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Qui est-ce ? Sa raison d’être est la bombe, son alibi est la recherche, son subterfuge est la dépendance du pays à l'électricité atomique. Oui c'est le Commissariat à l’Énergie Atomique. Il suffit pour le découvrir de se poser la simple question de base suivante : qui dirige les orientations et choix politiques gouvernementaux français (et du pays) en matière de recherche, d'industrie, d'énergie et d'option militaire et comment se fait-il que quelque-soient les orientations politiques des gouvernements successifs les options atomistes prévalent et demeurent ?

De cela découle aussitôt une seconde interrogation : L'Etat contrôle-t-il et le Commissariat à l'Energie Atomique, et Areva (née le 3 septembre 2001 d’une fusion du CEA-Industrie, avec Framatome** et la Cogema*** et dont l'actionnaire majoritaire est le... CEA) et EDF ? Où bien est-ce l'inverse ? Et qui ? quels hommes et quelles femmes? avec quelle origine et parcours, quels liens particuliers?

Qui à un tel pouvoir d'imposer à la France, depuis près de 60 ans, la destruction atomique et l'industrie nucléaire sans aucune consultation ni du peuple ni des assemblées élues ?

Polytechnique.jpgTrès vitre se dessine une nébuleuse aux contours assez nets, une "caste" technocratique para-militaire. Son nom : le "Corps des mines", élite de 10 personnes maximum par promotion issue de l'Ecole Polytechnique ("X")****. Les pivots incontournables de la mécanique à fabriquer de l'autorité, du pouvoir, de la domination, du techno-scientisme en dehors de tout contrôle. Une nébuleuse masquée où  s'interpénètrent aussi depuis plusieurs décennies les milieux militaires, technocratiques, politiciens de droite et d'extrême-droite, relayé sur le terrain électoral par nombre de socialistes libéraux et de communistes productivistes.

Dans la deuxième partie de cet article l'illustration en sera donnée à partir d'une simple photo d'actualité.

Voyage au coeur des origines de l'atomisme français

Il y a encore neuf ans, et depuis des décennies, un physicien, Roger Belbéoch, chercheur et ingénieur au CNRS, spécialiste des effets biologiques des rayonnements ionisants démontait et démontrait les liens, honteux et mortels pour la France, existants au sein de l'appareil d'Etat et des assemblées élues autour d'une unique chapelle, celle du dieu atomiste.

chirac-mururo.jpgSon article originel*****, que nous re-publions ci-dessous, a été publié en 1996 puis le 2 octobre 2013, suite à la reprise des essais nucléaires français dans le Pacifique (Mururoa) décidés par le Président Jacques Chirac le 13 juin 1995.

Un mot sur l'auteur

rogerbelbeoch1.pngRoger Belbéoch est mort il y a quatre ans le 27 décembre 2011. Il était physicien, ingénieur de l'École supérieure de physique et de chimie industrielles de la ville de Paris et avait fait toute sa carrière au CNRS dans un laboratoire universitaire de recherche (Orsay, Paris-Sud). Spécialisé dans les accélérateurs de particules et la physique des faisceaux de haute énergie, Roger Belbéoch s'est intéressé aux effets biologiques des rayonnements ionisants qui, depuis le début des années 1970, sont à l’origine de son questionnement sur les dangers de l’énergie nucléaire et de ses prises de position antinucléaires. Il a publié de nombreux articles dans la revue "La Gazette Nucléaire" du Groupement des scientifiques pour l'information sur l'énergie nucléaire (GSIEN). Il faisait partie du Comité antinucléaire "Stop Nogent-sur-Seine" et collaborait à sa lettre d'information.

" Le CEA : sa raison d’être est la bombe, son alibi est la recherche

A propos de la reprise des essais nucléaires français, il y a eu dans la presse de nombreuses libertés vis à vis des faits historiques concernant les places respectives de la recherche militaire et civile au Commissariat à l’Énergie Atomique (CEA) : l’erreur la plus commune est d’inverser les rôles respectifs du militaire et du civil dans les motivations du CEA.

cadarache-entree.jpgLe CEA est généralement présenté comme un organisme ayant été créé en octobre 1945 pour développer tous les aspects pacifiques de l’énergie nucléaire (à l’époque on disait « énergie atomique »). Sa création était en fin de compte l’accomplissement administratif des déclarations enthousiastes des scientifiques français : l’avenir ne pouvait être que radieux avec cette énergie « inépuisable », « quasi-gratuite », sans danger, déclarations qui suivirent la destruction totale d’Hiroshima et Nagasaki les 6 et 9 août 1945. L’orientation militaire du CEA ouvertement affirmée dans les années 50 est apparue alors comme une dérive perverse des buts assignés au CEA à sa création. Cela donna lieu à de vives protestations pour exiger le retour vers « l’atome pour la paix ».

La réalité est très différente : la mise en service en 1956 à Marcoule (Gard) de G-1, premier réacteur électrogène français, montrait bien l’orientation fondamentale du CEA vers les applications militaires même si le Département des Applications Militaires (DAM) ne fut créé que plus tard, fin 1958. L’aspect électrogène de G-1 masquait en fait sa finalité réelle. Le réacteur G-1 était un piètre producteur d’électricité : sa puissance électrique était de 2 MW. Il n’a été exploité que par le CEA même après son couplage au réseau.

1958_De-Gaulle_Marcoule_g2.jpgLes réacteurs suivants, G-2 et G-3, plus puissants, (38 MW) furent eux aussi exploités par le CEA et non pas par EdF. La raison en est que la production de plutonium impose un mode de fonctionnement très différent du mode optimum nécessaire à la production d’électricité. La gestion par le CEA des réacteurs de Marcoule est la marque de leur objectif plutonigène. Pour ces réacteurs la priorité n’était pas la production d’énergie électrique mais leur utilisation pour la production de plutonium par le CEA. Il faudra attendre 1963 pour qu’EdF prenne en exploitation un réacteur nucléaire, le réacteur Chinon A-1, d’une puissance électrique de 70 MW.

Cependant il y a beaucoup plus fondamental. Dès l’origine les acteurs de l’énergie nucléaire ont donné la priorité au militaire. Ceci est évident aux États-Unis avec le projet Manhattan aboutissant avec « succès » à Hiroshima et Nagasaki. Mais cela est vrai aussi pour la France. Voici quelques faits généralement passés sous silence (et ce n’est certainement pas un hasard) :

1. La mise en évidence de la fission de l’uranium laissait voir le futur énergétique de cet élément et la question qui était posée concernait la possibilité d’une réaction en chaîne si la fission de l’uranium produisait plus d’un neutron. C’est l’aspect explosif de l’énergie nucléaire qui intéresse alors les physiciens et qui inquiète certains d’entre eux (très très peu et aucun en France).

2. Lorsque Joliot met en évidence la possibilité d’une réaction en chaîne il s’empresse de prendre 5 brevets entre le 30 avril et le 4 mai 1939. Quatre d’entre eux concernaient la production civile d’énergie, le cinquième, déposé le 4 mai 1939 à 15h35 avait pour titre : « Perfectionnement aux charges explosives ».

3. Joliot et son équipe envisagent alors la première expérience de grande ampleur avec l’énergie nucléaire. Joliot met à son programme l’explosion d’une bombe à uranium. Comme les effets peuvent être importants le site projeté était au centre du Sahara. Cet essai était désigné sous le nom : « La Grande Expérience ».

Comite-scientifique__CEA_1946._Pierre_Auger__Irene_Joliot-Curie__Frederic_Joliot-Curie__Francis_Perrin__Lew_Kowarski.jpg4. Dès cette époque l’essentiel des préoccupations de Joliot et de son équipe est orienté vers la bombe. Le 11 août 1945 Raoul Dautry, ancien ministre, révélait :

    Peu après le début de la guerre, le gouvernement dut demander à M. Joliot-Curie de pousser ses études, moins vers l’utilisation des radioéléments pour la production d’énergie intéressant l’industrie du temps de paix (domaine où cependant, des perspectives extraordinaires pouvaient déjà être entrevues), que vers la mise au point d’un processus de libération brutale de l’énergie atomique avec des effets dépassant infiniment ceux des explosifs puissants. C’est à ce moment que j’eus à intervenir comme ministre de l’Armement pour mettre à la disposition de M. Joliot-Curie tous les moyens dont il pouvait avoir besoin ». (Cité par Géraud Jouve, Voici l’âge atomique, éd. Franc-Tireur, 1946.)

Ainsi les premiers travaux français un peu importants visant l’énergie nucléaire ont été financés en 1939 par l’armée. Cela ne souleva aucune polémique dans les milieux scientifiques français.

CAN84_nucleaire_hiroshima_defigure.jpgC’est donc à juste titre que Joliot pouvait déclarer après la destruction d’Hiroshima :

    L’emploi de l’énergie atomique et de la bombe a son origine dans les découvertes et les travaux effectués au Collège de France par MM. Joliot-Curie, Halban et Kowarski, en 1939 et 1940. Des communications ont été faites et des brevets pris à cette époque » (Dépêche A.F.P. publiée par Le Figaro du 9 août 1945.)

En somme la France, d’après Joliot, était en droit de réclamer aux américains des royalties sur Hiroshima et Nagasaki puisque les bombes utilisées pour ces destructions étaient couvertes par des brevets français.

Dans le n°1 de la revue scientifique Atomes (mars 1946), Joliot, qui dirigeait le CEA en tant que Haut Commissaire à l’Énergie Atomique, écrivait à propos du projet Manhattan :

   Nous ne pouvons nous empêcher d’admirer l’effort de recherche et de construction qui a été fait par les Américains, ainsi que la valeur des savants et techniciens réalisateurs .

Ce projet Manhattan avait eu pour but la mise au point d’une puissance destructrice infiniment plus grande que celle dont rêvaient les militaires.

Évidemment l’effort financier de l’armée française en 1939 pour développer les travaux de Joliot-Curie était loin d’être suffisant pour assurer à la France la primeur des destructions par l’arme atomique.

pile_atomique_Zoe_en_1948.jpg5. Le plutonium a été dès l’origine une préoccupation majeure du CEA. Le 15 décembre 1948 Zoé, le premier réacteur atomique français divergeait. Il contribua au programme nucléaire français en fournissant du combustible irradié d’où fut extrait en septembre 1949 le premier plutonium français (quelques milligrammes) dans l’usine du Bouchet où une cellule avait été spécialement construite à cet effet.

Il est intéressant de citer l’intervention de Joliot quand il montra au personnel du CEA le tube contenant ce plutonium :

   Pour la première fois je voyais cet élément dont j’avais tant entendu parler ; ce fut une très grande émotion pour un vieux chimiste et physicien qui avait fait de la radioactivité avec des substances naturelles, mais n’avait jamais vu de substance radioactive artificielle en quantité pondérable » (Cité par B. Goldschmidt dans Les Pionniers de l’atome, éd. Stock, 1987.)

C’est à cet élément qu’on doit la destruction de Nagasaki !

centre_pluto_marcoule.jpgRapidement après le succès de Zoé, la décision fut prise par l’état-major du CEA de construire à Marcoule (Gard) le réacteur G-1 de 2 MW pour la production de plutonium à raison de 1 gramme par jour. On ne trouve, à cette époque, aucune justification de ce programme plutonium pour une activité civile du CEA. Personne en France ne s’étonna alors de cet intérêt pour le plutonium. Il est bien évident que c’était la bombe qui était l’objectif prioritaire du CEA.

6. Il n’y a là rien d’étrange quand on se réfère aux textes fondateurs du Commissariat à l’énergie atomique. L’ordonnance n° 45-2563 du 30 octobre 1945 institue un Commissariat à l’énergie atomique (J.O. du 31 octobre 1945 p. 7065-7066). L’article 1er définit les objectifs du CEA :

    Le Commissariat à l’énergie atomique poursuit les recherches scientifiques et techniques en vue de l’utilisation de l’énergie atomique dans les divers domaines de la science, de l’industrie et de la défense nationale

L’article 2 définit la composition du comité qui doit administrer le CEA. Il comprendra :

    Un haut commissaire à l’énergie atomique […] Un administrateur général délégué du Gouvernement ; Trois personnalités qualifiées par leurs travaux relatifs à l’énergie d’origine atomique. Le président du comité de coordination des recherches concernant la défense nationale.  [souligné par nous].

zoe_Raoul-Dautry.jpgCette ordonnance fut rédigée à partir des propositions de Frédéric Joliot et de Raoul Dautry. (Ces deux personnalités avaient tenté en 1939 de développer en France une bombe à uranium).

La signature de De Gaulle était suivie par celles de neuf ministres. Les ministres des affaires étrangères, de la guerre, de la marine et de l’air venaient en tête. Le ministre des colonies n’était pas oublié. Cette présentation montre assez bien la hiérarchisation des motivations du gouvernement en créant le CEA.

Le décret du 3 janvier 1946 « portant nomination du haut commissaire à l’énergie atomique et de membres du comité de l’énergie atomique » est significatif de l’orientation militaire du CEA dès son origine. Ce décret nomme Frédéric Joliot haut commissaire (Art. 2). Dans l’article 1er on trouve :

    Sont nommés membres du comité de l’énergie atomique, en outre du président du comité de coordination des recherches scientifiques intéressant la défense nationale, membre de droit […]  [souligné par nous].

Suit la liste des savants nommés pour siéger avec le représentant de l’armée  : Irène Joliot-Curie, Pierre Auger, Frédéric Joliot, Francis Perrin. La présence d’un représentant militaire dans les organismes de direction du CEA ne semble pas avoir gêné les scientifiques de ces organismes.

La révocation de Joliot en 1950 pour son refus d’accepter l’orientation du CEA vers des recherches à fins militaires (la bombe et les sous-marins à propulsion nucléaire) a pu laisser croire qu’à l’origine le CEA n’avait que des missions civiles. Quelques jours après la décision de révoquer Joliot, des scientifiques de la direction du CEA signaient « une déclaration rappelant que le Commissariat n’était pas un établissement de défense nationale » (B. Goldschmidt, op. cit., p. 438). C’était oublier les textes fondateurs du CEA et les activités prioritaires du CEA dès sa création. Un des signataires de ce texte acceptait d’ailleurs de remplacer Joliot et d’assumer ouvertement l’orientation militaire des programmes du CEA.

Ecole-Mines.jpgBertrand Goldschmidt signale dans son livre que en janvier 1949 Joliot fut l’invité de la presse anglo-américaine […]. La question du secret atomique ayant été abordée, Joliot expliqua que tout résultat de ses recherches susceptible de contribuer à un programme militaire serait gardé secret tant que les Nations unies ne se seraient pas mises d’accord sur un traité d’interdiction de l’arme atomique » (p. 433). Ceci indique bien que le haut commissaire à l’énergie atomique n’excluait pas de ses recherches et de celles du CEA des recherches concernant les bombes atomiques.

L’activité prioritaire du CEA pendant les années qui suivirent sa création fut militaire. Cependant, le développement des recherches pendant cette période pouvait laisser croire à une orientation différente : la recherche des minerais d’uranium, la purification de l’uranium et des matériaux nécessaires à l’élaboration d’un combustible nucléaire, la fabrication industrielle de graphite très pur, la mise au point de techniques physico-chimique de contrôle des matériaux, la neutronique etc. toutes ces activités pouvaient apparaître comme orientées vers des applications pacifiques.

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Mais le CEA menait, en parallèle, une activité plutonium : études sur les propriétés physiques et chimiques du plutonium afin de mettre au point son extraction à partir des combustibles nucléaires irradiés. La construction de réacteurs nucléaires à Marcoule avait pour motif principal l’obtention rapide de plutonium pour réaliser la bombe française et placer la France au rang des « grandes » nations, des nations ayant un potentiel de destruction vraiment moderne ! La production électrique de ces réacteurs ne pouvait servir qu’à masquer l’orientation fondamentalement militaire des activités majeures du CEA qui se concrétisa le 13 février 1960 par l’explosion au Sahara (sélectionné depuis 1939 comme le territoire « français » le mieux approprié pour ce genre d’activité) de la première bombe nucléaire française, une bombe au plutonium. Les réacteurs de Marcoule prenaient là tout leur sens.

explosion-de-la-premiere-bombe-atomique-francaisebombe-atomique-francaise-.jpgLa France allait ainsi servir de modèle pour tous les états qui plus tard désireront se placer dans le club des grandes nations, de celles dont le potentiel de destruction massive attesterait de leur modernité. La France, le 13 février 1960 ouvrait la voie à la prolifération nucléaire.

Le CEA a été créé par De Gaulle en 1945 afin de produire des bombes atomiques. Il a eu l’approbation unanime des divers partis politiques, (droite et gauche confondues), et de l’ensemble de la communauté scientifique, y compris de ceux, qui, comme Joliot, se manifestèrent plus tard contre la bombe. L’activité civile française pour la réalisation de réacteurs nucléaires de puissance ne prit réellement place dans les programmes du CEA que lorsque sa mission première fut remplie : la bombe.

     Roger Belbéoch
     ( in Le Commissariat à l’Énergie Atomique, 1996) in "La Gazette Nucléaire n°147/148 – février 1996."


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De quelques personnages de "Polytechnique" et des "Mines"

Bigot-CEA_Lauvergeon-Areva_Proglio-EDF_Mestrallet-GDF-Suez_Patrick_Kron-Alsthom_Eric-Besson-ministre.jpgPhoto : Comité stratégique de l'énergie nucléaire créé par le Conseil de politique nucléaire auprès du gouvernement français (février 2011). De gauche à droite sur la photo :

Bernard Bigot : administrateur général du CEA, membre du Conseil économique de la Défense (CED), vice-président du Conseil de surveillance d'Areva depuis 2009, directeur général de la recherche et de la technologie de 1996 à 1997 au ministère de l'Éducation nationale et de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, directeur adjoint chargé de la recherche de 1998 à 2000, directeur du cabinet de Claudie Haigneré ministre déléguée à la Recherche et aux Nouvelles technologies, directeur-adjoint du cabinet de Luc Ferry ministre de la Jeunesse et de la Recherche en 2002-2003, nommé en 2003 haut-commissaire à l'énergie atomique. Entre au club d'influence "Le Siècle" en 2012, directeur général de ITER depuis le 5 mars 2015, président du comité de coordination de l’Alliance nationale de coordination de la recherche pour l’énergie (ANCRE) créée en juillet 2009 et qui a pour mission de coordonner des recherches sur l’énergie menées par les organismes publics nationaux et comme objectif : faire progresser la connaissance fondamentale et l’activité économique liées à l’énergie. Les quatre membres fondateurs de l'Ancre sont le CEA, CNRS, IFP, Conférence des présidents d'université, et en sont membres associés : IRSN, ANDRA, BRGM, CDEFI-Polytech, CEMAGREF, CIRAD, CSTB, IFREMER, INERIS, INRA, IFSTTAR, INRIA, IRD, LNE et ONERA.,

Patrick Kron : polytechnique, École nationale supérieure des mines de Paris, au ministère de l'Industrie de 1979 à 1984,  à la Direction générale de l'Industrie de 1983 à 1984, Président-directeur général de Pechiney électrométallurgie, Administrateur du groupe Alstom (fabricant de pièces pour le nucléaire) depuis 2001 puis directeur général puis PDG du groupe Alstom qu'il vend en 2014 avec le soutien du ministre-banquier Emmanuel Macron au groupe Etats-Uniens General Electric plaçant ainsi les  turbines et la maintenance des centrales nucléaires françaises sous contrôle états-uniens, Membre du Conseil d'administration de Bouygues depuis 2006 constructeur de l'EPR,  https://fr.wikipedia.org/wiki/Patrick_Kron

Anne Lauvergeon: ingénieur du corps des mines, Ingénieur à l'Institut de protection et de sûreté nucléaire (IPSN du sinistre Professeur Pellerin qui déclara que lors de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl, le nuage radioactif s'était "arrêté à la frontière") au sein du CEA, secrétaire générale-adjoint de François Mitterrand à l'Elysée, associé-gérant à la banque Lazard Frères, puis chez Alcatel, Direction régionale de l'industrie et de la recherche (Drire) Ile-de-France (1985-88), Conseil général des Mines, Directeur général adjoint/président du secteur des participations/Président-directeur général d’Alcatel (1997/1999), Pdg de la Compagnie générale des matières nucléaires (Cogema) en 1999, présidente du directoire d'Areva, Présidente du Conseil de Surveillance du journal "libération", Présidente de la Commission Innovation-2023 nommé par le Président François Hollande 

Eric Besson : ministre chargé de l'Industrie, de l'Énergie du gouvernement Fillon III de novembre 2010 à mai 2012 qui déclara publiquement à propos de la catastrophe nucléaire de Fukushima "en l'état actuel, on ne peut pas parler de catastrophe. Il ne faut pas alarmer les populations". Il est depuis 1995 Maire de Donzère dans la Drôme - dont le canal "Donzère-Montradragon" est utilisé par les installations nucléaires du Tricastin-Pierrellate pour leurs refroidissements et leurs rejets -, député la Drôme de 1997 à 2007, ancien secrétaire national à l'économie du PS, membre de l'équipe de campagne du candidat UMP Nicolas Sarkozy en 2007, secrétaire d'État chargé de la Prospective et de l'Évaluation des politiques publiques en 2007, secrétaire général adjoint de l'UMP en 2009, ministre de l'Immigration du gouvernement François Fillon II de janvier 2009 à novembre 2010. Eric Besson prévoyait, en 2014, de laisser son poste de maire à son premier-adjoint André Ferrandis, salarié chez... Areva. Contesté en cela par son autre adjoint-au-maire et ami Olivier Julienne accusé de faire ses impressions de matériels électoraux chez... Areva Tricastin. (http://www.ledauphine.com/drome/2014/03/13/donzere-une-liste-dissidente-gene-eric-besson-sur-sa-route-vers-un-quatrieme-mandat)

Henri Proglio : président-directeur général d'EDF de 2009 à 2014 en succession du polytechnicien Pierre Gadonneix (ancien du mouvement d'extrême-droite "Occident"). Henri Proglio à fait HEC-Paris, son service militaire dans les renseignements militaires de la Marine, a été membre du groupe d'extrême-droite "Occident", ami de Bruno Mégret (polytechnique,  capitaine de réserve, membre du groupe ultra-réactionnaire Club de l'Horloge, membre du comité central du RPR, chargé de mission au conseil général de l'environnement et du développement durable, délégué général du Front national). Henri Proglio fut PDG de la CGEA, filiale de la CGE/Veolia Environnement spécialisée dans la gestion des déchets et des transports, PDG de Veolia Environnement et Membre du Haut Comité pour la transparence et l’information sur la sécurité nucléaire) http://www.mediapart.fr/journal/france/011214/edf-un-nouveau-president-sous-influence-0 - http://www.leravi.org/spip.php?article447)

Gérard Mestrallet : polytechnique, ENA, de septembre 1982 à juillet 1984 conseiller technique chargé des affaires industrielles auprès de Jacques Delors ministre socialiste de l'Économie et des Finances, chargé de mission la Compagnie financière de Suez, président du comité de direction de la Société Générale de Belgique, PDG de GDF-Suez GDF ayant été privatisé de fait, Membre du conseil de surveillance d'AXA, Membre du conseil d'administration de l'École polytechnique. Président du conseil d'administration du Conservatoire national des arts et métiers, Vice-Président de l'exploitant des centrales nucléaires belge d'Electrabel.

autres personnages, même histoire

Lorsque Areva fut créé aux côtés d'Anne Lauvergeon se trouve Pascal ColombaniPascal Colombani qui est nommé en 1999 administrateur général du Commissariat à l'énergie atomique (CEA) jusqu’en décembre 2002, membre des conseils d'administration de Framatome de 2000 à 2001, d'EDF et de Cogéma de 2000 à 2003, spécialisé en physique des ions lourds et en spectroscopie nucléaire à l'Institut de physique nucléaire d'Orsay, coprésident du comité opérationnel mis en place en 2008 par la minsitre socialiste Delphine Batho (démissionnée) pour définir les priorités de recherche et développement liées au développement durable le fameux-fumeux "Grenelle de l'environnement" (dont faisait également parti l'expert-climat Jean Jouzel (ingénieur de recherche au Laboratoire de géochimie isotopique au CEA, spécialiste du Tritium radioactif, directeur au CEA de l'Institut Pierre-Simon Laplace jusqu'en 2008).  Pascal Colombani  fut aussi vice-président de la commission "Industries de Défense" en 2012 pour l'élaboration du Livre Blanc de la Défense et de la Sécurité Nationales, préside le conseil de surveillance d’Areva de 2001 à 2003, membre de "European Advisory Board" de JPMorgan Chase l'une des plus grandes banques états-uniennes, préside le conseil d'administration de Valeo SA, celui de Noordzee Helikopters Vlaanderen NV, et siège aux conseils d’administration d’Alstom SA, et de Technip SA, membre du conseil de la Fondation de l'Université Paris VI et du conseil d'orientation de la fondation Écologie d'Avenir, nommé vice-président du Conseil stratégique de la recherche, organe qui sous la présidence du Premier ministre conseille sur les orientations prioritaires des programmes de recherche publique en France. membre des conseils d'administration d'Energy Solutions de 2009 a 2013, de Rhodia de 2005 à 2011, de British Energy Group p.l.c. de 2003 à 2011, de France-Télécom de 1998 à 2000, de l’Institut français du pétrole (IFP) de 2001 à 2006. Il a été également Président du Conseil d'administration de l’École normale supérieure de Cachan de 2001 à 2003. De 2003 à 2006, il a présidé l’Association française de l’avancement des sciences (Afas), expert auprès de la Commission européenne de 2006 à 2012, membre de l'"Advisory Board" de Rolls Royce Fuel Cells Systems de 2003 à 2009.

Jean-Cyril-Spinetta.jpgJean-Cyril Spinetta rempace Pascal Colombani comme président du Conseil de Surveillance d'AREVA (avril 2009), haut fonctionnaire socialiste il fut Président-directeur général d’Air Inter (1990-93), ancien président-directeur général d'Air France-KLM dont il organise la privatisation partielle en 1999, puis sa privatisation complète en 2004, membre des conseils d'administration d'Alcatel-Lucent, de Saint-Gobain et de GDF Suez, Chargé de mission au Secrétariat général du gouvernement (1978-81), Chef du service d’information et de diffusion du Premier ministre (1981-83), Directeur des collèges au ministère de l’Éducation nationale (1983-84), Directeur de cabinet (1984-86) de Michel Delebarre, ministre socialiste du Travail, Chargé de mission (1994-95) auprès du président de la République François Mitterrand, conseiller pour les affaires industrielles, puis préfet chargé d’une mission de service public relevant du gouvernement (??), Conseiller technique (janvier 1996) au cabinet du Commissaire européen chargé des Sciences, de la Recherche et de l’Éducation, Administrateur également de : Alcatel-Lucent (2006), Alitalia, La Poste (jusqu'en 2008), Saint-Gobain (depuis 2005), Unilever (2006), GDF Suez, Le Monde des Entreprises
  
Luc-Oursel-l-homme-qui-ne-s-ecoutait-pas_article_landscape_pm_v8.jpgLuc Oursel remplace Anne Lauvergeon en juin 2011 comme président du directoire d'Areva et membre de son comité exécutif de 2011 à 2014. Fils d'un colonel des troupes d'infanterie de marine, il est ingénieur du Corps des mines. Il exerce comme ingénieur à la Compagnie des mines d'uranium de Franceville (Comuf) au Gabon entre 1982 et 1983,
la Comuf étant une compagnie minière française créée en 1958 par le CEA pour obtenir l'uranium nécessaire à la bombe atomique. Le CEA s'étant associés à des groupes industriels, chimiques et bancaires français. La Comuf devint ensuite filiale de la COGEMA dans les années 1970-1990, puis d'Areva comme filiale Areva-Gabon en 2008. ( https://fr.wikipedia.org/wiki/Compagnie_des_mines_d'uranium_de_Franceville ), chef de la Division énergie et sous-sol à la DRIRE de la région Rhône-Alpes en 1984, chef du service électricité/adjoint au directeur gaz-électricité-charbon au ministère français de l’Industrie en 1988, conseiller technique (1991), chargé des affaires industrielles, des programmes d’armement et de la recherche au cabinet du ministre socialiste de la Défense Pierre Joxe; directeur général chez Schneider Electric (1993) de sa  filiale spécialisée dans la production de disjoncteurs et d’appareillages électriques, 1998, il devient président-directeur général de Schneider Electric Italia, puis, en 2001, directeur industriel de Schneider Electric. (Le PDG Didier Pineau-Valencienne veut en faire son dauphin chez Schneider) en 2007, Luc Oursel est nommé président d'Areva NP, membre du comité exécutif d'Areva et du comité exécutif nucléaire d'Areva. Le 22 mars suivant, il est nommé membre du directoire d'Areva, où il s'occupe du chantier de l'EPR finlandais d'Olkiluoto. En 2009, il devient directeur général adjoint chargé des opérations du nucléaire. Le 16 juin 2011, Luc Oursel est désigné pour succéder à Anne Lauvergeon à la tête d'Areva par décision présidentielle. il est aussi président de la Société française d'énergie nucléaire (2011 à juin 2013) et le 20 septembre 2012, il est élu président du conseil d'administration de l'ANRT (où l'on retrouve notamment Bernard Bigot administrateur général du CEA et vice-président du Conseil de surveillance d'Areva, Thierry Breton PDG de Thomson entre 1997-2002 puis de France Télécom entre 2002-2005 puis ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie de février 2005 à mai 2007). Luc Oursel est remplacé à la tête d'Areva janvier 2015 par 2 personnes. D'une part :

Philippe-Knoche_Philippe-Varin_Areva.jpgPhilippe Varin en tant que président du groupe Areva : Polytechnique, École des Mines, Ingénieur des mines,
commence sa carrière chez Pechiney en 1978, direction du groupe sidérurgique Corus en 2003, direction du groupe PSA Peugeot Citroën en 2009, président du directoire du groupe PSA Peugeot Citroën (2009-2013), administrateur de Faurecia (2009-2013), président du Cercle de l'industrie (2012), administrateur du groupe EDF (Depuis 2014)

et Philippe Knoche comme directeur-général. Polytechnique et ingénieur du Corps des mines, rapporteur anti-dumping à la Commission européenne, assistant de Raymond Lévy au Consortium de réalisation (CDR) la "banque-poubelle" chargée de gérer le passif du Crédit lyonnais après la quasi-faillite de la banque en 1993 rejoindre en 2000 le groupe Areva comme directeur de la stratégie du groupe puis directeur des activités de traitement du combustible usé (2004) directeur (de 2006 à 2009) du projet de réacteur pressurisé européen à la centrale nucléaire d'Olkiluoto en Finlande, directeur (2010) des activités réacteurs et services et membre du Comité exécutif du groupe Areva directeur général délégué (juillet 2011), membre du directoire du groupe Areva et bras droit du PDG de l'époque Luc Oursel directeur général d'Areva NC

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appel de notes :

* le Commissariat à l’énergie atomique/CEA  détient 73,03 % d'Areva (octobre 2011) ; Etat : 10,17 % ; Kuwait Investment Authority : 4,82 % ; actionnaires individuels : 4,01 % ; Caisse des dépôts et consignations : 3,32 % ; EDF : 2,24 % ; Total : 0,95 % ; Crédit agricole CIB (anciennement Calyon) : 0,89 % ; part détenue par le groupe : 0,31 % ; Framépargne : 0,26 %.

** le 1er décembre 1958, plusieurs sociétés des groupes privés états-uniens et français Schneider, Merlin-Gérin et Westinghouse créaient Framatome (Franco-Américaine de Constructions Atomiques). Ses Présidents furent Maurice Aragou (1) , le Général Buchalet (2) un proche du Baron Empain-Shneider, M Boulin (3) et M Leny (4).

  • (1) Maurice Aragou, ingénieur principal chez Schneider au Creusot, part le 9 décembre 1942 en Allemagne avec l'imprimatur des forces d'occupation allemandes, pour d'une part encourager les travailleurs requis au STO à "collaborer au mieux" avec le Reich et d'autre part négocier des contrats de construction de locomotives pour le Reich nazi. (in p75  "Travailler dans les entreprises sous l'Occupation" de C.Chevandier et JC.Daumas aux Presses Universitaires de Franche-Comté - 2007)
  • (2) le Général Buchalet est placé à partir de décembre 1954  à la tête de l'équipe chargée, par le nouveau commissaire du CEA Pierre Guillaumat, de dessiner la bombe atomique. Cette mainmise illustre la poussée à droite du CEA après les purges contre les communistes et autres pacifiques alors que l'influence des savants décline rapidement et que les ingénieurs-administrateurs prennent les commandes via le "corps des Mines", une élite technocratique des 10 meilleurs des promotions de l'Ecole polytechnique (les "X") placé sous statut militaire par Napoléon1er en 1804 et depuis sous la tutelle du ministère des Armées. ( in "Le pouvoir des « X »"  http://www.dissident-media.org/infonucleaire/pouvoir_des_x.html et in "Les barons de l'atome", Peter Pringle - James Spigelman, le Seuil, 1982 ). En mars 1955, la Direction des Applications Militaires reçoit comme mission de fabriquer la bombe, 12 personnes officiers ou ingénieurs militaires sont détachés au CEA dont 9 polytechniciens et près de 1 000 personnes dont 300 ingénieurs sont embauchés dans le plus grand secret sous l'égide du Général Buchalet  et du professeur Rocard (père du 1er ministre socialiste Michel Rocard), Directeur du Laboratoire de Physique de l'Ecole Normale Supérieure  (Allocution du Général Buchalet dans le grand amphithéâtre de l'Ecole Polytechnique, samedi 13 Février 1960, in http://pbillaud.fr/html/atom2.html )
  • (3) Philippe Boulin, du groupe Empain-Scheider (Ingénieur des Mines‚ ancien PDG de Creusot-Loire‚ Jeumont-Schneider‚ Merlin-Gérin et Framatome, président d'honneur de l'Afnor de 1984 à 1993) " 1958 marque un changement d’orientation et le début d’une nouvelle période : tout en poursuivant le programme entamé, EDF demande qu’une ouverture soit faite sur la filière à uranium enrichi (technique eau légère). C’est le moment où notre groupe crée Framatome auquel Westinghouse, notre partenaire Etats-Uniens de longue date, cède la licence de sa technique nucléaire... Une nouvelle période commence qui voit le lancement des premières centrales purement françaises sur technique PWR, marquant l’amorce d’un programme nucléaire sur technique d’uranium enrichi. Ce programme décollera véritablement en 1973 au moment de la guerre du Kippour et de la crise du pétrole, sous l’impulsion du Premier ministre Pierre Messmer." ( Pierre Messmer était avant-guerre, membre des "Camelots du roi" - branche militante de l'Action française-, royaliste et d'extrème-droite.  Nommé par le Général De Gaulle, il fut administrateur colonial de 1952-1954 en tant que gouverneur de la Mauritanie, de 1954-1956 en tant que gouverneur de la Côte d'Ivoire, de 1956 en tant que directeur de cabinet de Gaston Defferre ministre de la France d'outre-mer, de 1956-1958 en tant que haut commissaire de la République au Cameroun où il dirige une offensive contre les indépendantistes de l’Union des populations du Cameroun (UPC) en menant « une manœuvre contre-insurrectionnelle », en 1958 en tant que haut commissaire de la République en Afrique-Équatoriale française, de 1958-1959 en tant que haut commissaire de la République en Afrique-Occidentale française puis il fut nommé ministre des Armées de 1960 à 1969, puis ministre d'État, chargé des Départements et Territoires d'Outre-Mer en 1971 puis Premier ministre de juillet 1972 à mai 1974, sous la présidence de Georges Pompidou)


***Créée en 1976, la Compagnie générale des matières atomiques englobe toutes les activités de production d'uranium du Commissariat à l'énergie atomique (exploitation de l'uranium en France et en Afrique francophone tel au Niger, Madagascar, Mali, Sénégal et Gabon).  Georges Besse (polytechnique et Ecole des Mines) en devient le DG puis le PDG en 1978 après avoir créé auparavant en 1973 l'usine militaro-civile d'enrichissement de l'uranium Eurodif sur le site nucléaire du Tricastin (Vaucluse-Drôme). André Giraud (polytechnique et Ecole des Mines, administrateur général délégué du gouvernement auprès du Commissariat à l'énergie atomique, administrateur d'EDF de 1970 à 1978, ministre de l'Industrie du 3 avril 1978 au 13 mai 1981 dans le gouvernement de Raymond Barre (RI-UDF) puis ministre de la Défense du 20 mars 1986 au 10 mai 1988 du gouvernement Chirac (UMP) validé par François Mitterrand) est nommé quant à lui Président de la Cogéma.

En décembre 1987, la Cogema reconnait avoir perdu 259 millions de francs sur le Marché spéculatif (MATIF).et en juin 1989, la Cour des comptes conclue que « Tous les niveaux hiérarchiques sont responsables : une direction générale lointaine,  une direction financière négligente et une tutelle défaillante ». La Cogéma devient, au 1er mars 2006, sous l'appellation Areva-NC une filiale à 100 % du groupe public Areva présidé par Anne Lauvergeon (ingénieur du corps des mines, Ingénieur à l'Institut de protection et de sûreté nucléaire au Centre d'énergie atomique, secrétaire générale-adjoint de François Mitterrand à l'Elysée) et conçue aussi pour le traitement et recyclage des combustibles usés (qui ouvrira la porte au terrible "Mox") (in http://www.cogema.fr/cogema/fr/connaitre/activites/mineschimie/mineschimie.htm , https://fr.wikipedia.org/wiki/Anne_Lauvergeon , https://fr.wikipedia.org/wiki/Areva_NC )

**** entre 1815 et 1829, 60 % des polytechniciens sont issus de la haute bourgeoisie et 0,4 % des classes populaires.  Plusieurs études sociologiques décrivent également un mécanisme de « reproduction sociale » particulièrement fort à l'École polytechnique. Pierre Bourdieu parlait ainsi de « noblesse d'État » pour les élèves qui intègrent les grands corps de l'État. Polytechnique est considérée comme une « caste en démocratie ». Si l'on considère l'École polytechnique, l'École normale supérieure (ENS) et l'École nationale d'administration (ENA) la part des élèves de ces écoles issus des milieux modestes est passée de 21 % à 7 % entre 1955 et 1995.

*****  " Et vous n'avez encore rien vu… Critique de la science et du scientisme ordinaire" sur https://sniadecki.wordpress.com/2013/10/02/belbeoch-cea/

Nota : Certains points soulevés dans le texte de Roger Belbéoch ont été développés plus en détail dans des interventions publiques dont L’émission « Microclimat », Radio Libertaire, 8 août 1988 sur le thème « De Hiroshima à Bikini ».

En complément : . "Le véritable bilan annuel d’EDF : pourquoi l’Etat actionnaire devient totalement schizophrène" in  http://www.bastamag.net/Le-veritable-bilan-annuel-d-EDF-pourquoi-l-Etat-actionnaire-devient-totalement
. "Le CEA: sa raison d'être, la bombe son alibi, la recherche" de R.Belbeoch, septembre 1995 in http://www.dissident-media.org/infonucleaire/cea_raison.html

Autres sources en provenance de l'establishment nucléocrate : . Historique de la filière nucléaire militaire et civile vue par l'un de ses acteurs, le groupe Schneider in http://www.inter-mines.org/docs/2013093412_nucl2008_11.pdf
. Historique de la filière nucléaire militaire et civile vue par l'un de ses acteurs, le PDG de Framatome : http://www.uarga.org/downloads/Documentation/Interview_JC_Leny_2014-10_SFEN_JG_.pdf

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photos : Gazette Nucléaire, DR, dissident-médias, Archives déclassées ou secrètes. La photo en tête de notre article à été prise à Reggane (Sahara Algérien) en décembre 1960 et montre le général Jean Thiry commentant devant les journalistes l'explosion de la bombe nucléaire française le 27 décembre 1960.