CANSE

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Encore une occasion de rencontre entre les habitants de Vaucluse et du nord des Bouches-du-Rhône et les citoyen-ne-s antinucléaires après la "Marche pour la vie" initiée par le CAN84 au mois d'août. Un immense calicot "Tchernobyl-Fukushima" et une banderole "arrêt immédiat du nucléaire" trônaient à l'entrée du salon. Très vite le stand du Collectif antinucléaire accueillait de nombreux visiteurs autour des panneaux de photos des victimes des catastrophes nucléaires russe et japonaise.

Impossible de demeurer sans réaction face à la matérialité du drame humain et du crime atomique. Ce face à face avec les visages d'autres nous-mêmes argumentait bien plus que de longs discours. Maladies, atrophies, malformations, cancers, morts, liquidateurs sacrifiés, enfants portant des dosimètres de mesure de radioactivité,...

Impossible de tenir des propos hors de propos de la réalité, impossible de discourir comme dans un salon sur la reprise à son compte d'une sortie progressive (et donc d'un maintien pendant plusieurs années encore) du nucléaire, impossible de rabâcher la propagande déversée depuis cinquante ans par le lobby nucléaire du style "le nucléaire ou la bougie" car aussitôt fusait " entre le nucléaire et la bougie il y a l'intelligence" et la vie.

Personne non plus pour soutenir la mascarade gouvernementale socialo-écologistes de la Conférence sur l'environnement visant à faire prendre des vessies pour des lanternes et à abuser, encore une fois, le peuple et les antinucléaires. De la rancoeur même, de la rage aussi chez les derniers soutiens d'un parti écologiste au bord de l'explosion devant ses reniements successifs.

De l'espoir aussi lorsque des travailleurs des sites nucléaires, de Cadarache ou Tricastin, ouvrier ou ingénieur, viennent dire leur écoeurement face aux mensonges des directions d'Areva, du CEA ou d'EDF sur le délabrement réels des installations et le sacrifices de la santé et de la vie des salariés. Non plus au nom du profit, car le nucléaire n'a jamais été rentable et financièrement équilibré sans le recours massifs aux financements sur fonds publics, mais au nom du besoin de plutonium et de tritium fournit par les centrales civiles pour la bombe atomique et la force de frappe nucléaire.

Deux jours de mise en commun de la réflexion et de l'intelligence commune pour se dresser face au crime nucléaire. Deux journées d'espoir et de sensibilisation porteurs de nouvelles mobilisations pour arrêter définitivement le bras des criminels. Sans aucun compromis.