France : relance du nucléaire militaire . "Nouveau tir de missile M51 au large de la Bretagne !
Par admin le mercredi 1 mai 2013, 23:29 - National - Lien permanent
En violation caractérisée du TNP (Traité de Non Prolifération), la
France développe le missile nucléaire M51. Sous couvert d'une prétendue
"modernisation" de l'arsenal existant, c'est à une véritable relance de
l'armement nucléaire que l'on assiste. Un nouveau tir de missile M51 devrait avoir lieu le 4 mai 2013 (*),
entre 6h 20 et 9h 40, à partir d’un sous-marin nucléaire au large de
Penmarc’h (Bretagne).
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Un nouveau tir de missile M51 devrait avoir lieu le 4 mai 2013 (*), entre 6h 20 et 9h 40, à partir d’un sous-marin nucléaire au large de Penmarc’h. Le dernier tir remonte au 27 janvier 2010 (4ème essai) et beaucoup de bigoudens, et notamment les marins-pêcheurs langoustiniers, avaient entendu et suivi le décollage du missile.Alors que la Corée du Nord continue d’exercer un chantage à l’arme nucléaire et de procéder à des essais de missiles, ce nouvel essai d’un missile français est une véritable provocation et marque la volonté de François Hollande de relancer l’armement nucléaire, et ce dans la droite ligne de ses prédécesseurs Sarkozy, Chirac,…
En violation caractérisée du TNP (Traité de Non Prolifération), la France développe le missile nucléaire M51. Sous couvert d'une prétendue "modernisation" de l'arsenal existant, c'est à une véritable relance de l'armement nucléaire que l'on assiste. Le missile M51 est en effet constitutif d'un changement radical de doctrine : il s'agit d'une arme conçue pour être utilisée sur le champ de bataille. C'est là un renversement complet de la doctrine de la dissuasion nucléaire, renversement assumé par Jacques Chirac le 19 janvier 2006 dans son discours de l'Ile Longue et non remis en cause depuis.
Avec le missile M51, plus précis et donc permettant l'utilisation de bombes nucléaires de puissance réduite, le gouvernement français poursuit un objectif de banalisation des armes nucléaires et radioactives, et de leur usage. La Fédération anti-nucléaire Bretagne rappelle que toute arme nucléaire ou radioactive est dévastatrice, et entraîne de graves conséquences sanitaires à moyen et long terme. L’usage d’armes à l'uranium appauvri employées en Irak, et probablement encore très récemment au Mali, le démontrent. D'une portée de 6000 km, le missile M51 menace jusqu'à la Chine.
Cette nouvelle violation du TNP vient malheureusement confirmer le mépris du gouvernement français pour le droit international. En contradiction totale avec les dispositions du TNP, François Hollande a une nouvelle fois tenté le 15 février 2013 de vendre des réacteurs nucléaire à l'Inde, un des 3 seuls pays au monde non signataires du traité. Le Sénat a même été saisi d’un projet de loi « relatif à la répartition des droits de propriété intellectuelle dans les accords de développement des utilisations pacifiques de l'énergie nucléaire ». La France contribue ainsi à saboter purement et simplement le TNP, dans le seul but de vendre à l'étranger les réacteurs nucléaires d'Areva. La Fédération anti-nucléaire Bretagne rappelle les liens indissociables entre nucléaire civil et nucléaire militaire, la technologie du nucléaire civile étant une passerelle directe vers la fabrication d'armes nucléaires.
La Fédération anti-nucléaire Bretagne appelle tous les Français à exiger du Président Hollande et du gouvernement qu'il respecte enfin le Traité de Non-prolifération, en engageant la France dans la voie du désarmement nucléaire. Elle demande d’urgence le désarmement de tous les sous-marins nucléaires français et le démantèlement de leurs réacteurs nucléaires avant la catastrophe !
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(*) Des reports sont possibles aux 5/7/15/26 mai (6h 20 – 9h 40), aux 26/30 juin (6h 20 – 8h 30) et aux 1er/7 juillet (6h 20 – 8h 30). Ces reports sont toutefois conditionnés à la disponibilité du BEM Monge qui était en escale à Boston le 9 avril et participe à la « Grande Armada » à Rouen du 6 au 16 juin 2013.
La Fédération Anti-nucléaire Bretagne a été constituée le 27 octobre 2012 à Pontivy. Elle a pour but de structurer et d’amplifier l’action régionale du mouvement anti‑nucléaire breton, et d’agir pour l’arrêt immédiat du nucléaire.
Plateforme disponible sur les sites www.stop-nucleaire56.org
Commentaires
120 millions d'euros de dépensés pour ce tir de missile nucléaire (non-armé) à partir d'un sous-marin nucléaire et pour un échec retentissant. Ce tir d'exercice était destiné à valider la capacité du SNLE le «Vigilant» à mettre en oeuvre le M51 : c'est raté, ça a explosé en cour de lancement ce dimanche 5 mai vers 9h30 et ça coûte cher. Les meilleurs nucléocrates militaires et civils se trouvent parait-il en France depuis 60 ans.
Voilà, au nom d'une mensongère indépendance nationale (1), à quoi conduit le fanatisme pro-atomiste de vitrifier la plupart des objectifs stratégiques de la planète, et d'atomiser des millions de gens selon l'illusion de la doctrine de "dissuasion" nucléaire. Une démonstration vient d'être faite à la face du monde : l'incapacité de la France à maîtriser sa défense et ses forces d'attaques nucléaires et, en revanche, la grande capacité à dépenser 120 millions d'euros en une fraction de seconde.
(1) en matière nucléaire dite civile : 54 des 58 réacteurs nucléaires "français" sont en réalité américains sous licences états-uniennes Westinghouse depuis les années 70, et les centrifugeuses de la nouvelle usine "française" d'enrichissement de l'uranium du site du Tricastin ont été achetées par Areva à son concurrent européen Urenco.