Catastrophe nucléaire : à qui le tour de la prochaine?
Par admin le mardi 4 décembre 2012, 23:05 - National - Lien permanent
Une table ronde "Nucléaire: à quel prix pour l'humanité" organisée par Nelly Pégeault de Nature et
Progrès s'est déroulée au "salon Marjolaine" de Paris le 7 novembre 2012, en présence de Pierre
Péguin, physicien et membre de la Coordination antinucléaire du sud-est, Michael Ferrier écrivain vivant au Japon, Michel Fernex
professeur à l'université de Bâle, Kolin Kobayashi journaliste japonais,
Bernard Laponche physicien nucléaire, Yves Lenoir de "Enfants de
Tchernobyl-Belarus". Après Three
Mile Island (USA) en 1979, Tchernobyl (URSS) en
1986, et Fukushima en 2011, à qui le tour de la prochaine catastrophe
nucléaire?
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Et si c’était chez
nous ?
C'est tout à fait possible compte-tenu de l’âge de nos nombreux réacteurs et de nos usines nucléaires, des piscines de combustibles non protégées, de l’importance de la sous-traitance, et des restrictions financières. Si jusque là il était incongru d’envisager une catastrophe nucléaire en France, Fukushima a ébranlé les certitudes du discours officiel, «Maintenant qu'on sait que ça peut arriver dans un pays civilisé comme le Japon, nul ne peut garantir qu'il n'y aura jamais d'accident nucléaire en France », André-Claude Lacoste, (ex directeur de L’Autorité de Sureté Nucléaire, ASN). Quant à Bernard Laponche il exprime clairement que la catastrophe est statistiquement probable en France ou en Europe Occidentale.
D’ailleurs nous avons déjà frisé la catastrophe. En 1999, des inondations ont
mis hors d'état la plupart des systèmes de refroidissement de la centrale du
Blayais. L’évacuation de Bordeaux a été envisagée. Nous sommes passé très près
de la catastrophe.
En Suède, en 2006 à Forsmark, c’est à quelques minutes près que les groupes de secours ont pu être manuellement mis en route. Là encore on y a échappé par miracle. Il est remarquable du reste de constater qu’à l’arrêt du réacteur, la technologie dite d’avenir repose pour sa sécurité sur de vulgaires groupes électrogènes capricieux, chargés d’assurer le refroidissement du coeur. Sinon c’est la fusion et la catastrophe.
Ce qui se passe aux alentours de Tchernobyl depuis un quart de siècle, et ce que nous observons actuellement au Japon nous donne une idée, de ce que nous risquons d’avoir à vivre. Sauf qu’une catastrophe en Europe occidentale ne bénéficierait ni de la discipline de fer de l’URSS, ni du civisme des japonais. Chez nous le sauf-qui-peut prévaudrait, et qui en voudrait à ceux qui voudraient fuir au loin.
Regard sur Tchernobyl et Fukushima
Rappelons tout d’abord que Tchernobyl a été géré par l’URSS, qui a pu envoyer des centaines de milliers de jeunes gens effectuer, au mépris de leurs vies, le sale boulot de « liquidateur ». Cela a limité les conséquences de la catastrophe qui aurait pu être encore plus terribles. Néanmoins, l’université de médecine de New-York synthétisant plusieurs milliers de documents a estimé le nombre de victimes à près d’un million de personnes à ce jour. Quant aux enfants vivant en zones contaminées, essentiellement en Bélarus, ils sont touchés par des maladies de vieux à 80%.
Michel Fernex estime de son coté que les séquelles génétiques vont en s’accroissant de génération en génération. Il ajoute "Si les conséquences sanitaires de Tchernobyl étaient connues, elles mettraient fin au programme de développement nucléaire mondial".
La gestion de la catastrophe de Fukushima par le Japon a été mauvaise
L’entreprise Tepco et l’Etat nippon ont d’abord tout fait pour sauver les intérêts nucléaires privés, en niant la réalité, en retardant les décisions qui auraient pu mieux protéger les populations. Ainsi les zones contaminées continuent à être habitées, les enfants jouent et s’activent comme si de rien n’était. Il est même fait appel au civisme pour faire consommer les produits alimentaires touchés par la radioactivité. Autant dire qu’au delà des effets à court terme (essentiellement sur la thyroïde, déjà avérés sur les enfants), on condamne la population à de graves ennuis génétiques à moyen et long terme.
Voici le témoignage de Seiichi Nakate, directeur de "Fukushima
Network For Saving Children from radiation", qui tente de faire évacuer les
enfants et familles de Fukushima, et de sensibiliser le reste du Japon. «
Aujourd’hui, plus d’un an et demi s’est écoulé mais rien n’a changé à Fukushima
: les radiations ont rendu insupportable le quotidien des habitants. Au-delà
des 30 km, les familles n’ont toujours pas été évacuées, ni n’ont reçu de
compensations financières ou d’aides médicales de la part du gouvernement. Depuis
mars 2011, les sols, l’eau, l’air mais aussi une partie de la chaîne
alimentaire est contaminée. Les habitants continuent de vivre dans un
environnement dangereux pour leur santé. Du fait d’un défaut d’information et
de protection de la part du gouvernement, beaucoup de citoyens ont été laissés
à leur sort dans des zones envahies par la radioactivité, les soumettant à de
forts risques de contamination (notamment interne), situation qui aurait pu et
dû être évitée. Depuis la catastrophe nucléaire, la situation ne s’est pas
améliorée, au contraire. Face à ce triste constat, Kibô-Promesse refuse
d’accepter cette réalité comme une fatalité. Il existe des solutions :
l’évacuation notamment ‒ des enfants car ils sont les plus vulnérables ‒ et le
dédommagement des familles vivant dans les zones contaminées et la protection de
leur santé par un contrôle des denrées alimentaires. Il existe des mesures de
radioprotection, elles doivent être mises en oeuvre ! » .
Et la population française, accepte-t-elle de courir le risque nucléaire?
Face à une opinion quelque peu sceptique, comment faire accepter le risque nucléaire? Nos nucléocrates s’en préoccupent depuis une vingtaine d’années. Ils s’appuient pour cela sur le cabinet Mutadis Consultant qui a developpé le concept suivant : “Pour rendre le risque acceptable, il faut rendre le nucléaire indispensable, il suffit pour cela qu’il n’y ait pas d’alternatives”.
Voilà pourquoi en France nous n’avons pas de véritables politiques de maitrise et d’économies d’énergie, ni de véritables programmes de développement intensif d’énergies renouvelables. Chacun peut alors penser qu’arrêter le nucléaire c’est retourner aux cavernes et à la bougie, car nous ne pouvons pas nous passer du nucléaire. Le contrôle et l’asservissement des médias ligotés par les budgets publicitaires ont permis de réussir cette manoeuvre. Notons que les associations qui s’opposent à l’installation de champs d’éoliennes sont de fait souvent complices. De plus et c’est un piège pour les écologistes que Belbéoch avait dénoncé, le nucléaire est présenté comme une énergie non carbonée, ne contribuant pas à l’effet de serre. Mais face à une situation comme celle que vivent les millions d’habitants des zones contaminées les centrales thermiques sont un pis-aller transitoire face à la catastrophe nucléaire et à ses conséquences affreuses, transition vers les économies drastiques d’énergie et le développement intensif de toutes les formes de renouvelables.
Rappelons qu’à l’échelle mondiale le nucléaire ne représente que 2,5% de l’énergie consommée, facile donc de s’en passer. Même en France, si le nucléaire couvre 75% de l’électricité, cela ne fait que 15% de l’énergie totale utilisée dans notre pays. A qui fera-t-on croire qu’on ne peut pas économiser 15% (éclairages et chauffages excessifs, vitesse sur les autoroutes, taxation du combustible des avions etc.).
Que pouvons-nous imaginer de ce qui se passera, en cas de catastrophe nucléaire en France?
Rien ne permet de penser que cela soit très différent de ce qui s’est passé en URSS et au Japon, si ce n’est que cela pourrait être pire. En effet nous ne serons pas protégés par des armées de liquidateurs soviétiques (les volontaires prêts à se sacrifier seront-ils nombreux?), et nous ne bénéficierons pas du civisme japonais. Et qui en voudrait à tous ceux qui essaieront de fuir au loin, avec leur famille en voiture. Le terme « essaieront » s’impose car embouteillages et contrôles militaires s’y opposeront.
Ce qui se passera
chez nous est tout à fait prévisible. L’Etat et le pouvoir politique protègent
d’abord les énormes intérêts en jeu et l’économie, avant la sauvegarde de la
population, comme au Japon. Autant dire qu’une catastrophe implique non seulement
la neutralisation pour des siècles d’une zone trop contaminée, mais surtout le
sacrifice inévitable imposé de centaines de milliers de personnes.
Comment imaginer en effet évacuer les habitants de zones très peuplées, de grandes villes, comment les loger, les nourrir, les soigner ? Rien n’est prévu pour cela. Il n’y a pas d’autres solutions que de les convaincre et de les contraindre de rester vivre en zone contaminée.
En fait ce qui inquiète la nucléocratie, n’est pas tant la sauvegarde de la population, si c’était le cas il y a longtemps que le nucléaire serait à l’arrêt, ce qui l’inquiète est que la population se rebellerait et refuserait cette industrie mortifère dont les militaires ont besoin et que réclament les industriels et les élites qui nous dirigent, élites issues du Corps des Mines ou de l’ENA.
Ils sacrifieront froidement les habitants sur l’autel de l’économie et de la survie de cette technologie
Tout montre dans la gestion des catastrophes passées qu’on sacrifie froidement les habitants sur l’autel de l’économie et de la survie de cette technologie. C’est d’autant plus facile que la radioactivité ne se perçoit pas, et que ses dégâts sont étalés dans le temps. Il est facile ensuite d’en nier l’origine. On a bien vu déjà au moment de Tchernobyl, la gestion française calamiteuse de la contamination qui devait épargner le pays. Grave mensonge à l’origine de nombre de maladies de la thyroïde ou de cancers induits par les retombées de radionucléides.
Tout nous montre qu’il en sera de même en cas de catastrophe nucléaire en France, attendons-nous au pire. Il est prévu que l’armée soit chargée de gérer la situation et en particulier les flux de populations autorisées à fuir, et celles condamnées à rester sur place. Pour cela l’information devra être tronquée et faussée, et tout sera fait pour convaincre qu’il est parfaitement possible de rester vivre en zone contaminée moyennant « quelques » précautions. Il faudra aussi neutraliser ceux qui voudront informer réellement de ce qui se passe...
Reste donc à convaincre qu’il est possible de vivre en zone contaminée
Des programmes ont été lancés sous couvert d’améliorer la vie des biélorusses, programmes appelés Core, Sage, Ethos, financés par la France, l’Europe, et le lobby du nucléaire, destinés en fait à montrer qu’il est possible de vivre malgré la contamination de l’environnement, moyennant quelques précautions. Ainsi on transfère la responsabilité collective sur la responsabilité individuelle. C’est ce qui est prévu en France (Codirpa -Comité directeur pour la gestion de la phase post-accidentelle).
Ces précautions sont plus faciles à prendre si on a bien
compris quelque règles (par exemple que le césium 137 responsable de nombreux
dégâts biologiques, est soluble dans l’eau et pas dans les corps gras), et si
on a les moyens d’acquérir des produits indemnes venant de loin. Sachant que
les couches sociales privilégiées sauront limiter les risques, elles seront
moins exposées que les populations peu instruites et plus pauvres. Le sacrifice
est donc sélectif ! De plus, et comme cela s’est passé en Bélarus (enfermement
de Bandajevski, privation de ressources à l’Institut Belrad, etc,...), il faudra
neutraliser et faire taire ceux qui dénonceront la supercherie vis à vis d’un
mal invisible pouvant frapper à moyen ou long terme.
Il conviendra de toutes façons de minimiser la gravité de l’évènement
C’est non seulement une réaction naturelle, il y a une tendance au déni pour dissimuler ou « sauver la face", mais c’est surtout une stratégie. Il ne faut pas que la situation apparaisse comme une grosse catastrophe. Il faut rassurer la population pour que la majorité des habitants restent sur place. C’est ce qui s’est passé en URSS et au Japon.
Il faut minimiser aussi la responsabilité du nucléaire, on expliquera que l’accident est du à une anomalie extérieure au coeur (électricité, circuit secondaire, etc). Sauf que cela provoque quand même l’arrêt du réacteur et qu’à l’arrêt, si le coeur n’est pas refroidi c’est la fusion et l’accident majeur!
L’Etat japonais et Tepco ont tout fait pour prétendre que le tsunami a été le principal responsable et qu’une digue plus importante aurait sauvé les installations. Or des indices montrent qu’entre le séisme et l’arrivée du raz de marée quelques quart d’heures plus tard, la fusion de coeur avait commencé. De plus les inquiétudes sur la résistance à un nouveau séisme de la cuve du 4ème réacteur est bien due uniquement à son ébranlement par le séisme du 11 mars.
lI reste que la préoccupation principale sera de se nourrir le moins contaminé possible
Mais on fera tout pour convaincre que les produits alimentaires contaminés sont consommables. Il suffit pour cela de multiplier par 20 le seuil de contamination admissible, comme cela a été fait au Japon, et c’est prévu par un programme appelé Farming qui regroupe pour l’essentiel les lobbies du nucléaire et de l’agroindustrie (FNSEA,CDJA).
D'ailleurs on a pu lire sur un de leurs sites: "En Ukraine, sur la plus grande partie des territoires contaminés, les entreprises agricoles et les particuliers produisent des produits alimentaires conformes aux normes en vigueur. A peine 1% des terres contaminées sont exclues de production agricole".
On sait déjà que les seuils de contamination multipliés seront
élargis à l’Europe, ils permettront donc les exportations, et ainsi de diluer
la radioactivité bien au delà de nos frontières. Ainsi soyons rassurés, nos
grands céréaliers ne souffriront pas de l’accident. Par contre il n’en sera pas
de même pour les petites productions paysannes de proximité, biologiques ou
pas, qui elles, seront condamnées dans un rayon de 100 à 200kms du fait de la
réticence des consommateurs à consommer local. Notons néanmoins que les
produits biologiques, déjà riches en éléments minéraux, captent moins de
radionucléides. C’est d’ailleurs ce qui se passe au Japon, même si le
patriotisme japonais pousse à consommer contaminé, afin de soutenir les
activités agricoles et piscicoles du pays. La dispersion des troupeaux sur
l’ensemble du Japon en facilite l’écoulement. Les poissons sont présentés à la
vente en mentionnant le lieu de conditionnement mais pas celui de pêche.. Des
écriteaux dans les supermarchés invitent à manger des produits de Fukushima,
etc...
Mais pour la plupart, faire ses courses devient un casse-tête
Consommer une alimentation saine demande du temps pour vérifier l’origine des produits, déjouer les pièges, et il faut de l’argent pour acquérir des aliments importés. Difficile de ne pas être paranoïaque, «Avant je faisais attention aux pesticides mais maintenant je ne me soucie plus que de la provenance géographique ». Cela rend soupçonneux chez des amis, à la cantine, au restaurant .
Société nucléaire, société militaire
D'après l'arrêté du 24 juillet 2003 et le décret du 8 septembre 2003, la responsabilité de la gestion de la crise incombera à l'armée qui canalisera et bloquera les flux de population à qui on recommandera de rester à l'intérieur des bâtiments, de ne pas les quitter sans autorisation, et de même pas aller chercher les enfants à l'école.
L'armée aura à museler et neutraliser
les militants alarmistes à qui on ne fera pas croire que la distribution de
pastilles d'iode nous protégera de la contamination. Croit-on qu'on laissera les militants antinucléaires de la Coordination antinucléaire du sud-est par exemple poursuivre leurs actions d'information et de dénonciation ou bien la
Criirad poursuivre son travail d'information aussi bien en direction de la
population, que des liquidateurs? Les textes prévoient que ceux-ci pourront
recevoir 100msievert de rayonnement, mais qui vérifiera que devant l'urgence et
la panique on ne leur fera pas prendre bien plus? Si un slogan déjà ancien
disait, "société nucléaire- société policière", on peut y ajouter
-"société militaire".
Témoignage de Michaël Ferrier, écrivain français qui vit à Tokyo où il enseigne la littérature
Extrait de “Fukushima - Récit d'un désastre”:
“On présente une situation complètement anormale comme
normale. On s'habitue doucement à des événements inhabituels. On légalise et on
normalise la mise en danger de la vie, on s'accommode de l'inadmissible. Des
employés des centrales et notamment les sous-traitants contaminés sans mot dire,
des populations entières réduites au silence et à la résignation, des rejets chroniques
et continuels tolérés et même homologués, des déchets intraitables qu'on
transmet, toute honte bue, à ceux qui viendront après. Et cette furie se propage
le plus tranquillement du monde. La pollution radioactive la plus nocive, la
plus étendue et la plus prolongée, se disséminant dans les airs, plongeant dans
les profondeurs de la terre et se diluant sans fin dans les océans, se fond
pour ainsi dire avec quiétude dans les moeurs, dans les usages et jusque dans
les jurisprudences.
C'est ce que j'appelle la "demi-vie" : s'habituer à avoir une existence amputée (amputée de ses plaisirs les plus simples: savourer une salade sans crainte, rester en souriant sous la pluie), à vivre dans un temps friable, émietté, confiné, pour que la machinerie nucléaire puisse continuer comme si de rien n'était, sous prétexte que les principaux effets n'en seront visibles et scientifiquement contestables que dans quelques années - le temps nécessaire pour noyer le poisson - et que la situation a toutes les apparences du "normal". Insaisissable, impalpable, nébuleuse et irréfutable à la fois, subreptice et pourtant éclatante dans la limaille des jours, la demi-vie s'impose comme le seul modèle de nos économies et de nos modes d'existence. “
Et il vaut mieux en rire qu’en pleurer lorsque l'on sait que Dimitri Konstantinovitch Popov, adjoint du "Pellerin" soviétique, a déclaré en 1989, « Si les gens ne savaient pas, leur organisme s'adapterait…" Et que le Japon vient de promouvoir un responsable qui affirme "affronter la radioactivité avec le sourire en protège"...
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deux références essentielles : « L’insécurité nucléaire » de Stéphane Lhomme (2006, ed Yves Michel). Dans le cadre de l’Observatoire du nucléaire, l’auteur est actuellement un analyste et commentateur critique de l’actualité nucléaire. « Après l’accident atomique » de Vladimir Babenko (ed française Tatamis 2012) proposé par l’institut Belrad et "Enfants-Tchernobyl-Belarus". L'Institut Belrad est l'un des derniers remparts, face à la volonté des politiques et des nucléocrates d'enterrer le souvenir de la catastrophe de Tchernobyl. L'institut effectue des contrôles de contamination des enfants par le césium, et propose des cures à base de pectine pour en favoriser l'élimination. "Belrad" est soutenu à bout de bras par l'association ETB (Enfants -Tchernobyl- Belarus) animée en particulier par Michel Fernex et Yvers Lenoir.
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