Avignon : Manifestation contre la mort nucléaire

Par admin le lundi 12 décembre 2011, 15:22 - Vaucluse - Lien permanent

Au cœur du triangle de la mort (Tricastin-Marcoule-Cadarache), dimanche 11 décembre 2011, plusieurs centaines d’habitants et salariés de Vaucluse et des départements voisins ont convergé vers la place du Palais des Papes d’Avignon pour exprimer leur refus de la poursuite du nucléaire. Affirmation d'un côté et compromis de l'autre. Des choix sont a opérer...

Pour le Collectif antinucléaire de Vaucluse (CAN84) qui appelait à ce rassemblement antinucléaire, à côté d'autres organisations diverses et variées, il s’agit de ne plus subir l’idéologie dogmatique des tenants de la destruction atomique qui menace la vie et la santé au quotidien et pervertit aussi la démocratie et conduit nombre d’élus et d’aspirants à des fonctions électives à la compromission avec le lobby nucléaire.

Immense dazibao tendu sur les marches du palais des papes, banderoles affirmant clairement sur fond noir l’urgence de l’arrêt du nucléaire, cercueil géant mettant en accusation les entreprises du buiseness de la mort Areva, CEA, EDF : les militants et citoyens ont fait preuve de créativité et d’enthousiasme faute d’avoir les moyens financiers exorbitants du lobby nucléaire dans ses actions permanentes de propagande publicitaire ou ceux des ONG devenues de véritables PME oubliant au passage leurs objectifs originels.

Le nucléaire : une sale histoire

Une fois de plus, devant le palais des papes, le décalage est apparu entre le simple bon sens de se soustraire sans attendre au péril nucléaire civil et militaire et ses atteintes quotidiennes sur la santé d’avec ceux qui, sous l’emprise de l’ivresse politicienne de gestion des affaires, veulent imposer encore 20 années ou plus de menaces de mort et de douleurs engendrées par les impacts terrifiants de la radioactivité; qu’ils soient de droite ou de gauche… ils utilisent la manipulation langagière pour faire prendre des vessies pour des lanternes : telle l’utilisation du terme « sortie » pour couvrir de fait la continuation du nucléaire pour 20ans, 30 ans encore, voir, par des accords électoraux, soutenir des projets de maintien durable du crime nucléaire.

Derrière des attitudes et postures en apparence « anti », et de bons sentiments rassembleurs, l’extrémisme pro-nucléaire peut parfois se nicher et faire son œuvre idéologique et culturelle. Toujours revêtu du voile pudique du "tous ensemble" et de "l'unité" qui en devient le linceul de la lutte antinucléaire.