Le Mohawk Traditional Council (MTC), peuple autochtone du Canada, s'adresse aux Provençaux et habitants du sud-est
Par admin le vendredi 9 septembre 2011, 15:44 - International - Lien permanent
Canadien d'origine japonaise et celtique intégré au « Mohawk Traditional
Council » (MTC), peuple autochtone du Canada, Stone Iwaasa
(porte-parole) adresse, via la Coordination anti-nucléaire du sud-est,
un message par delà les mers à la population du sud-est et de Provence.
Sa connexion avec le Japon - très respectée tant par les « Mohawks » que
par les Japonais- donne à ses propositions de partages de données,
informations et actions une valeur appréciable dans la lutte
anti-nucléaire de chaque peuple. Les problèmes qu'ils rencontrent face
au nucléaire sont nos problèmes, nos problèmes dans le sud-est sont
aussi leurs problèmes. L'ennemi est le même, les luttes similaires,
l'objectif d'un arrêt immédiat du nucléaire identique.
Le 26 juin nous avons mené une
action de protestation devant la centrale nucléaire « Gentilly 2 » de la
société d'Hydro-Quebec (Canada). 5 canots (rabaskas) de 10 personnes
ont descendu le fleuve St. Laurent alors que cette centrale vient de
recevoir le feu vert de la Commission canadienne (CCSN) pour une
éventuelle poursuite de son exploitation (commencer une étude ou même la
réfection)Pourtant
« HQ » n'a pas rendu son rapport obligatoire prouvant la totale sûreté
des réparations devant être effectuées. Ce rapport devait déjà être
déposé en décembre 2010 mais a été reporté a décembre 2011. Pourtant,
comme chez vous, les autorités ont accepté de mettre en péril la vie et
la sécurité des populations. Nous menons donc des actions contre cette
autorisation donnée a HQ par le CCSN.
Au vu des problèmes chez
vous de la centrale du Tricastin je constate des similitudes tant dans
la situation que dans nos exigences de fermeture définitive des sites
nucléaires. En effet, chez nous aussi, une fuite de Tritium a eu lieu à
peine une semaine avant notre venue devant la centrale nucléaire. Là
aussi cette contamination a été cachée au public.
Notre grande
force au « Mohawk Traditional Council » est de pouvoir rassembler les
groupes au Canada autour de nos connaissances physiques de la nature et
du système de traités (accords) réalisés par les gouvernements étrangers
avec nous (« Traité du Wampum A Deux Voies ») ayant force de loi pour
le Canada, les Etats-Unis et aussi pour les pays Européens.
Un Appel à l'Humanité et à l'AIEA (Agence Internationale de l'Energie Atomique)
Lors
de la Pleine Lune de l’équinoxe du printemps 2009, le 10 avril, le «
Conseil Traditionnel Mohawk » a déclaré: « La crise globale de
l'environnement que nous vivons actuellement a atteint le niveau de
l'état d'urgence » et que « nous, les humains n'avons plus le temps de
retourner à nos écoles, à nos emplois et à nos modes de vie comme
d'habitude, mais que nous devons maintenant concentrer toute notre
énergie pour inverser les dommages que nous avons causés à notre Mère
Terre».
Le désastre écologique encouru au Japon à l'usine
d'énergie nucléaire de Fukishima a rendu douloureusement clair l'urgence
de sortir de cette orientation insensée de la technologie découlant de
ce système économique de "vol et de destruction". C'est révélé
l'avidité, la myopie et la nature destructrice de l'énergie atomique.
Les
États-Unis avec l'Agence Internationale de l'Énergie Atomique (AIEA)
justifient la poursuite de l'énergie nucléaire par l'argument que nous
devons répondre aux besoins énergétiques liés à l'accroissement de la
populations mondiale. Or, au lieu de traiter et résoudre l'impact
négatif de la sur-population, ils l'encouragent en présentant comme
réponse une source d'énergie négative : l'énergie atomique. Ils révèlent
ainsi que la destruction atomique est une entreprise de guerre menée
par l'avidité économique telle qu'elle fut créée à l'origine.
L'accord
de sécurité que les États-Unis ont imposé au Japon exposent des
millions de Japonais au danger et les considèrent comme des cobayes pour
l'AIEA.Ce
qui découle des événements de Fukishima, Three Mile Island et de
Tchernobyl, révèle la nature destructrice de l'énergie atomique et son
aptitude à déchirer le tissu même de la vie. Alors qu'il n'existe aucun
moyen de décontaminer ou de pouvoir rendre des matériaux irradiés
propre, la pratique de la construction de centrales nucléaires sur des
lignes de failles connues, revient à placer des bombes nucléaires à
retardements qui ne demandent qu'à exploser dans le visage de nos
enfants, partout sur notre Mère la Terre. Au Japon, au Québec comme chez
vous dans le sud-est de la France.
C'est la vision à court terme d'une cupidité introduit dans la fibre même de notre être.
Comme
un cancer, le processus violent de l'énergie atomique envahit le coeur
moléculaire de notre propre existence, détruit les neutrons, protons et
des électrons en les retournant l'un contre l'autre, anéantissant la
structure atomique, déchirant l'étoffe même dont nous sommes faits.
Cette déconstruction du noyau de l'atome déstabilise l'ensemble du
monde, nos enfants et nos générations futures et en tant que telle est
un processus de destruction qui menace notre existence même qui doit
être arrêté immédiatement.
Étant donné que les États-Unis, le
Canada et d'autres pays, dotés de capacités nucléaires, volent environ
80 pour cent de l'approvisionnement en uranium au monde sur des terres
sacrés de peuples indigènes (comme celui de l'Île de la Tortue),
l'énergie atomique peut être qualifiée de produit dérivé de la
criminalité, faisant de l'énergie nucléaire une pratique que seule une
société hautement immorale et barbare tolérerait.
Par conséquent,
nous implorons l'Agence International d'Énergie Atomique d'informer le
monde de ces préoccupations et de diriger tous les pays ayant des
capacités nucléaires à cesser immédiatement la production d'énergie
nucléaire et d'arrêter la poursuite et le développement de tous les
programmes d'énergie atomique.
Au nom des visages qui sont encore sous la terre / Les générations futures
En paix et d'amitié.
Stuart Myiow
Secrétaire du Conseil des Mohawks traditionnels
B.C. Box 531, Kahnawake
Mohawk Territory
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