Crash du vol Barcelone-Dusseldorf : à 7min du site nucléaire de Cadarache
Par admin le jeudi 26 mars 2015, 20:10 - International - Lien permanent
Le crash du vol Barcelone-Dusseldorf au dessus de Seynes-les-Alpes s'est produit mardi 24 mars 2015 à moins de 7minutes de vol et 110km du site nucléaire de Cadarache (Bouches-du-Rhône) et à peine 8 minutes des sites nucléaires de Tricastin (Vaucluse-Drôme), de Marcoule (Gard) et de la centrale nucléaire de Cruas (Ardèche). Aucune intervention, même celle du Mirage 2000 qui a décollé de la base d'Orange (Vaucluse) n'a pu empêcher le crash... Aucun site nucléaire n'est en mesure de résister à un tel événement. Il faut les mettre à l'arrêt immédiatement.
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Nous laissons le sensationnel et l'émotionnel aux grands médias qui tournent en boucle. Nous, rationalistes et humanistes, centrons notre attention sur les faits bruts et objectifs, et la protection de l'humain, du vivant et des territoires. Les voici en 4 illustrations. A chacun de juger si nous pouvons éviter l'enchainement de la catastrophe nucléaire dans un tel cas. Que le crash soit accidentel ou volontaire.
Le périmètre d'interdiction de survol d'une centrale nucléaire est de 5 kilomètres et en dessous de 1000 mètres d'altitude. La vitesse de croisière d'un tel avion est de 900km/h soit 15km par minute.
10h25 il est au dessus de Toulon à 12000 mètres (38000 pieds) d'altitude. 10h30. "L'avion est pris en charge par le centre de navigation aérienne d'Aix-en-Provence. Il est à ce moment-là à 11.400 mètres d'altitude au-dessus de Bandol (Var). 10h31. L'avion commence à descendre sans autorisation à la hauteur de Saint-Cyr-sur-Mer (Var). 10h38: l'avion n'est plus qu'à 3.474 mètres d'altitude. 10h39: le signal de l'avion est perdu, il ne se trouve plus qu'à 1.900 mètres d'altitude. En tout, la descente aura duré huit minutes à une vitesse de 4.000 à 5.000 pieds par minute (1.200 mètres)
Le site nucléaire de Cadarache (Commissariat à l'Energie Atomique et Areva) dans les Bouches-du-Rhône comporte 21 INB (Installations Nucléaires de Base) et INBs (Installations Nucléaires de Base Secrètes) militaires répartie sur plus de 1600ha et se trouve à à peine 110km du lieu du crash soit à 7minutes de vol. Le couloir de vol et la trajectoire du vol 4U9525 de la filiale low-cost de la Lufthansa passait à quelques mètres de la base militaire nucléarisée de Toulon et du site nucléaire de Cadarache.
Les sites nucléaires du Tricastin (Commissariat à l'Energie Atomique, Areva, EDF) en Vaucluse et en Drôme constituent la plus forte concentration d'INB de production de matières fissiles civiles et militaires, de traitement de déchets, d'anciens bâtiments de recherche atomique militaire, ainsi qu'une centrale nucléaire de 4 réacteurs de plus de 30 ans d'âge. 15 INB au total sur plus de 600 ha. Le site se situe à près de 120km du lieu du crash de l'avion soit à près de 8 minutes de vol.
Le site nucléaire de Marcoule (Commissariat à l'Energie Atomique, Areva, EDF) dans le Gard comporte plusieurs INB (Installations Nucléaires de Base) et INBs (Installations Nucléaires de Base Secrètes) militaires dont celles de la production de la bombe atomique et du terrifiant produit de fission (improprement appelé "combustible" car il n'y a pas de combustion) "Mox". Mox est un mélange d'oxyde de plutonium et d'oxyde d'uranium, le plus dangereux produit fabriqué par l'être humain, celui qui se trouve dans le réacteur n°3 en perdition de Fukushima et dans 25 réacteurs nucléaires en France. 15 INB et INBs sur plus de 450h.
A quelques kilomètres de là, à quelques minutes à vol d'avion : les sites nucléaires de Cruas en Ardèche (centrale nucléaire EDF) et de Romans sur Isère (assemblages de produits de fission par Areva).
Aucun site nucléaire n'est en mesure de résister à un crash d'avion. D'un coup d'aile : c'est le massacre.
Le nucléaire n'est pas la force de la France mais sa faiblesse et sa vulnérabilité. Son danger au quotidien.
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La presse en parle :
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la carte de France indique les 58 réacteurs nucléaires implantés en France sur 19 sites nucléaires, les sites nucléaires de production et de conditionnements des déchets nucléaires, les sites de recherche nucléaire, les sites miniers d'uranium (tous fermés mais toujours radioactifs), les bases nucléaires militaires. Aucun habitant en France ne se trouve à plus de 190km d'un site nucléaire.
la trajectoire du vol en vidéo : http://www.francetvinfo.fr/faits-divers/accident/crash-dans-les-alpes/video-l-airbus-a320-s-ecrase-dans-les-alpes-explication-de-la-trajectoire-en-3-d_858009.html
Commentaires
Comme le mentionne l'organisation "next-up" : Le 24 mars 2015 à 10h05 les habitants de Saint-Paul-lès-Durance qui ont levé les yeux vers le ciel clair en direction plein sud-est ont pu voir l'Airbus A320 de la Germanwing en descente quelques minute avant son crash.
Si l'angle de descente avait été plus important et avec une légère inflexion du cap de la trajectoire de quelques degrés, exactement à 10h04
l'Airbus A320 se crashait sur le site nucléaire de Cadarache (3 réacteurs nucléaires, 19 Installations Nucléaires de Bases avec du Plutonium),
rien n'aurait pu l'empêcher, la France aurait été face à une catastrophe nucléaire majeure avec une panique générale de la population. "
Article tres interesant. On ne pensse pas a tout.
Dans le cas du vol Germanwings si menace il y avait pour un des sites nucléaire, l'ordre d'éliminer l'avion serait prise pour le bien du plus grand nombre ...
Merci d'oser écrire là dessus, et d'avoir aussi bien présenté le cas !
ça rassure pas, mais c'est au moins une voix qui sort de la médiatisation nunuche qui est faite...
merci encore
Charles
Oui Itesto (commentaire 3) : le seul acte possible serait de tenter d'abattre l'avion en plein vol. 1)- pour autant que le Mirage2000 ou autre avion de chasse militaire puisse en 7minutes recevoir l'alerte, décoller et arriver sur la cible. 2)- et faire exploser en vol un avion de ligne avec des centaines de passagers et en propulsant les débris et le carburant enflammé au-dessus du site nucléaire qui donc exploserait: ça ne tient pas. Il n'y a pas de parade. La seule réaliste, non dogmatique et rationnelle est de dénucléariser la France.
Les crashs nous concernent.
Refaisons l'histoire.
Le 11 septembre, deux avions piratés détruisaient les tours du World Trade Center, un avion parvenait à atteindre l'état major de l'armée américaine mais celui qui devait détruire une centrale atomique est tombé dans les cultures:. les passagers auraient attaqué le pirate de l'air, qui tuait les uns et les autres, mais finalement l'avion manquait sa cible.
Aujourd'hui, ce n'est plus possible: la porte blindée est infranchissable.
Les centrales atomiques sont encore plus vulnérables.
D'après Vasily Nesterenko, la folie ( la jalousie, l'ambition, le désespoir et le suicide) est le premier risque pour les centrales atomiques. La folie, sévit partout. Chez les patrons et chez les employés des centrales.
Tchernobyl est un exemple_ l'exercice qui a foiré était interdit, mais le patron a désobéi. L'incident s'est produit. Il nuit encore.
le vigilant: 1000 fois d'accord avec ta solution !!!! bien qu'une centrale nucléaire n'explose pas avec le carburant d'un avion... mais avec le crash de l'avion dessus OUI ! Les centrales ne peuvent résister qu'a un simple monoplant Cessnat
attention "Charles Hunaniste" : il n'y a pas que des réacteurs et centrales nucléaires (EDF) sur les sites nucléaires. Il y a aussi des dizaines d'installations nucléaires (CEA et Areva) qui manipulent et stockent les produits radioactifs de fission atomique. C'est le cas à Cadarache, au Tricastin, à Marcoule et sur d'autres sites. Ne pas croire que ces installations mortelles sont enterrées ou situées dans des bunkers, non, la plupart sont dans de simples bâtiments dont aucun ne résisterait au crash d'un aéronef.
Je vois que la trajectoire passe entre Marseille et Toulon
S'il avait craché son airbus sur Marseille combien de victimes ? Et c'est beaucoup plus facile en pilotage vu l'étendue de Marseille. Non ? Qu'en pensent les marseillais ?