Répression au Tricastin : 5 jours de mise à pied pour avoir témoigné sous-serment devant la Commission d'enquête sur le nucléaire!
Par Rédaction le mercredi 1 août 2018, 11:58 - Tricastin - Lien permanent
Gilles Reynaud est un militant syndical et Président de l'Association
"Ma Zone Contrôlée" un collectif de salariés sous-traitants et agents
statutaires de la filière nucléaire. Salarié d'Orano DS (ex Areva) sur le site du
Tricastin, il vient d'être sanctionné de 5 jours de mise à pied pour
avoir témoigné sous serment devant la commission d'enquête parlementaire sur le nucléaire. Omerta, répression, contamination sont les valeurs du lobby nucléaire.
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Gilles Reynaud est un militant syndical et Président de l'Association "Ma Zone Contrôlée" (1) un collectif de salariés sous-traitants et agents statutaires de la filière nucléaire créée à la suite de plusieurs incidents sur le site de Tricastin. Salarié d'Orano DS (DS pour démantèlement et service) sur le site du Tricastin, il vient d'être sanctionné de 5 jours de mise à pied pour avoir témoigné sous serment devant la commission d'enquête parlementaire sur le nucléaire et dénoncé depuis longtemps la situation sociale des salariés de la sous-traitance.Son témoignage sous serment devant la commission d'enquête parlementaire (2) traitait de l'indispensable amélioration du niveau de sécurité et sûreté des installations nucléaire, des conditions de travail et de vie au travail des salariés de la sous-traitance. Il y a dénoncé le dumping social, synonyme d'industrie low-cost. Cette relation viciée entre le donneur d'ordre et ses sous-traitants du fait de l'approche principalement comptable et financière. A l'heure ou la sous-traitance représente aujourd'hui près de 80% de toute l'activité dans l'industrie nucléaire "civile".
"EDF et les autres exploitants nucléaires ne s'intéressent que très peu aux moyens humains et techniques que l'entreprise mettra en oeuvre pour s'acquitter de sa tâche. C'est toujours le moins disant qui remporte la timbale. Mais l'entreprise sous-traitante veut tout de même gagner de l'argent, conserver son marché, voire en obtenir d'autres. Elle va donc chercher par tous les moyens à réduire le coût de sa prestation. Les recettes sont connues, bien rodées: on pressure les salariés, on mégote sur la sécurité des interventions et sur la sûreté des installations en abaissant la qualité générale du travail... Au détriment parfois de la sécurité du personnel mais aussi de la sûreté et donc de la population environnante - en cas de fuite à l'extérieur." déclarait G. Reynaud voici peu à la presse (3)
Si ce salarié syndiqué est aujourd'hui en poste sur le site atomique de Pierrelatte il a été pendant une longue partie de sa carrière de 32ans un "nomade du nucléaire" se déplaçant de site en site. Il est connu pour agir en faveur de l'échange entre les salariés des industries à risques, en particulier nucléaires, pour améliorer la sécurité des interventions, la sûreté des installations, et pour le respect de l'environnement. Il est aussi membre, en tant que "personne qualifiée", de l'ANCCLI, l'organisme national qui regroupe les 37 commissions locales d'information sur la sécurité et sûreté nucléaires.
Cette sanction disciplinaire qui attaque un président d’association de défense des salariés et vise à menacer quiconque oserait redresser la tête porte atteinte aussi à un père de famille avec des conséquences financières qui déséquilibrent la vie, le bien-être et le moral de sa famille.
Pour soutenir la liberté d'opinion et la transparence des informations dû à chacun, une pétition en ligne et un appel à solidarité financière sont lancés afin de compenser la perte financière du salarié-lanceur d'alerte. L'éventuel solde sera reversé à l'Association "Ma Zone Contrôlée" .
Il est grand temps de tourner définitivement la période sombre du nucléaire et de ses agissements nocifs débutée avec la bombe atomique, de reconvertir avec des formations adaptées les salarié-es du secteur à partir de leurs compétences et de leurs souhaits collectifs et individuels, de mettre à l'arrêt ces installations de mort.
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(1) http://www.ma-zone-controlee.com/
(2) http://www.assemblee-nationale.fr/15/cr-cenucl/17-18/c1718032.asp
(3) http://www.montelimar-news.fr/article/-les-exploitants-nucleaires-ont-externalise-le-risque-sanitaire-et-social-/1/9448.html
Commentaires
Il est grand temps de tourner définitivement la page du nucléaire.
Ses agissements nocifs débutée avec la bombe atomique, de reconvertir avec des formations adaptées les salarié-es du secteur à partir de leurs compétences et de leurs souhaits collectifs et individuels, de mettre à l'arrêt ces installations de mort.
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Je crois que vous confondez la répression patronale présente dans toute les entreprises avec la question de l'energie nucléaire.
C'est dans toutes les entreprises que le patronat cherche à faire taire les salariés et à les briser.
La question nucléaire est un choix technique, la mise au pas des salariés est un élément de la lutte des classes.
Tout mon soutien à Gilles
Depuis le début de cette affaire, et Gilles le sait, il y a une grosse erreur juridique qui, avec un bon avocat, devrait se régler facilement. Les faits reprochés sont le fait de l'association Ma Zone Contrôlée, hors ils sont reprochés au salarié Orano qu'est Gilles Reynaud. Si MZC pose problème qu'ils attaquent cette association en justice. C'est ce qu'ils auraient fait si Gilles travaillait chez Carrefour par exemple. Hors là, ils se permettent ça parce qu'il travaille dans leur entreprise. La question est simple : que reprochez vous au salarié Gilles Reynaud.... rien. Qui vous prouve que les propos relayer par MZC ont été écrit par M. Reynaud... rien. Il est déterminant juridiquement de dissocier les 2. Gilles n'est pas MZC et MZC n'est pas Gilles Reynaud. C'est à mon sens la base de la défense. Faute juridique et diffamation envers Gilles. Qu'ils prouvent que c'est lui qui a écrit les propos soit disant gênant. Non mais... C'est eux les voyous. C'est surtout un bon avocat qu'il faut trouver à Gilles, sauf s'il en a déjà un.
réponse à Joel (commentaire 2) :
la spécificité du patronat le plus puissant de la planète, celui de la destruction atomique (le nucléaire) est intrinsèquement et originellement dictatorial et oppressif, dominateur et violent, agressif et destructeur de santé et de vie, attenteur à la dignité humaine.
C'est bien cette spécificité qui lui permet d'imposer sa loi d'airain à la planète entière, aux populations, aux pays, aux gouvernements, aux salariés collaborateurs lorsque ceux-ci n'acceptent plus les "sucettes" d'avantages matériels et pécuniers et se rebiffent.
A vouloir généraliser le conflit et la répression contre un être humain, au seul fait qu'il témoigne de l'insécurité nucléaire et est l'un des leader d'un groupe de dénonciation des risques et des méthodes néfastes au sein de l'atomisme, en une lutte des classes dogmatisée n'est pas rendre service ni à celle-ci ni à la lutte contre le crime nucléaire.
Attendre de résoudre la lutte de classes au profit de la "classe ouvrière" c'est permettre au crime nucléaire de perdurer.
Porter des coups au patronat fanatique nucléariste, défendre la dignité humaine, lutter pour l'arrêt immédiat du crime atomique militaro-civil ce n'est pas attendre le "grand soir" c'est affaiblir cet ennemi odieux et se libérer concrètement.
il fut un temps où quand un syndicaliste était attaqué c'est tous les syndicats qui l'étaient et réagissaient. sauf que là, la majorité des syndicats évoluant dans le nucléaire sont pro nucléaire pour conserver leurs propres acquis, pour conserver leurs propres emplois au détriment de la santé des salariés exposés. il y a encore en France des syndicats qui luttent pour l'emploi quand bien même cet emploi diminue l'espérance de vie en bonne santé ou tout simplement l'espérance de vie.
Ne nous sommes nous pas trompés, car je suis aussi syndicaliste et, à la CGT, de combat ? que vaut un tel emploi ? doit-on accepter les normes dans les industries qui sont là pour faire accepter les pertes ? GILLES devait-il témoigner pour améliorer à maintenir une telle industrie ou devait-il monter au créneau pour demander l'arrêt immédiat de l'atome comme ont su le faire certain pour l'amiante ? quel militant syndical peut encore lutter pour faire accepter un travail sacrifiant son travailleur ? tout comme pour la loi macron, mon syndicat est contre et organise des luttes pour le contrer mais on continue à se présenter aux élections du personnel alors qu'on aurait du lancer un appel national au retrait complet de tous les militants de la cgt et autres syndicats qui sont sur cet axe de lutte.
Il me semble, que, essayer de ne pas se noyer, c'est couler à pic. Il aurait fallu laisser macron et ses proches patrons et syndicats gérer et on aurait vu, dès lors, qui est responsable de la casse. là, en ce moment, parce qu'on résiste, les gens nous rendent responsables et il est temps de ne plus porter cette responsabilité et de la laisser aux fauteurs de troubles. allé mes camarades des syndicats arrêtez de vous battre pour obtenir une reconnaissance de maladie professionnelle et revenez lutter contre les causes de ces maladies en ayant le courage de dire STOP AUX SACRIFICES DES SALARIES. la reconnaissance d'une maladie professionnelle est la reconnaissance de notre échec à protéger les salariés.
On peut continuer de croire que de l'argent peut remplacer des jambes mais celui qui les perd au travail voudrait les avoir même contre tout l'or du monde. alors, syndicalistes de tout poils arrêtons de vivre sur un vieil échange santé contre travail et disons non au sacrifice. je vais finir par croire que je suis un mauvais père car j'ai éduqué mes enfants pour être soumis au travail et que celui pourra les tuer, les mutiler, les diminuer...oui, je suis un mauvais père et j'espère partir avant mes enfants et surtout ne jamais avoir à les voir partir avant moi à cause du travail.
IL EST TEMPS DE LEVER LA TËTE ET DE DIRE STOP. Un monde nouveau est à construire basé sur l'entraide, la solidarité, l'amour, la justice...les luttes de bure, Notre-Dame-des-landes, sivens nous montrent le chemin il y en a d'autres mais la liste serait trop longue pour ce message juste vous dire, dire à gilles, mon ami, arrêtons de condamner des êtres humains au travail que pour le bonheur de certains. revenons à la base : qui sommes-nous, que faisons nous-là et dois-je foutre tout en l'air pour de l'argent qui ne se mange pas ? par mes passions, j'utilise la nature, pêche cueillette et autres et je ne vois que désolation sur désolation la nature est de plus en plus pauvre quand d'autres roulant dans leurs voitures sportives et vivant dans le luxe crient qu'ils sont riches.
Je lance cet SOS à destination de la nature et des travailleurs pour qu'enfin, l'être humain respecte ces êtres!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
La mouche convoqué, moi même à cette enquête, j'ai fait le choix de ne pas permettre de faire croire que parce que mon nom apparaissait que ça pouvait continuer. Le reste dans la lutte mais pas dans une semblance de collaborationnisme. Les syndicats edf sont trop souvent "collaborateurs"(oui, c'est comme ça que les employeurs nous appelle : des collaborateurs) des employeurs. il y aurait pas à Fessenheim des syndicats qui demandent la continuité du sacrifice et à Paluel et à penly et à Chooz et à...trop partout trop partout
Il est grand Temps d'arrêter de laisser faire ce qui a toujours été fait, et de faire ce qui doit être fait.
Ce serait pourtant bien simple que TOUT le peuple arrête de se fournir en électricité chez EDF(82°/° d'électricité d'origine nucléaire)
alors qu'il y a UN fournisseur d'électricité 100°/° renouvelable,100°/°coopérative et100 °/° locale,ENERCOOP pour ne pas le citer,le seul car tous les autres fournisseurs qui prétendre être "verts" sont tous des filières de total(voir l'article dans l'âge de faire :"l'arnaque aux énergies vertes"
Redonnons le pouvoir au peuple ! ou plutôt reprenons notre pouvoir !