Horreur du crime nucléaire : Il y a 70 ans, les Etats-Unis larguaient 2 bombes atomiques sur les populations civiles de Hiroshima et de Nagasaki
Par admin le dimanche 9 août 2015, 14:41 - Vaucluse - Lien permanent
Samedi 8 août 2015 à Avignon, le Collectif antinucléaire de Vaucluse
commémorait le 70ème anniversaire du premier crime atomique de
l'Histoire de la planète. Lectures de texte, rappel du crime, allumage
de bougie, dépôt de gerbe, minute de silence ont ponctué le
rassemblement devant l'hôtel de ville.
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Moment intense d'humanisme, ce samedi à Avignon, et d'effroi face au crime atomique commis il y a 70 ans, les 6 et 9 août 1945, sur les populations civiles japonaises. A deux reprises, alors que le Japon négociait sa capitulation, les Etats-Unis larguait sur les villes de Hiroshima et Nagasaki et leurs populations civiles 2 bombes nucléaires. Un acte barbare, totalement inutile pour mettre fin à la seconde guerre mondiale, qui se traduisait par la pulvérisation et la mort de plus de 200 000 personnes et des milliers d'autres décès dans les jours et années qui allaient suivre. La façon impériale et impérialiste de montrer la puissance implacable
états-unienne face aux peuples du monde entier tentés d'entrer en lutte
pour leur émancipation; L'arme du crime pour asseoir la domination US
sur le monde entier enjoint d'adopter le modèle capitaliste de gré ou de
force.
La cérémonie initiée par le Collectif antinucléaire de Vaucluse (CAN84) était empreinte de sobriété et de dignité, et, de la détermination a bannir définitivement les armes atomiques et la logique infernale et démoniaque du nucléaire.
C'est en présence de touristes asiatiques, de femmes et de mères japonaises et de leur enfant, de jeunes et de la presse que s'est déroulée, pendant plus d'une heure, la cérémonie ponctuée de lecture de texte à voix plurielles. Après avoir allumé des bougies, les antinucléaires ont fait minute de silence puis déposé une gerbe de fleurs à la mémoire de toutes les victimes et en soutien aux survivants de l'holocauste nucléaire.
le texte de l'allocution :
Le 6 août 1945 à 2 h 45 (heure locale), la folie criminelle du complexe militaro-industriel-atomiste atteint son apogée et pose le premier acte du crime nucléaire. Le bombardier états-unien B-29 baptisé Enola Gay du nom de la mère du pilote de guerre, décolle de la base de Tinian conquise par les USA, avec à son bord une bombe atomique à l'uranium 235.
Les USA ont décidé de larguer sur la population japonaise cette bombe nucléaire pour affirmer leur domination sur le monde en train de finir une guerre meurtrière. Leur bombe de destruction atomique d'une puissance de 15 tonnes, est surnommée Little Boy. Tout ce qui est dégueulasse porte un jolie nom !
En France ils s’appellent : Areva, Astrid, Atma, Phébus, Célestins, Rapsodie, Iter, EPR, Iceda,
L'équipage composé de douze hommes comporte aussi quatre scientifiques alors que 2 autres B-29 gorgés d’instruments scientifiques vont analyser les effets de l'explosion atomique sur le vivant, la population, les territoires.
Car pour les dominants, il s’agit bien sûr de science. Une science pervertie, une science sans conscience. Celle qui aujourd’hui impose aux peuples de la planète la terreur nucléaire civile et militaire.
La bombe atomique états-unienne larguée à 8 h 15 - à près de 9 000 mètres au-dessus de la ville d’Hiroshima à la verticale de l’hôpital Shima situé au cœur de l'agglomération – pulvérise toute la ville 43 secondes plus tard :
- 75 000 personnes sont tuées sur le coup par l'explosion, la chaleur, et l'incendie,
- plus de 50 000 personnes supplémentaires meurent dans d’atroces souffrances dans les semaines qui suivent,.
- À cela s'ajoutent les décès apparus par la suite en raison de divers types de cancers (334 cancers et 231 leucémies sur la population suivie, moins de 2000 au total) et de nombreuses autres pathologies handicapantes,
- Le nombre total de morts serait de l'ordre de 250 000 mais seuls les USA retiennent la vérité et la minorent,
- Sur les 90 000 bâtiments de la ville, 62 000 sont totalement détruits.
- Il ne reste aucune trace des habitants situés à moins de 500 mètres du lieu de l'explosion.
Une énorme bulle de gaz incandescent de plus de 400 mètres de diamètre24 se forma en quelques fractions de secondes, émettant un puissant rayonnement thermique. En dessous, près de l'hypocentre, la température des surfaces exposées à ce rayonnement s'est élevée un bref instant, très superficiellement, à peut-être 4 000 °C.
Des incendies se déclenchèrent, même à plusieurs kilomètres. Les personnes exposées à ce flash furent brûlées. Celles protégées à l'intérieur ou par l’ombre des bâtiments furent ensevelies ou blessées par les projections de débris quand quelques secondes plus tard l'onde de choc arriva sur elles.
Des vents de 300 à 800 km/h dévastèrent les rues et les habitations.
Les personnes proches de l'hypocentre dont les parties du corps furent exposées au flash ont été instantanément carbonisées jusqu’à l'hypoderme. Elles agonisèrent de quelques minutes à quelques heures.Le long calvaire des survivants ne faisait que commencer alors que le champignon atomique, aspirant la poussière et les débris, débutait son ascension de plusieurs kilomètres. Un énorme foyer généralisé se déclencha rapidement avec des pics de température en certains endroits. Si certaines zones furent épargnées lors de l'explosion, elles devaient par la suite affronter un déluge de feu causé par les mouvements intenses des masses d'air. Cette « tempête de feu » fut similaire à celles observées lors des bombardements incendiaires sur les villes allemandes. Cette tempête de feu dura 16 heures et dévasta 11 km2, ce qui ne laissa que peu de chances aux victimes, souvent déjà blessées, qui y étaient piégées.
Le monoxyde de carbone entraîna aussi l'asphyxie de milliers de personnes au milieu du foyer. Peu de rescapés.
Quelques heures après l'explosion, le nuage atomique ayant atteint un développement vertical important provoqua des chutes de pluie. Celle-ci contenait des poussières radioactives et les cendres qui lui donnaient une teinte proche du noir. Les gouttes de pluie étaient aussi grosses que des billes.
- 65 % des survivants d'Hiroshima et Nagasaki, ont été atteints par le flash lumineux responsables de près de 50 % des décès
- Brûlures de la peau par le rayonnement thermique émis pendant une fraction de seconde au moment de l'explosion.
- Brûlures du premier degré jusqu’à 5 km de l'hypocentre
- Brûlures du troisième degré mortelles sur la peau nue jusqu'à 2,5 km
- Les personnes proches de l'hypocentre ont été instantanément carbonisées jusqu’à l'hypoderme. Elles agonisèrent de quelques minutes à quelques heures
Pendant le vol retour, les aviateurs verront pendant encore 500 kilomètres le champignon atomique qui, en deux minutes, a atteint 10 000 mètres d'altitude. Des 64 kg d'uranium de la bombe un demi-gramme a été transformé en énergie de mort.
Trois jours plus tard, le 9 août 1945, les Etats-Unis récidivent leur crime sur la ville de Nagasaki. A 11 h 02 du matin, le B-29 états-unien « Bockscar » largue une autre bombe atomique qui explose à 580 m d'altitude, à la verticale du quartier Urakami.
Cette bombe était une bombe au plutonium d'une puissance de 17 kilotonnes, différente de celle à l’uranium 235 d’Hiroshima.
Le scénario d'Hiroshima se reproduisit, à peine moins meurtrier :
- 75 000 des 240 000 habitants de Nagasaki furent tués sur le coup,
- eau moins autant d'habitants décédèrent des suites de leurs maladies ou de leurs
blessures
- non seulement des Japonais mais aussi 13 000 Coréens (travailleurs forcés pour la
plupart) et 200 prisonniers de guerre alliés.Le président américain Harry S Truman se félicita de sa décision d’avoir lancer les bombes atomiques sur le Japon. Les Etats-Unis règneront en mettre sur le monde, le Japon deviendra une base avancée dans la lutte contre l’émancipation des peuples et l’URSS, tout un pays devra être reconstruit par les entreprises américaines, le business va tourner à plein.
Hiroshima, à l'initiative de son maire, Shinzō Hamai, fut proclamée « Cité de la Paix » par le parlement japonais en 1949. Le Parc du Mémorial de la Paix, s'étend aujourd’hui sur 12 hectares où chaque année, le 6 août, une cérémonie commémorative est organisée. Nous sommes ici, en France, en Vaucluse, à l’unisson de nos amis japonais-es.
Ce parc abrite de nombreux monuments à la mémoire des victimes de la bombe. Le cénotaphe contient le nom de toutes les victimes connues de la bombe ; une flamme de la paix y brûle, destinée à rester allumée tant que des armes nucléaires existeront.
Tant que le nucléaire, le principe même de la destruction atomique existera. Arrêt immédiat, inconditionnel et définitif du nucléaire.
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Commentaires
Hiroshima est l’épicentre de la pensée atomique. (le modèle officiel des institutions sur les effets nocifs de la radioactivité et des accidents nucléaires civils repose sur la bombe atomique)
Mais l’histoire officielle que l'on nous raconte et que, dans la suite, la plupart des gens se racontent semble bien éloignée des faits.
Que devons-nous alors penser des armes atomiques si leur premier effet connu —le miracle de la capitulation japonaise— s’avère être un mythe?