment un délit de dissimulation volontaire de "tout ou partie" du visage, passible d'un an d'emprisonnement et de 15 000 euros d'amende, comme si les dissimulateurs n'étaient pas les forces de répression casquées et bottées et leurs mandants du CAC40 et autres actionnaires.
User de sa liberté de manifester ou simplement de contester l'ordre dominant devient insupportable pour ceux qui esclavagisent un peu plus chaque jour la population et les salarié-es. Le Collectif antinucléaire de Vaucluse, victime pendant trois ans (de 2014 à 2017) de la répression d'Etat et de l'agressivité du lobby nucléaire en sait quelque chose (3). Mais nous avons gagné le procès intenté par le monstre atomiste Areva. Plus récemment, d'autres poursuivit en justice pour leur opposition aux sales coups du patronat et des financiers, ici en Vaucluse telle Nicole de Attac, ont aussi gagné leur procès.
Résister : paye. Même si il faut subir les pressions, les menaces, les violences psychiques et physiques.
Mais qu'on ne s'y trompe pas : la fascisation du pays est en marche. Souvenons-nous du cri lancé par le patronat à la veille de la seconde guerre mondiale : « plutôt Hitler que le Front Populaire ». Aujourd'hui la haine des nantis vis à vis du peuple est la même, et leurs sbires aux ordres, les Macron-Castaner-Philippe, rempilent à leur tour. Pour les mascarades électorales ils ont plusieurs fers au feu sous les directives du groupe de « Bilderberg » qui réuni depuis 1954 les 50 grandes fortunes mondiales qui désignent leurs poulains politiciens dans chaque pays : Macron et Fillon étaient leur mandataires pour la dernière présidentielle. Aussitôt le gagnant nome comme premier ministre un Directeur du lobbying d'Areva : Edouard Philippe. Et comme ministre de la santé, l'ancienne président de l'Institut de Radioprotection et du Nucléaire : Agnès Buzin. Les despotes se parent toujours dans les draps de la virginité pseudo démocratique. Ne restons pas spectateurs et commentateurs de l'ignominie, du double-langage, du « en même temps ».

La réalité est pire encore aujourd'hui : Toute la société est placée en Etat d'urgence permanent
Depuis notre alerte de mars 2018 : la réalité a rejoint ce que nous analysions. Toute la société est placée en Etat d'urgence permanent, la répression et les violences policières s'abattent sur tout le monde, sur tous ceux et toutes celles qui refusent de se rendre complices et agissent pour un avenir meilleur.
Dimanche 29 mars, 20ème samedi revendicatif des "gilets jaunes", la cité d'Avignon est placée en Etat de siège, cernée de forces de polices, de CRS, de gendarmes mobiles, de policiers de la BAC tous munis de bombes lacrymogènes ou de Lanceurs de Balles caoutchouc offensives et semi-létales (dite de défense), de matraques et de revolvers. Les fourgons de polices barrent les entrées de la ville, les piétons sont systématiquement fouillés au corps, femmes d'un côté, hommes de l'autre. Tous les accès conduisant à Avignon sont quadrillés par des gendarmes en armes qui fouillent systématiquement les véhicules.

Durant les six derniers mois : fin décembre 2018, le ministère de l'Intérieur a passé une nouvelle commande de 1280 LBD40; au 20 mars, l'Etat instaure la terreur : 22 personnes ont été éborgnées lors des manifestations des GJ, leurs yeux sont pour la plupart définitivement perdus; 5 mains ont été déchiquetées/arrachées; 222 blessures à la tête (fractures aux mâchoires, aux visages, aux nez); 72 blessures aux membres inférieurs; 46 blessures aux membres supérieures; 18 blessures au dos; 13 blessures à la main (non arrachées); 4 blessures aux parties génitales; 37 mineurs dont des lycéens ont été gravement blessés; 547 signalement d'actes des forces de police ont été recencées par le journaliste David Dufresne; le 1er décembre à Marseille, une veille dame de 80ans qui fermait les volets de son appartement, reçoit en plein visage une grenade lacrymogène : elle est tuée. 12 manifestants meurent aussi écrasés par les agissements d'automobilistes s'octroyant le pouvoir d'assassiner.
Mi-mars 13 460 tirs de LBD avaient eu lieu (sce ministère intérieur) lancé à plus de 90m/sec soit 324km/h et une force d'impact de 200 joules. Pour le Professeur en neurochirurgie au centre hospalo-universitaire de Besançon, Laurent Thines, « c'est comme si on vous lâchait un parpaing de 20kg sur le visage à une hauteur de 1 mètre ». Il réclamait donc de l'Etat un moratoire sur l'utilisation de telles armes.
Selon le Directeur de recherche au CNRS sur les droits et les institutions pénales, Fabien Jobard, publié par LeMonde le 20 décembre 2018 : « le bilan des blessés graves parmi les manifestants dépasse tout ce que l'on a pu connaître en métropole depuis Mai 68, lorque le niveau de violence et l'armement des manifestants étaient autrement plus élevés, et le niveau de protection des policiers, au regard de ce qu'il est aujourd'hui, tout simplement ridicule ». Les chiffres bruts et froids en disent long sur l'état de délabrement des libertés en France : alors que entre 1999 et le 17 novembre 2018, soit pendant environ 20 ans, 53 blessés graves ont été recensés : du 17 novembre 2018 au 15 janvier 2019, en deux mois, 97 blessés graves étaient déjà recensés. En 2 mois seulement, les forces de répression d'Emmanuel Macron ont fait près du double de blessés graves que ne l'avaient fait les forces de l'ordre sous les présidences cumulées de Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy et François Hollande.
Et la violence d'Etat vise à terroriser le simple citoyen qui use de ses droits légaux démocratiques
Au 20 mars 2019 (bilan judiciaire) et selon les propos mêmes du 1er sinistre devant l'Assemblée nationale : 9 500 personnes ont été interpellées, 1300 personnes ont subi une comparution immédiate, 316 personnes ont été placées sous mandat de dépôt, 1796 personnes ont été condamnées à une peine allant de l'amende à la prison ferme, 1200 personnes sont en attente de jugement
Aucun mouvement social n'a jamais généré une telle démesure judiciaire. A tel point que, le 14 février 2019, l'ONU a critiqué les modes de répression du mouvement des Gilets Jaunes par le gouvernement français. Le même jour le Parlement européen condamnait le recours à des interventions violentes et disproportionnées par les autorités publiques lors des protestations et manifestations pacifiques. Le 26 février, le Conseil de l'Europe au terme d'une mission en France, demandait la « suspension de l'usage des LBD40 lors des manifestations. » et dénonçait les « interpellations et placements en garde à vue de personnes souhaitant se rendre à une manifestation sans qu'aucune infraction ne soit finalement caractérisée ni aucune poursuite engagée». Le 6 février, devant le Conseil des Droits de l'Homme à Genève, le Haut-commissaire des Nations Unies réclamait une « enquête approfondie » sur « l'usage excessif de la force » et les violences policières.
Seuls, finalement, les médias français se rangeaient honteusement derrière le pouvoir politique et les propriétaires des médias, pour ne pas mener d'enquête ni s'indigner de ces atteintes aux libertés fondamentales. Beaucoup plus prompts à s'indigner, en revanche, pour des faits similaires ou moindres en Turquie, en Russie, au Vénézuela,...
Dans les années 60, des opposants à la destruction atomique, lançaient le cri de « société nucléaire, société policière ». Rien n'a changé si ce n'est en pire. Faire l'autruche, détourner le regard, croire en une stratégie de petits pas n'a fait qu'empirer la situation. La Terre et ses habitants meurt de la prédation. La Résistance est à l'ordre du jour de la société entière. A bas le nucléaire et la destruction atomique civile et militaire.
La presse en parle (La Provence 26 mai 2019)
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(1) http://coordination-antinucleaire-sudest.net/2012/index.php?post/2018/03/02/Atteinte-d-Etat-aux-libert%C3%A9s-fondamentales-%3A-d%C3%A9fendons-nous-!-Aujourd-hui-Bure-demain-%3A-vous
(2) http://coordination-antinucleaire-sudest.net/2012/index.php?post/2018/06/24/Rafles-et-perquisitions-contre-les-antinucl%C3%A9aires-%3A-l-Etat-monte-une-nouvelle-affaire-Tarnac-et-tente-de-briser-toute-r%C3%A9sistance
(3) http://coordination-antinucleaire-sudest.net/2012/index.php?post/2017/10/11/Proc%C3%A8s-b%C3%A2illon-%3A-Areva-d%C3%A9bout%C3%A9e%2C-les-antinucl%C3%A9aires-relax%C3%A9s
(4) http://coordination-antinucleaire-sudest.net/2012/index.php?post/2017/10/06/Joie-%3A-le-prix-Nobel-de-la-paix-attribu%C3%A9-%C3%A0-la-Campagne-internationale-pour-abolir-les-armes-nucl%C3%A9aires-%28ICAN%29
Commentaires
Bilan bien complet de la situation et des 3 jours de lutte avec Atomik Tour! Merci aux militants qui ont donné tant d' énergie pour cet accompagnement!
Chapeau ! Bravo à ceux et celles qui n'ont pas perdu l'espoir d'un monde fraternel et débarrassé de l'ignominie de la destruction atomique. Bravo à tant d'énergie humaniste et d'empathie avec son prochain dans ce monde qui promeut l'individualisme, le repli sur son nombril, la prédation et la destruction, la surconsommation matérielle comme remède à l'angoisse de son propre néant et aux peurs issues de son insignifiance.
Cette abnégation et cette détermination à poursuivre, contre vents et marées, des actions d'éveil et de conscientisation, sauve la dignité du monde humain.
Violences policières. « Ça ne repousse pas un œil »
https://www.anti-k.org/2019/05/24/v...
Eborgnements, tabassages, humiliations: les syndicats de police imposent l'omerta: https://www.mediapart.fr/journal/france/110519/eborgnements-tabassages-humiliations-les-syndicats-de-police-imposent-l-omerta
ultra violence de la répression, les mutilé-es s'expriment : https://youtu.be/tkOYcF6ZIXc
La Ligue des Droits de l'Homme (LDH) dénonce le harcèlement des opposant.es au projet CIGEO dans un rapport
Pour lire le rapport dans son intégralité, cliquez ici : https://www.bastamag.net/IMG/pdf/ra...
" Les rapporteurs, sous l'égide du président d'honneur de la LDH, Michel Tubiana, confirment ainsi une « surveillance constante » des opposants à Cigéo. Surtout, le rapport établit l'existence d'une justice d'exception au tribunal de grande instance de Bar-le-Duc. Soupçonnant notamment une partialité du procureur, Olivier Glady. " [1]
" La LDH ajoute que le procureur est aussi en charge de la procédure ouverte pour «association de malfaiteurs» après des dégradations commises lors d'actions militantes. Comme l'a révélé Libération, cela a permis l'utilisation d'une riche panoplie de techniques d'enquête habituellement utilisées dans l'antiterrorisme : écoutes, géolocalisation, Imsi-catchers... Les investigations ont débouché sur la mise en examen, assortie d'interdictions de territoire, de plusieurs militants il y a un an jour pour jour. Selon la LDH, cette procédure ouverte en juillet 2017 serait «de nature à porter atteinte aux libertés d'association, d'expression et de manifestation»" [2]
Une conférence de presse a eu lieu ce matin, à 11h, au siège de la LDH, à Paris.
Plusieurs journalistes étaient présents, parmis lesquels :
Libération : https://www.liberation.fr/france/20...
Reporterre : https://reporterre.net/La-Ligue-des...
Bastamag : https://www.bastamag.net/Bure-LDH-o...