Incendie de forêt autour de Tchernobyl : menace de retombées radioactives sur l'Europe
Par admin le samedi 2 mai 2015, 14:35 - International - Lien permanent
Depuis le 28 avril (29 ans et 2 jours après le début de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl du 26 avril 1986) un incendie a débuté et fait rage non loin de la centrale nucléaire, dans un secteur toujours contaminé de 300 hectares. Les arbres en feu, irradiés, relâchent d'importantes fumées radioactives qui sont transportées au gré des vents sur l'ensemble de l'Europe. Les images satellites laisseraient supposer qu’il touche en réalité 10 000 hectares. Danger mortel... Pour l'IRSN :"En France, on peut s'attendre à un triplement de la radioactivité. Le collectif antinucléaire de Vaucluse a mis en place un site de mesure de la radioactivité au pied du Mont Ventoux.
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///html ///lien de la vidéo : https://www.youtube.com/embed/U-c25VBhkE4 ou https://youtu.be/U-c25VBhkE4
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La zone d'exclusion de 30 km autour de la centrale nucléaire de Tchernobyl est couverte de forêts. Depuis le 28 avril plus de 300 hectares non loin de la centrale accidentée et recouverte d'un sarcophage en béton fissuré, risque de provoquer une nouvelle contamination radioactive. La région où se propage l'incendie de forêt est contaminée depuis 29 ans par les radiations notamment de césium 137 et elle le restera encore longtemps. Il faut 300 ans pour que la radioactivité du césium 137 et du strontium 90, les radio-isotopes les plus répandus, soit divisée par mille, ce qui signifie qu’il sera encore préoccupant pendant au moins un siècle. On est loin du compte. Et la présence d'Américium 241 (durée mortelle de 432,2 ans) et de Plutonium (durée mortelle de 373 000 ans) accentue encore les atteintes sanitaires et environnementales pour des centaines de milliers d'années.
Près de 200 hommes combattent sur le terrain avec le soutien d'un hélicoptère et de deux avions An-32. Toutefois un scientifique ukrainien dénonce l'absence de moyens de protection, notamment de masques, pour les secouristes. Leurs organes de respiration ne sont pas protégés, "ils se servent tout simplement de pelles pour abattre les flammes et aspirent cette fumée", a déclaré, selon Interfax-Ukraine, Sergui Azarov, un responsable de l'Institut public des études nucléaires.
Déjà de précédents feux de forêt (1992, 2002, 2008 et 2010) avaient provoqué l'équivalent de 8% de radiations supplémentaires à celles émises en 1986 lors de la catastrophe à la centrale nucléaire. Soit 500 000 milliards de becquerels répandus sur une zone s’étendant jusqu’à la Turquie et la Scandinavie.
L'incendie actuel est plus grave encore. Il risque de diffuser encore plus de radiations dans l'air. " Beaucoup dépend de la direction du vent. (…). Les flammes pourraient atteindre les secteurs les plus radioactifs, notamment la Forêt orange située près du réacteur", a indiqué Timothy Mousseau, professeur de biologie à l'Université de Caroline du Sud (Etats-Unis) à la chaîne de télévision RT.
Cette fumée est radioactive et si les incendies continuent de se propager, notamment vers le nord, la situation risque d'empirer. "C'est un problème international qu'il faut régler. Il faut décontaminer tout le territoire au lieu de s'attaquer uniquement aux régions proches du réacteur" re-précise le scientifique. Il fait ainsi écho indirectement à ce que proclament et exigent depuis la catastrophe nucléaire les professeurs Bandajevsky et Nesterenko de Gomel et de l'institut Belrad qui mesurent les effets monstrueux sur la santé des gens et notamment des enfants et bébés. Ces deux scientifiques et leurs équipes tentent, malgré l'omerta et le dénigrement systématique de leurs travaux par l'AIEA (Agence Internationale pour la promotion de l'Energie Atomique civile) et les pays nucléarisés, de venir en aide concrètement aux victimes ignorées et méprisées par les autorités. Comme à l'accoutumée, les organes officiels et les responsables nucléaires dont le "service ukrainien des Situations d'urgence" annoncent à la population que les fumées radioactives n'auront pas d'incidence sur le niveau du rayonnement radioactif permanent (appelé "bruit de fond") dans la région. Et selon eux le sarcophage qui couvre les débris du quatrième réacteur de la centrale ne serait pas menacé non plus... Ils continuent à radoter et rabâcher leur litanie obscurantiste et fanatique et leur coup du "nuage radioactif qui s'arrête aux frontières". Les images satellites laisseraient supposer que l'incendie touche en réalité 10 000 hectares.
Tchernobyl se trouve à 100 km de Kiev (2,758 millions d'habitants) et à environ 700 km de Moscou (11 millions 500 000 habitants) et de Varsovie (1,700 millions d'habitants). Et moins de 2000 km de la France. L'explosion qui a détruit le 4e réacteur de la centrale de Tchernobyl dans la nuit du 25 au 26 avril 1986, a provoqué la contamination radioactive d'une zone de 160.000 km² dans le nord de l'Ukraine, l'ouest de la Russie et le sud-est de la Biélorussie. Des produits radioactifs ont été rejetés dans l'atmosphère, formant des nuages radioactifs qui ont survolé toute l'Europe et provoqué la contamination de plusieurs pays dont la France et principalement la vallée du Rhône et la Corse.Le sarcophage en béton et acier, haut de 50 m, a été construit "en urgence" en novembre 1986 sur la centrale accidentée qui contient encore 97 % des éléments radioactifs présents dans les éléments fissiles atomiques. Afin de limiter les fuites radioactives, de rassurer les populations, de dire qu'il n'était pas question d'évacuer au delà d'un rayon de 30km, de permettre que le commerce et l'économie continuent de tourner malgré les victimes immédiates et à venir et la contamination des denrées, de tenter de montrer que le nucléaire pouvait être maîtrisé. Depuis 3 ans déjà des travaux de construction d'une nouvelle enceinte de confinement (4) au-dessus de la centrale de Tchernobyl se déroulent en Ukraine car le premier sarcophage se fissure de toute part.
Les fumées de l'incendie actuel remettent en circulation des masses de gaz radioactifs et de particules mortelles qui, inhalées ou ingérées, ont une action destructrice à l’intérieur de l’organisme provoquant, à plus ou moins court terme, des cancers ciblés sur le foie, les poumons et d'autres pathologies cardiaques, intestinales, neurologiques, osseuses. Y compris des malformations sur les bébés à naître et des avortements forcés.
Selon Philippe Renaud, spécialiste de la radioactivité dans l’environnement à l’IRSN : "En France, on peut s'attendre à un triplement de la radioactivité"
///html ///Des mesures préventives à adopter
Dans la situation actuelle, et compte-tenu de la loi du silence imposée par la techno-structure militaro-industrielle nucléaire mondiale et nationale, seules des mesures indépendantes citoyennes peuvent permettre de faire circuler l'information en temps réel et ainsi de prendre les mesures de protection indispensables. Dans l'immédiat il s'agit d'éviter de se promener sous la pluie qui entraîne vers les sols les particules radioactives, de ne pas consommer de légumes à larges feuilles qui présentent plus de surfaces d'exposition aux retombées radioactives, de ne pas consommer de champignons (il vous suffirait aujourd'hui d'ingérer 100 grammes de champignons pour avoir une exposition supérieure à celle d'un pompier ukrainien actuellement en train de circonscrire l'incendie.) et baies des bois qui emmagasinent plus la radioactivité.
Un spot citoyen de mesure de radioactivité est mis en place par le CAN84
Le collectif antinucléaire de Vaucluse a mis en place un spot de surveillance et de mesures, jour et nuit, de la radioactivité au pied du Mont Ventoux. A ce jour (samedi 2 mai 2015) les mesures de radioactivité enregistrées à partir de 2 compteurs geiger : un quartex (Criirad année 1987) et un compteur Gamma-scout* homologué (n° 60986) et calibré en capacité de détecter les ondes alpha-bêta-gamma (tube de mesure à fenêtre Geiger Müller pour rayons alpha-beta-gamma), à options discriminantes par type de rayonnement, par mesures exactes de 0,01 µSv/h à 5.000,00 µSv/h, donnent les mesures journalières "gamma" suivantes (2) :
- 29 avril 2015 : 0,12-0,14 µSv/h (vent sud-sud est) / - 30 avril 2015 : 0,11-0,13 µSv/h (vent sud-sud est) / - 1er mai 2015 : 0,13-0,15 µSv/h (vent sud est) / - 2 mai 2015 : 0,09-0,11 µSv/h (vent sus-sud est) / (3)
Nous invitons les détenteurs de matériel de mesure de radioactivité non-assujettis à l'industrie nucléaire à nous transmettre leur localisation géographique, le type d'appareil et les mesures horaires constatées afin de briser l'omerta du lobby nucléaire et de permettre aux habitants d'agir en toute indépendance pour la sauvegarde de leur santé et de leur vie.
suite des mesures de radioactivité : 3 mai 2015 : 0,12-0,14 µSv/h (vent sud-sud est) / -4 mai 2015 : 0,11-0,16 µSv/h (vent sud est -est) / - 5 mai 2015 : 0,12-0,15 µSv/h (vent sud est -est) - 6 mai 2015 : 0,12-0,19 µSv/h (vent nord - nord est) - 7 mai 2015 : 0,15-0,17 µSv/h (vent nord) - 8 mai 2015 : 0,12-0,15 µSv/h (vent nord-ouest) - suite des mesures ici
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données techniques : http://www.gamma-scout.com/FR/Technische-Daten.php
(2) nombre d'impulse minute/ micro sievert heure (soit le nombre de désintégration atomique)
(3) le rayonnement radioactif permanent - appelé "bruit de fond" - dans la région du Mont Ventoux se situe, en fonction des conditions climatiques et du régime des vents, entre 0,07µSv/h et 0,14 µSv/h
(4) 180 millions fournis majoritairement par l'Union européenne et les pays du G7, s'ajoutent aux 350 millions d'euros promis en novembre par la Berd. Il manque toujours en réalité 85 millions d’euros dans le budget immédiat, Du fait des nombreux soubresauts politiques en Ukraine et les difficultés techniques sur le terrain, initialement prévue pour 2012, puis pour 2015, l’achèvement de la réalisation de la nouvelle chape est dorénavant prévu pour 2017. Son coût total a également évolué, passant de 1,5 milliard d’euros à 2,1 milliards après une analyse technique menée entre 2013 et 2014,
Commentaires
Et voilà, encore une preuve que le retour de bâton peut venir, et viendra, là où on ne l'attend pas. On croit qu'il suffit d'isoler un grand bout de terre, mais qui penserait comme ici au feu, qui volatiliserait tout encore sur des distances énormes, le tout dans l'atmosphère ?
Ceux qui promotent et diffusent le nucléaire sont des criminels de l'humanité.
Bien entendu, aucun média français ne diffuse cette terrible information! Les fumées vont encore s'arrêter à nos frontières... Le lobby pronucléaire est vraiment une mafia: loi de l'omerta, absence de scrupule et de respect de la vie humaine. Jusqu'à quand les français se laisseront-ils endormir?