Un séisme de 4,4 de magnitude a secoué les Alpes à 200km des installations atomiques de Cadarache et du Tricastin
Par admin le dimanche 31 juillet 2016, 01:33 - Rhône Durance - Lien permanent
Ce samedi 30 juillet 2016, à 22h21, un nouveau tremblement de terre de 4,4 de
magnitude s'est produit dans les Alpes à quatre kilomètres de Pinerolo
(ville italienne de 36 158 habitants). A à peine 200km des sites atomiques de Cadarache et du Tricastin...
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Ce samedi 30 juillet 2016, à 22h21, un tremblement de terre de 4,4 de magnitude s'est produit dans les Alpes à quatre kilomètres de Pinerolo (ville italienne de 36 158 habitants jumelée avec Gap). Il a été confirmé par le Réseau national de surveillance sismique (RéNass).
Ce séisme s’est produit à 10 kilomètres de profondeur à l'aplomb de la commune de Perosa Argentina où habitent 3 438 personnes, de l’autre côté du parc naturel français du Queyras. La secousse a été ressentie jusque dans le nord des Hautes-Alpes à Grenoble, Bourg d’Oisans, Chambéry, Nice et Turin, dans le Briançonnais dans les secteurs de Gap et Briançon ainsi qu’en Isère et dans les Alpes-Martitimes.
Une seconde secousse sismique de 1,7 sur l'échelle de Richter plus proche de la frontière franco-italienne s'est produite à 23 h 56 à 20 km à l'ouest de Pinerolo.
Ces 4 dernières années, en plus du Piémont et de la Ligurie italienne, plusieurs séismes se sont produits dans le sud-est de la France, dans les Alpes de Haute-Provence : le 6 novembre 2015 à 04 h 03 aux environs de Jausiers (magnitude 4.17), le 7 avril 2014 à 19 h
26 aux environs de Jausiers (magnitude 5.03), le 2 mars 2012 à 08 h 15 aux
environs de Saint-Paul-sur-Ubaye (magnitude 4.1), le 25 mars 2012 à 08:05:32 à 5 km de Barcelonnette (magnitude 3,8), le 27 février 2012 à 16 h 31 aux environs de
Saint-Paul-sur-Ubaye (magnitude 4.0), le 26 février 2012 à 22 h 37 aux environs de Saint-Paul-sur-Ubaye
(magnitude 4.8). Et aussi dans les Alpes-Maritimes : le 4 mars 2012 à 3 h 47 à 92 km à l’ouest d’ Ajaccio (magnitude 4.4), le 7 juillet 2011 à 19 h 21 à 107 km à l’ouest d’ Ajaccio (magnitude 5.5).
Le sud-est est la zone la plus exposée tant en termes d'étendue que d'intensité du phénomène. Ainsi depuis le XVe siècle, la base SisFrance recense 13 séismes d'intensité épicentrale supérieure à 7 et dont l'épicentre est localisé sur la région PACA. Entre autre «Le risque sismique sur la Côte d'Azur est certain. La probabilité ne porte que sur la date à laquelle il interviendra et sur son ampleur. Il faudra gérer une situation catastrophique», déclarait il y a deux ans à la presse Jean Virieux, professeur à l'université de Sophia-Antipolis.
Tous ces tremblements de terre, dont l'accélération est de 1,6 mètres par seconde ou plus, et qui ébranlent la croûte terrestre ainsi que les bâtiments construits se situent dans le secteur d'implantation de nombreuses installations nucléaires : les 21 du CEA et d'Areva à Cadarache (Saint-Paul lez Durance dans les Bouches du Rhône) et celles en cours de construction du démoniaque projet de fusion nucléaire ITER. La « faille de la moyenne Durance », ou d'Aix-en-Provence - Durance, de direction NNE-SSW, est la plus active de France. Le site atomique se situe aussi à proximité d'une autre faille, celle de la Trévaresse, de direction E-W, qui a engendré le plus grave séisme jamais enregistré en France métropolitaine, le séisme de 1909 en Provence.
Selon l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) elle-même au moins 6 installations du centre atomique devraient être arrêtées de toute urgence pour non-conformité aux normes antisismiques actuellement en vigueur : l'Atelier de technologie du plutonium : 2002 (fermé en 2003), la station de traitement des déchets et effluents : 2006, le magasin central des matières fissiles : 2010, le parc d'entreposage des déchets : 2015, le laboratoire d'examen des combustibles actifs : 2015, l'entreposage Pégase : 2015. A ce jour rien n'est réglé.
Déjà à son époque, en 1961, l'écrivain provençal Jean Giono, un des premiers opposants à la destruction atomique, écrivait dans "Provence" « ... pourquoi ce centre inoffensif n'a-t-il pas été installé tout simplement à Paris, et plus spécialement dans les jardins inutiles de l'Élysée ? »
Dans le même secteur à haut risque sismique se trouve l'un des plus importants complexes nucléaires français situé à cheval
sur les communes de Saint-Paul-Trois-Châteaux, Bollène, Lapalud et
Pierrelatte. A 70 km de Valence en amont et d'Avignon à 65 km en aval. Le "Tricastin" (Vaucluse-Drôme) où sont implantées les installations nucléaires d'Areva, les installations militaires secrètes du Commissariat à l'Energie Atomique et celles d'EDF dont une centrale de 4 réacteurs nucléaires. Sur une surface de plus de 600 hectares, près d'une dizaine d'installations atomiques hautement dangereuses sont construites sur des failles sismiques. Si ces dernières sont représentée sur une carte par un trait : sur le terrain ces failles sont souvent constituée de plusieurs failles non continues qui constituent autant de lignes supplémentaires de rupture géologique.
La population sur l'ensemble de l'arc alpin est de plus de 14 000 000 habitants.
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historiques des séismes dans le sud-est (non-exhaustif) : https://sismalp.osug.fr/cases/ListeHistoriques.html
Ce samedi 30 juillet 2016, à 22h21, un tremblement de terre de 4,4 de magnitude s'est produit dans les Alpes à quatre kilomètres de Pinerolo (ville italienne de 36 158 habitants jumelée avec Gap). Il a été confirmé par le Réseau national de surveillance sismique (RéNass). Ce séisme s’est produit à 10 kilomètres de profondeur à l'aplomb de la commune de Perosa Argentina où habitent 3 438 personnes, de l’autre côté du parc naturel français du Queyras. La secousse a été ressentie jusque dans le nord des Hautes-Alpes à Grenoble, Bourg d’Oisans, Chambéry, Nice et Turin, dans le Briançonnais dans les secteurs de Gap et Briançon ainsi qu’en Isère et dans les Alpes-Martitimes.
Une seconde secousse sismique de 1,7 sur l'échelle de Richter plus proche de la frontière franco-italienne s'est produite à 23 h 56 à 20 km à l'ouest de Pinerolo.
Ces 4 dernières années, en plus du Piémont et de la Ligurie italienne, plusieurs séismes se sont produits dans le sud-est de la France, dans les Alpes de Haute-Provence : le 6 novembre 2015 à 04 h 03 aux environs de Jausiers (magnitude 4.17), le 7 avril 2014 à 19 h
26 aux environs de Jausiers (magnitude 5.03), le 2 mars 2012 à 08 h 15 aux
environs de Saint-Paul-sur-Ubaye (magnitude 4.1), le 25 mars 2012 à 08:05:32 à 5 km de Barcelonnette (magnitude 3,8), le 27 février 2012 à 16 h 31 aux environs de
Saint-Paul-sur-Ubaye (magnitude 4.0), le 26 février 2012 à 22 h 37 aux environs de Saint-Paul-sur-Ubaye
(magnitude 4.8). Et aussi dans les Alpes-Maritimes : le 4 mars 2012 à 3 h 47 à 92 km à l’ouest d’ Ajaccio (magnitude 4.4), le 7 juillet 2011 à 19 h 21 à 107 km à l’ouest d’ Ajaccio (magnitude 5.5). Le sud-est est la zone la plus exposée tant en termes d'étendue que d'intensité du phénomène. Ainsi depuis le XVe siècle, la base SisFrance recense 13 séismes d'intensité épicentrale supérieure à 7 et dont l'épicentre est localisé sur la région PACA. Entre autre «Le risque sismique sur la Côte d'Azur est certain. La probabilité ne porte que sur la date à laquelle il interviendra et sur son ampleur. Il faudra gérer une situation catastrophique», déclarait il y a deux ans à la presse Jean Virieux, professeur à l'université de Sophia-Antipolis.
Tous ces tremblements de terre, dont l'accélération est de 1,6 mètres par seconde ou plus, et qui ébranlent la croûte terrestre ainsi que les bâtiments construits se situent dans le secteur d'implantation de nombreuses installations nucléaires : les 21 du CEA et d'Areva à Cadarache (Saint-Paul lez Durance dans les Bouches du Rhône) et celles en cours de construction du démoniaque projet de fusion nucléaire ITER. La « faille de la moyenne Durance », ou d'Aix-en-Provence - Durance, de direction NNE-SSW, est la plus active de France. Le site atomique se situe aussi à proximité d'une autre faille, celle de la Trévaresse, de direction E-W, qui a engendré le plus grave séisme jamais enregistré en France métropolitaine, le séisme de 1909 en Provence.
Selon l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) elle-même au moins 6 installations du centre atomique devraient être arrêtées de toute urgence pour non-conformité aux normes antisismiques actuellement en vigueur : l'Atelier de technologie du plutonium : 2002 (fermé en 2003), la station de traitement des déchets et effluents : 2006, le magasin central des matières fissiles : 2010, le parc d'entreposage des déchets : 2015, le laboratoire d'examen des combustibles actifs : 2015, l'entreposage Pégase : 2015. A ce jour rien n'est réglé.Déjà à son époque, en 1961, l'écrivain provençal Jean Giono, un des premiers opposants à la destruction atomique, écrivait dans "Provence" « ... pourquoi ce centre inoffensif n'a-t-il pas été installé tout simplement à Paris, et plus spécialement dans les jardins inutiles de l'Élysée ? »
Dans le même secteur à haut risque sismique se trouve l'un des plus importants complexes nucléaires français situé à cheval
sur les communes de Saint-Paul-Trois-Châteaux, Bollène, Lapalud et
Pierrelatte. A 70 km de Valence en amont et d'Avignon à 65 km en aval. Le "Tricastin" (Vaucluse-Drôme) où sont implantées les installations nucléaires d'Areva, les installations militaires secrètes du Commissariat à l'Energie Atomique et celles d'EDF dont une centrale de 4 réacteurs nucléaires. Sur une surface de plus de 600 hectares, près d'une dizaine d'installations atomiques hautement dangereuses sont construites sur des failles sismiques. Si ces dernières sont représentée sur une carte par un trait : sur le terrain ces failles sont souvent constituée de plusieurs failles non continues qui constituent autant de lignes supplémentaires de rupture géologique.La population sur l'ensemble de l'arc alpin est de plus de 14 000 000 habitants.
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historiques des séismes dans le sud-est (non-exhaustif) : https://sismalp.osug.fr/cases/ListeHistoriques.html
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Commentaires
J'étais en vacances, dans une location, au Coin de Molines-en-Queyras, lorsque le Samedi 30 juillet 2016, à 22h21', nous avons d'abord entendu un grondement croissant en intensité, j'ai dit "on dirait de nombreux gros camions qui montent, que font-ils à cette heure tardive à 2000 mètres d'altitude près d'un hameau minuscule". Le bruit est devenu énorme et brusquement le chalet a vibré avec une telle violence, les lumières ont vacillé, la vue est devenue trouble, cela a duré 4 ou 5 secondes, puis l'onde est passée, nous avons respiré. J'ai compris qu'il s'agissait d'un séisme, et nous nous sommes rendu à Saint-Véran le lendemain, pour consulter internet et apprendre que le séisme venait de Pinerolo, à 40 kms en ligne droite, d'où nous étions. La puissance ressentie était phénoménale.