Tricastin . Face au projet démentiel du lobby : Non au démantèlement, Oui à l'arrêt immédiat du nucléaire
Par Rédaction le jeudi 12 janvier 2017, 13:47 - Vaucluse - Lien permanent
Une pseudo enquête publique limitée dans le temps et au territoire de
quelques communes autour du site atomique du Tricastin (Vaucluse -
Drôme) s'ouvre pour lancer le démantèlement opérationnel de l'ancienne
usine d'enrichissement d'uranium militaire et civil "Eurodif - Georges
Besse I" d'Areva. Le CAN84 et la CAN-SE s'opposent à ce projet pour des
raisons de santé publique et refusent la contamination radioactive de la
région : pas une tonne de plus de déchets nucléaires, pas de transports
radioactifs sur nos routes et les voies ferrées, pas de nouveaux
salariés exposé à la mort, pas une victime civile de plus des rejets de
radioactivité dans l'air et l'eau.
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( communiqué du Collectif antinucléaire de Vaucluse-CAN84 . collectifantinucleaire84@hotmail.fr)
Malgré sa faillite financière et technique, le lobby nucléaire continue sa marche forcée dans le mur entraînant la population et le pays dans une fuite en avant mortelle. Après soixante années d'errements et de contamination radioactives du pays qui coûtent très cher à la population au niveau de sa santé (cancers et leucémies, malformations, atteintes neuronales et cardiaques, déstructuration de l'ADN,...) et de son porte-feuille (des milliards d'euros à rembourser sur plusieurs générations pour des projets insensés et la faillite) les aficionados de la destruction atomique s'entêtent.
Loin de tirer la seule conclusion logique et humaine - l'arrêt immédiat du nucléaire - ils lancent un peu partout sur le territoire de nouveaux projets atomiques délirants : Trident (Tricastin), ITER (Bouches du Rhône), Astrid (Gard), ICEDA (Ain), CIGEO (Bure en Champagne). Au Tricastin, Areva, veut imposer à la population le démantèlement de son ancienne usine "Georges Besse I" d'enrichissement de l'uranium dont une nouvelle entité à pris le relais. Il s'agit notamment de 1.300 kilomètres de tuyaux la plupart radioactifs (plus de deux fois la distance entre Valence et Paris), 160.000 tonnes d'acier dont certaines hautement radioactives (équivalent à 15 Tour Eiffel), des milliers de m3 de matériaux de bétons contaminés, des volumes immenses d'autres matières solides et liquides dangereuses.
Il faut s'y opposer par ce que démanteler une installation nucléaire c'est :
- générer des milliers de tonnes de nouveaux déchets radioactifs mortels dont le lobby nucléaire ne sait que faire,
- imposer la création d'immenses décharges et poubelles radioactives sous terre un peu partout sur le territoire (comme à Bure en Champagne actuellement),
- refiler à nos enfants et petits-enfants ces déchets mortels (par sa consommation d'électricité nucléaire et la force de frappe atomique, chaque habitant génère plus de 50kg/an de déchets radioactifs),
- multiplier jour et nuit les transports de ses déchets-tueurs sur les routes, autoroutes, voies ferrées (déjà à ce jour 500 trains de matières radioactives circulent chaque années en France),
- exposer la population aux radiations délétères, fuites et à l'accident lors des transports,
- exposer inutilement des salariés à la mort radioactive lors des opérations,
- contaminer l'air et l'eau des territoires de vie et de productions agricoles
- imposer le risque d'accident nucléaire
Derrière ce projet de démantèlement, Areva veut se redorer le blason après ses fiascos techniques et de gestion à répétition : retards à répétitions des EPR finlandais et EPR de Flamanville, pièces de centrales atomiques défectueuses, dissimulations d'erreur de fabrication, surcoûts astronomiques de construction, soupçon de malversation financière, mises en examen de dirigeants,...
Areva, veut expérimenter sur le dos de la population et des travailleurs ce qu'elle ne sait pas faire (personne au monde n'est parvenu à démanteler totalement et en toute sécurité une installation nucléaire). Areva en décrépitude joue au casino la vie de 60 millions de personnes et l'ensemble du territoire national et des pays limitrophes. Pour le business et le profit, le fanatisme technocratique.
Et derrière ce projet pourrait se cacher un autre loup : la création potentiel au Tricastin d'un centre permanent de traitement et d'entreposage de déchets nucléaires venant de toute la France.
Le démantèlement n'est pas la solution
Avec le nucléaire, le lobby atomiste à généré une monstruosité dont, malheureusement, on ne pourra jamais sortir du fait des centaines de milliers d'années de radioactivité mortelle des matériaux et déchets produits par les centrales nucléaires, l'extraction de l'uranium dans les mines, la fabrication des produits de fission atomique, les installations contaminées, le stockage et le conditionnement des crachats et fèces radioactifs.
Tout ce qu'il est rationnel et sensé de faire c'est de geler sur place les installations atomiques, les mettre à l'arrêt, créer un périmètre élargit de sécurité, assurer leur surveillance et sécurisation pour des milliers d'années en attendant que la radioactivité baisse suffisamment avant d'envisager quoi que ce soit. Toute autre option ne fait qu'amplifier le problème, les atteintes à la vie, les risques pour nous et nos descendants.
Et pas d'illusion : on ne remettra jamais au vert les zones d'activité nucléaires et radioactives. Et d'ailleurs tant mieux : refusons que sur ces lieux des margoulins et autres politiciens lancent la construction de logements et d'installations publiques, commerciales et économiques, crées des "parcours de santé", installent des parcs de loisirs.
L'enquête publique et la possibilité de faire des commentaires et remarques critiques est odieusement limitée par les pouvoirs publics préfectoraux dans le temps (jusqu'au 1er février 2017) et à 9 lieux pour l'ensemble des départements et territoires concernés. Il faut donc se rendre dans les mairies suivantes pour déposer son opposition sur le registre d'enquête : Vaucluse (Bollène, La Motte du Rhône, Lapalud), Drôme (La Garde Adhémar, Pierrelatte, Saint-Paul Trois Chateaux, Saint-Restitut), Ardèche (Bourg Saint Andéol, Saint Marcel d'Ardèche), ou bien adresser par courrier ses critiques et son opposition à : Président de la commission d'enquête sur le démantèlement de l'INB 93 (Georges Besse/Eurodif), hôtel de ville, avenue Jean Perrin, CS30139, 260702 Pierrelatte cedex.
Pour notre protection et la vie : Il faut arrêter le bras des criminels. Non au démantèlement, OUi à l'arrêt immédiat du nucléaire.
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Commentaires
Je suis un anti-nucléaire civil et militaire convaincu et breton du nord (pas très loin de Brennilis). Je ne suis pas sûr de bien comprendre votre position. Refuser aussi le démantèlement c'est laisser pourrir sur place comme à Tchernobyl avec tous ces enfants toujours touchés par la radioactivité et ces territoires quasi inaccessible.
Quelque chose m'échappe pour bien comprendre vos arguments.
Cordialement,
Patrice.
sur une zone sismique, en bordure d'autoroute et d'un futur gazoduc, avec du matériel qui va finir par fuir comme des passoires, pensez vous que ce soit raisonnable de laisser ce bazar en l'état ?
En réponse aux propos et interrogations exprimées par les 2 premiers commentaires ci-dessus :
Nous sommes face au monde schizophrénique créer par l'atomisme. Il a engendré des centaines de milliers de m3 de déchets radioactifs mortels qu'il veut à présent dissimuler sous terre et refiler à nos enfants et petits-enfants pour des milliers de générations. Ou bien, et aussi, poursuivre l'obsession folle de sur-générateur avec la relance de super-phénix nommé Astrid à Marcoule pour tenter de re-commercialiser quelques % de déchets hautement toxiques comme il le fait actuellement avec les déchets de la Hague reconvertis pour 1% en Mox encore plus dangereux que les produits "classiques" de fission atomique.
Il en a déjà sur les bras plus de 1 500 000 m3 qui, si nous n'arrêtons pas immédiatement les installations nucléaires, deviendront 3 millions de m3 d'ici quelques années. De part le simple fonctionnement actuel des centrales atomiques tricolores et les autres opérations de la chaîne de production. Et Bure est déjà annoncé comme saturé avec le stock actuel alors que les travaux d'infrastructures d'enfouissement ne sont pas encore lancés véritablement.
Donc, dans la logique extrémiste et fanatique du lobby nucléaire, - bombes, domination des peuples et puissance internationale obligent - tout doit être fait pour poursuivre la chaîne de destruction atomique, de l'extraction à l'impossible recyclage des déchets radioactifs. Business et marché d'export obligent aussi. Le bons sens et la logique voudrait pourtant que tout soit arrêté. Mais non.
Le lobby est donc implacable : démontrer qu'il est performant technologiquement, commercialement, financièrement afin de garder le pouvoir qu'il a accaparé depuis 60 ans avec Hiroshima et Nagasaki et les sièges au Conseil de Sécurité. Quitte à imposer aux peuples : en permanence des malades et des morts par rejets quotidiens de radioactivité dans l'air et l'eau, et cycliquement des catastrophes atomiques en mettant au point des stratégies de gestion des populations en territoires contaminés et en augmentant à loisirs les niveaux "légaux" de contaminations (Codirpa, Ethos).
Donc, toute augmentation du stock de déchets radioactifs conduit et concoure à justifier et valider la stratégie du lobby atomiste de poursuite du crime nucléaire et d'assassinat d'une partie de la population, et de contamination de la Terre. Toute augmentation de déchets radioactifs impose un peu plus la maladie à nos contemporains et la mort à nos descendants. C'est un projet et une position de démence.
Comme indiqué , le démantèlement va dans ce sens criminel. Démanteler les installations nucléaires radioactives c'est :
- générer des milliers de tonnes de nouveaux déchets radioactifs mortels dont le lobby nucléaire ne sait que faire,
- imposer la création d'immenses décharges et poubelles radioactives sous terre un peu partout sur le territoire (comme à Bure en Champagne actuellement),
- refiler à nos enfants et petits-enfants ces déchets mortels (par sa consommation d'électricité nucléaire et la force de frappe atomique, chaque habitant génère plus de 50kg/an de déchets radioactifs),
- multiplier jour et nuit les transports de ses déchets-tueurs sur les routes, autoroutes, voies ferrées (déjà à ce jour 500 trains de matières radioactives circulent chaque années en France),
- exposer la population aux radiations délétères, fuites et à l'accident lors des transports,
- exposer inutilement des salariés à la mort radioactive lors des opérations,
- contaminer l'air et l'eau des territoires de vie et de productions agricoles
- imposer le risque d'accident nucléaire
Pour notre part, nous refusons de participer à cette entreprise criminelle.
Dans cet univers schizophrénique, la seule solution rationnelle et humaniste est de geler sur place les installations atomiques, les mettre à l'arrêt, créer un périmètre élargit de sécurité, assurer leur surveillance et sécurisation pour des milliers d'années en attendant que la radioactivité baisse suffisamment avant d'envisager quoi que ce soit. Toute autre option ne fait qu'amplifier le problème, les atteintes à la vie, les risques pour nous et nos descendants.
Et pas d'illusion : on ne remettra jamais au vert les zones d'activité nucléaires et radioactives. Et d'ailleurs tant mieux : refusons que sur ces lieux des margoulins et autres politiciens lancent la construction de logements et d'installations publiques, commerciales et économiques, crées des "parcours de santé", installent des parcs de loisirs.
Et pas d'illusion : les meilleurs spécialistes de l'atomisme planchent depuis 60 ans sur LA solution mais sans succès (produire plus de matière fissile qu'on en extrait et consomme, et tout recycler). Et pour cause : la radioactivité n'est pas de la chimie mais un processus exponentiel de destruction et de générations de descendants encore plus radioactifs jusqu'à disparition finale au terme parfois de centaines, de milliers, de millions d'années. D'où les sarcophages de Tchernobyl et ceux qui, inévitablement, devront être construit autour et au-dessus de chacun des 4 réacteurs en perdition de Fukushima. Quitte à faire revenir les populations pas très loin en zones contaminées.
Comme on aurait souhaité que les choses soient différentes...
Moi aussi, je pensais que la solution était le démantèlement. Merci pour vos explications, elles sont très claires, et je comprends maintenant ce qui est à faire dans cette situation.
Dan
D'accord à 100% avec Lucide.
De l'extraction de l'uranium au démantèlement, le nucléaire n'est rien d'autre que la préparation d'un holocauste.
Les nucléocrates se sont lancés dans une technologie qu'ils sont incapables de maîtriser. Le plus grave étant de ne pas reconnaître leurs ignorance et leurs erreurs. Persister dans cette voie est un génocide.
Même si demain, l'arrêt total du nucléaire est mis en oeuvre, des millions de victimes subiront encore les conséquences des accidents et des pollutions atomiques.
En plus d'être une folie financière titanesque , le démantèlement des structures est le meilleur moyen de contamination généralisée et qui, n'en doutons pas, s'ajoute aux autres formes de pollution ( Industrie, automobile, agricole, etc...)
Lucide @
"""" la radioactivité n'est pas de la chimie mais un processus exponentiel de destruction et de générations de descendants encore plus radioactifs jusqu'à disparition finale au terme parfois de centaines, de milliers, de millions d'années. """""
Désolé de vous contredire mais sans la fusion nucléaire (source de la radioactivité) il n'y aurait pas de vie sur terre.
Etre contre le nucléaire, oui, mais encore faut'il l'être pour les bonnes raisons.
Faut-il envoyer le courrier avec Accusé de réception ? (pour qu'ils ne puissent pas dire qu'il ne l'on pas reçu).
réponse du site : ce serait mieux effectivement
réponse à Robert qui affirme faussement dans son commentaire ci-dessus : " Désolé de vous contredire mais sans la fusion nucléaire (source de la radioactivité) il n'y aurait pas de vie sur terre."
Robert : il ne fallait pas sécher les cours de sciences-nat et de physique-chimie ! Et potasser un peu plus les ouvrages de scientifiques tels ceux des astro-physiciens entre autre.
La vie n'a pu apparaître sur Terre que lorsque la radioactivité a suffisamment baissée. Et pas avant. Et assez pour que l'être humain arrive. Tout ajout de radioactivité notamment artificielle est un acte contre le vivant. Une atteinte à l'équilibre précaire des organismes vivants. Un crime donc. Les installations nucléaire et de destruction atomique ont conduit a multiplier par x2 le niveau de radioactivité sur Terre depuis les bombes atomiques de 1945 et les programmes de "nucléaire civil".
EDF sous-estime le coût du démantèlement nucléaire, selon un rapport parlementaire. L’entreprise publique se montrerait trop « optimiste » sur la faisabilité technique et financière de la déconstruction du parc atomique. http://lemonde.fr/planete/article/2...
"EDF n'a pas fourni suffisamment d'informations à ce jour sur la manière dont il envisage le démantèlement de ses centrales nucléaires en France", a regretté mercredi 22 février 2017 le président de l'ASN (Pierre-Franck Chevet) devant la Commission du développement durable de l'Assemblée nationale. "On a encore moins d'éléments techniques pour porter un jugement sur la nature des opérations futures, sur leur faisabilité, sur leur crédibilité y compris en terme de calendrier"
EDF aurait une stratégie de démantèlement de son parc de 58 réacteurs mais pour en évaluer le coût EDF extrapole pour l'ensemble des sites les charges estimées pour une centrale équipée de quatre réacteurs (méthode "Dampierre", du nom de la centrale située dans le Loiret). "Quand on pose des questions sur, "concrètement c'est quoi la méthode Dampierre?", on n'a pas d'information ni sur la chronologie, ni sur la nature des opérations qui sont prévues, leur séquencement, et donc (...) on a une difficulté", explique M. Chevet " tout en estimant que les gains d'échelle étaient "difficiles à mesurer" étant donné le dossier "relativement léger" fourni par EDF et que les informations transmises par l'électricien ne prennent pas suffisamment en considération les spécificités et l'historique de chaque réacteur"... "On l'avait demandé et pour l'instant le travail n'a pas été fait alors que beaucoup de difficultés que nous avons rencontrées dans les démantèlements en cours (...) sont liés à des spécificités de sites", a regretté M. Chevet. Or l'ASN doit rendre cette année un avis sur la stratégie de démantèlement prévue par EDF.
Sur cette base incertaine, EDF évalue à 60 milliards d'euros environ les coûts de déconstruction des derniers cœurs de réacteurs et de gestion à long terme des déchets radioactifs (dont le projet de stockage en profondeur Cigeo). Un rapport parlementaire rendu public début février sur le démantèlement des centrales françaises s'étonnait donc d'un tel raisonnement et d'une telle évauation.
Selon le rapport parlementaire, la Commission estimait fin 2015 à 75 milliards d'euros les charges brutes pour le démantèlement de l'ensemble de son parc en activité et des neuf installations en cours de démantèlement. A la louche à 15 milliards d'euros prêts... Alors que les quelques évaluations existantes en d'autres pays nucléarisés situent la fourchette du démantèlement entre 80 et 120 milliards.