Briser l'Omerta pro-nucléaire : que se passe-t-il avec les prises d'eau au Tricastin et le dragage du Rhône?
Par admin le lundi 26 décembre 2011, 13:01 - Rhône Durance - Lien permanent

Établissement public du ministère chargé du développement durable, acteur essentiel de la mise en œuvre de la politique publique de l’eau, l’Agence de l’eau Rhône-Méditerranée et Corse s'est vue confier la responsabilité de la production des données sur la qualité des eaux par le Schéma National de Données sur l’Eau (SNDE), prescrit par arrêté du 26 juillet 2010.
L’Agence de l’eau Rhône-Méditerranée et Corse a publié le 6 décembre dernier son rapport annuel de 2010 sur la qualité des eaux. Ce rapport s'appuie sur les données de ses Réseaux de Contrôle de Surveillance qui permettent d’évaluer l’état général des eaux.
Ce rapport sur L’état des eaux des bassins Rhône-Méditerranée et de Corse rend public la très mauvaise situation de la qualité des eaux concernées. Les contaminants mis en valeur ainsi que leur origine concernent cependant uniquement l'aspect organique de la pollution.
Comment se fait-il que ce rapport ne mentionne pas une seule fois la présence de contamination par radionucléides ? Comment se fait-il qu'il ne mentionne jamais la présence de l'industrie nucléaire qui prélève, utilise puis rejette l'eau du bassin ?
Aussi, au moment ou se déroule une nouvelle intervention technique sur les prise d'eau de la centrale nucléaire du Tricastin, le Collectif antinucléaire de Vaucluse / CAN84 vient d'interpeller les sociétés et organismes responsables de cette opération et dissimulation : "nous vous prions de bien vouloir nous apporter une explication et nous transmettre, si ils existent comme la loi en donne mission, les résultats et niveaux des radio-contaminants présents dans les eaux de votre ressort".
Les lettres d'interpellation :
à la Compagnie Nationale du Rhône :
au Centre Nucléaire de Production d’Électricité du Tricastin :
à l’Agence de l’Eau Rhône-Méditerranée & Corse :
___
Collectif antinucléaire de Vaucluse - CAN84
s/c MAS
50bis rue Guillaume Puy
84000 Avignon
collectifantinucleaire84@hotmail.fr
à Monsieur Martin GUESPEREAU
Directeur de l’Agence de l’Eau Rhône-Méditerranée & Corse
2-4, allée de Lodz
69363 Lyon cedex 07
Tél : 04 72 71 26 00
Avignon le 25 décembre 2011
Monsieur le Directeur,
Établissement public du ministère chargé du développement durable, acteur essentiel de la mise en œuvre de la politique publique de l’eau, l’Agence de l’eau Rhône-Méditerranée et Corse s'est vue confier la responsabilité de la production des données sur la qualité des eaux par le Schéma National de Données sur l’Eau (SNDE), prescrit par arrêté du 26 juillet 2010.
L’Agence de l’eau Rhône-Méditerranée et Corse a publié le 6 décembre dernier son rapport annuel de 2010 sur la qualité des eaux. Ce rapport s'appuie sur les données de ses Réseaux de Contrôle de Surveillance qui permettent d’évaluer l’état général des eaux.
Ce rapport sur L’état des eaux des bassins Rhône-Méditerranée et de Corse rend public la très mauvaise situation de la qualité des eaux concernées. Les contaminants mis en valeur ainsi que leur origine concernent cependant uniquement l'aspect organique de la pollution.
Comment se fait-il que ce rapport ne mentionne pas une seule fois la présence de contamination par radionucléides ? Comment se fait-il qu'il ne mentionne jamais la présence de l'industrie nucléaire qui prélève, utilise puis rejette l'eau du bassin ?
Conformément à la loi et notamment à l'article 19 de la loi n°2006-686 du 13 juin 2006 relative à la transparence et à la sécurité en matière nucléaire, nous vous prions de bien vouloir nous apporter une explication et nous transmettre, si ils existent comme la loi en donne mission, les résultats et niveaux des radio-contaminants présents dans les eaux de votre ressort.
Veuillez agréer, Monsieur le Directeur, nos meilleures salutations.
pour le CAN 84
Florence Miller
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Collectif antinucléaire de Vaucluse - CAN84
s/c MAS
50 bis rue Guillaume Puy
84000 Avignon
collectifantinucleaire84@hotmail.fr
à Monsieur Laurent DELABROY
Directeur EDF - CNPE
Centre Nucléaire de Production d’Électricité du Tricastin
BP 40009
Saint-Paul-Trois-Châteaux
26 131 PIERRELATTE CEDEX
Tél. : 04 75 50 39 99
Avignon le 26 décembre 2011
Monsieur le Directeur,
Nous apprenons qu'une entreprise de travaux publics réalise en ce moment un chantier de dragage et de nettoyage des prises d'eau du Rhône de la centrale nucléaire du Tricastin. Nous ignorons si EDF est seule partie prenante de la maîtrise d'ouvrage, cependant, nous considérons que sa participation au projet est engagée, ne serait-ce qu'en raison de sa responsabilité dans le choix du Maître d'œuvre.
C'est pourquoi nous vous demandons :
1- Conformément aux prescriptions du cahier des charges du « Plan de gestion des dragages d’entretien sur le domaine concédé décennal » approuvé par l'enquête publique préalable à autorisation de Mars Avril 2010, nous souhaitons avoir accès à la fiche d'étude préalable d'incidence de dragage ainsi qu'aux résultats des analyses de l'eau et des sédiments effectués au cours de ces travaux.
2- Étant donné la nature ionisante de l'industrie concernée, nous souhaitons aussi connaître les analyses nucléaires, isotopiques ou élémentaires qui ont été ou seront effectuées à cette occasion, conformément à la loi et notamment à l'article 19 de la loi n°2006-686 du 13 juin 2006 relative à la transparence et à la sécurité en matière nucléaire.
Veuillez agréer, Monsieur le Président Directeur Général, nos meilleures salutations.
Florence Miller, pour le CAN84
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Collectif antinucléaire de Vaucluse - CAN84
s/c MAS
50 bis rue Guillaume Puy
84000 Avignon
collectifantinucleaire84@hotmail.fr
à Monsieur Yves de Gaulle
Président Directeur Général de la
Compagnie Nationale du Rhône (CNR)
2 Rue André Bonin 69 316 Lyon cedex 04.
Tel. : 04 72 00 69 69
Avignon le 26 décembre 2011
Monsieur le Président,
Nous apprenons qu'une entreprise de travaux publics réalise en ce moment un chantier de dragage et de nettoyage des prises d'eau du Rhône de la centrale nucléaire du Tricastin. Nous ignorons si la CNR est partie prenante de la maîtrise d'ouvrage, cependant, nous considérons que sa participation au projet est engagée, ne serait-ce qu'en qualité de responsable des relevés d'aménagements et donc de l'analyse au moins quantitatif des dépôts d'alluvions concernés.
C'est pourquoi nous vous demandons :
1- Conformément aux prescriptions du cahier des charges du « Plan de gestion des dragages d’entretien sur le domaine concédé décennal » approuvé par l'enquête publique préalable à autorisation de Mars Avril 2010, nous souhaitons avoir accès à la fiche d'étude préalable d'incidence de dragage ainsi qu'aux résultats des analyses de l'eau et des sédiments effectués au cours de ces travaux.
2- Étant donné la nature ionisante de l'industrie concernée, nous souhaitons aussi connaître les analyses nucléaires, isotopiques ou élémentaires qui ont été ou seront effectuées à cette occasion, conformément à la loi et notamment à l'article 19 de la loi n°2006-686 du 13 juin 2006 relative à la transparence et à la sécurité en matière nucléaire.
Veuillez agréer, Monsieur le Président Directeur Général, nos salutations.
Florence Miller, pour le CAN 84
Commentaires
Les dragages risquent de remettre au présent nombre de problèmes passés ! Des analyses sérieuses de contrôles citoyens sont incontournables !
MD
Consternant ! L'eau prélevée dans le Rhône est utilisée comme "source froide" pour améliorer le rendement des turbines et non pour refroidir le coeur des réacteurs ... Cette eau n'en subit aucune transforamtion chimique ou nucléaire ; la seule conséquence en est une infime élévation de température évacuée pour chauffer les crocos et des serres !
De info/intox pitoyable!!!
@Mr Casatanier
Vous voulez faire gober ça a qui ?
Les circuits primaires et secondaires de la centrale tournent donc en
circuit fermé depuis la mise en service du réacteur et ne font donc jamais
l' objet d' entretiens ? FANTASTIQUE !
@geridoni;
En effet les circuits primaire et secondaire ne sont pas en contact avec le Rhône. C'est la source froide qui s'assure de relâcher les calories résiduelles soit dans un fleuve, mer ou tours aéroréfrigérantes (http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichie...).
En fait, à la lecture de l'article, il est plutôt question de la problématique et du danger des autorisations administrativo-gouvernementales de rejets de radio-éléments dans l'eau et de la nécessité d'en connaître les valeurs et les types. L'intervention sur les prises d'eau au Tricastin est plutôt une occasion pour obtenir les doses cumulées de radioactivité rejetées jour et nuit à longueur d'année qui portent atteinte à notre santé et à l'environnement.
Le SDAGE (schéma départementale d'aménagement et gestion de l'eau) associé au Rhône, se décline nécessairement (c'est la loi) en au moins un SAGE (c'est une déclinaison territoriale du SDAGE) qui est supporté par une CLE (commission locale de l'eau) qui a 3 collège dont l'un est plus "riverain" et associatif donc. Donc ici, que dit la CLE concerné car cela a forcément été débattu ?
Même si le refroidissement se fait sans échange de "matière", on sait tous qu'il y a parfois des fuites, voir même des "lâchers" de pression (certains faisant même l'objet d'autorisations préfectorales par arrêté) qui ont des retombées (air/eau). Donc les affirmations péremptoires de non échange ne tiennent pas : seuls les chiffres et la transparence peuvent rassurer (ou inquiéter).
Patou-22
Quand bien même le système d'échangeur thermique serait le mieux conçu au monde... Où ailleurs qu'aux entrées et sorties de la source froide à l'occasion d'une remise en suspension des sédiments alluviaux serait-il plus légitime de vérifier son étanchéité?
Si des mesures sont effectuées, pourquoi serait-ce de"l'info/intox pitoyable" de vérifier qu'elles existent et que la population concernée peut y avoir accès?
J'aimerais bien que Mr Castanier qui semble bien informé nous dise ici, pour nous faire gagner du temps, si ces mesures ont été effectuées au cours du dragage, et où elles se trouvent.
merci